Tout retour de CROI – en présentiel, il s’entend– impose cette interrogation multi-facettes: que retenir de cette CROI 2023 après trois années de disette en zoom, que rapporter qui puisse avoir un intérêt pour notre pratique clinique, pour les recherches ou les staffs, quels souvenirs seront imprimés en nous?
C’est incroyable la foison de recherches sur les outils de PrEP, de PEP, de prévention des IST qui émergent dans cette CROI 2023. D’ailleurs ce n’est plus une CROI, mais une conférence sur les infections (ré)émergentes et la prévention en santé sexuelle.
Deux évènements ont marqué en filigrane la séance plénière d’ouverture, ce dimanche soir 19 Février 2023 comme la première journée de cette 30e CROI.
Après trois années de disette présentielle en tant que réunion entièrement virtuelle —constat partagé dans l’avion—, on n’en peut plus de la 2D et de la copie d’écran! On veut du vivace, de l’échange, du physique même distancié, même masqué (FFP2 exigé au congrés + pass vaccinal), on veut le conférencier non-US citizen qui ne comprend pas la question, on attend l’activiste de toutes les CROI avec sa question vécue et pointue, et Christine Katlama qui remet la France au centre dans une question sans fin.
La 30e conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) se tient cette année du 19 au 22 février 2023, en personne, au nouveau Summit Convention Center à Seattle, Washington. Au programme, la dernière recherche autour du VIH, des hépatites et des infections sexuellement transmissibles, mais aussi autour de certains cancers et des maladies infectieuses. Sans oublier, bien sûr, ce qu’on appelle les maladies émergentes, telles que le Covid-19 et le mpox, anciennement connu en tant que variole du singe.