Le lénacapavir (LEN) est un inhibiteur de la capside du VIH-1, à longue durée d’action. Le GS-5423 (téropavimab) et le GS-2872 (zinlirvimab) sont 2 anticorps neutralisants à large spectre (bNAbs). Le GS-5423 cible le site de liaison CD4 de la glycoprotéine gp120 du VIH-1 et le GS-2872 se lie à la boucle V3 de la gp120. Les 2 bNAbs ont été modifiés afin d’allonger leur demi-vie et de permettre une administration tous les 6 mois.
Tout retour de CROI – en présentiel, il s’entend– impose cette interrogation multi-facettes: que retenir de cette CROI 2023 après trois années de disette en zoom, que rapporter qui puisse avoir un intérêt pour notre pratique clinique, pour les recherches ou les staffs, quels souvenirs seront imprimés en nous?
Un troisième cas de guérison fonctionnelle du VIH a été présenté à l’occasion de la CROI 2023, renforçant une nouvelle fois les espoirs de la communauté thérapeutique internationale d’arriver un jour à une cure durable.
Après trois années de disette présentielle en tant que réunion entièrement virtuelle —constat partagé dans l’avion—, on n’en peut plus de la 2D et de la copie d’écran! On veut du vivace, de l’échange, du physique même distancié, même masqué (FFP2 exigé au congrés + pass vaccinal), on veut le conférencier non-US citizen qui ne comprend pas la question, on attend l’activiste de toutes les CROI avec sa question vécue et pointue, et Christine Katlama qui remet la France au centre dans une question sans fin.
La prise en charge médicale des malades du covid-19 a également évolué, comme l’a rappelé Maya Hites, infectiologue à l’hôpital universitaire Erasme de Bruxelles, qui faisait le point sur l’efficacité des traitements anti-covid-19 lors d’un point presse de l’ANRS MIE le 6 octobre dernier : «Nous disposons aujourd’hui d’un arsenal thérapeutique beaucoup plus grand que le début de la pandémie.»
Après plusieurs mois de pause pour cause d’effets indésirables sévères, plusieurs essais autour de l’islatravir vont être relancés par le laboratoire MSD.
Un nouveau cas de guérison et un cas de remission fonctionnelle durable ont été présentés à l’occasion de la Conférence internationale sur le VIH/sida 2022 à Montréal.
IMPAACT 2017 (MOCHA) est une étude de phase I/II non comparative et ouverte visant à confirmer la dose et à évaluer la sécurité, la tolérance, l’acceptabilité et la pharmacocinétique (PK) de cabotégravir (CAB), cabotégravir en long acting (CAB-LA) et rilpivirine en long acting (RPV-LA) par voie orale chez des adolescents, ≥12 à <18 ans, vivant avec le VIH-1.
Les schémas thérapeutiques à base d’inhibiteurs de l’intégrase (INI) sont recommandés pour les traitements antirétroviraux (ARV) de première ligne. L’objectif de cette étude était d’étudier la prévalence de la résistance transmise aux INI et aux INTI en traitement de fond chez les patients nouvellement diagnostiqués naïfs d’ARV.
Notre rédacteur en chef, le Pr. Gilles Pialoux, couvre pour le e-journal de la lettre de l’infectiologue d’Edimark et Vih.org la conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes annuelle, la CROI 2022, qui se tient pour la 3e fois de suite de manière virtuelle.
Même si les antiviraux sont un succès immense de la lutte contre le VIH, de nombreuses raisons nous poussent à essayer d’aller vers un traitement curatif. Si nous avons de plus en plus de pistes pour reverser la latence (le «Schock» de la stratégie «Shock & Kill»), la phase finale de «Kill» reste élusive…
Luc Montagnier, né le 18 août 1932 dans l’Indre, est mort le 8 février 2022 en région parisienne. S’envole avec lui un des co-récipiendaire du prix Nobel de physiologie et médecine, qui lui avait été attribué, ainsi qu’à Françoise Barré-Sinoussi, en 2008 pour la découverte du VIH en 1983. Un accomplissement que viennent ternir des positions hasardeuses, voire dangereuses, tenues dans la dernière partie de sa carrière
Depuis le 21 décembre 2021, une nouvelle combinaison de deux antirétroviraux (rilpivirine et cabotégravir), injectable tous les deux mois, est commercialisée par le laboratoire ViiV Healthcare pour le traitement de l’infection par le VIH, après avoir obtenu son autorisation européenne de mise sur le marché en décembre 2020.
Face aux formes graves de la maladie provoquées par le SARS-CoV-2, les médecins disposent depuis peu d’une nouvelle solution thérapeutique efficace, avec l’arrivée des anticorps monoclonaux, ou mAb.
Deux études présentées à l’occasion de la conférence IAS 2021 soulignent l’intérêt thérapeutique du nouvel antirétroviral injectable lenacapavir, à la fois pour les personnes en échappement, et dans le cadre d’un traitement de première intention.
Pour alléger une multithérapie antirétrovirale contre le VIH, on peut proposer aux patients de prendre moins de molécules ou on peut, comme dans l’étude Quatuor, aménager des jours sans prise. Les résultats, précédemment présentés à la CROI 2021, ont été publiés le 2 février 2022 dans The Lancet HIV.
Le lénacapavir (GS-6207 ou LEN) est le premier inhibiteur de capside du VIH-1 agissant à plusieurs étapes du cycle de la réplication virale, développé en long acting. Une seule injection de LEN permet de maintenir des concentrations optimales pendant 26 semaines et, par conséquent, de l’administrer tous les 6 mois.