Les chiffres très récents de la PrEP – jusqu’en juin 2022 – mettent en évidence une reprise soutenue de son utilisation en France après le coup d’arrêt de 2020 et une forte augmentation de sa prescription en ville. Néanmoins, sa diffusion à toutes les catégories de population exposées face au VIH reste encore limitée et de larges marges existent pour que de nouveaux publics en bénéficient.
On connaissait déjà les prises de position contre la PrEP du professeur Éric Caumes. Il va plus loin dans un entretien à l’Express publié le 23 octobre dernier, en promotion de son livre, «Sexe, les nouveaux dangers»: non seulement les hommes qui ont des rapports sexuels entre hommes auraient «une sexualité débridée», mais ils seraient une menace pour la population générale, pour l’assurance maladie, pour l’Europe en y introduisant les épidémies venues d’ailleurs, ils seraient privilégiés par rapport aux “vrais malades”.
La PrEP ou prophylaxie pré-exposition est un traitement préventif qui consiste en la prise de Truvada® (ou de ses génériques), médicament contre le VIH, pour prévenir l’infection par le virus. Après la démonstration de son efficacité dans les essais thérapeutiques, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les experts français ont recommandé la PrEP pour des personnes très exposées au VIH. La PrEP est prise en charge à 100% en France.
Après plusieurs mois de pause pour cause d’effets indésirables sévères, plusieurs essais autour de l’islatravir vont être relancés par le laboratoire MSD.
La prophylaxie pré-exposition (PrEP) est un moyen de se protéger contre le virus du sida. Mais elle peut également favoriser des comportements à risque et ainsi augmenter la transmission du virus de l’hépatite C (VHC).