Une nouvelle Loi sur le médicament en aller-retour entre les deux Assemblées

Le projet de loi relatif au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé a été voté par le Sénat le 27 octobre 2011. Mais après modification drastique du texte par le Sénat nouvellement à gauche, la procédure accélérée a été engagée, d’où le recours à  une Commission Mixte Paritaire  dont les travaux débuteront le 15 novembre 2011. Si elle ne parvient pas à l’adoption d’un texte commun, le dernier mot reviendra à l’Assemblée Nationale.

Les Corevih d’Ile de France «fêtent» les 30 ans du sida

Imaginée et organisée par les professionnels de sante et les associatifs qui constituent les COREVIH d’Ile de France, région qui concentre prés de la moitié de l’épidémie Vih en France, cette soirée est une première. Le but en est, au delà des retours historiques sur ces 30 années de sida qui ont déjà fait 30 millions de morts ( e virus, les tests, le dépistage, le « cure », les multithérapies, le TasP…), de poursuivre le travail de terrain des COREVIH, autour de l’échange et des témoignages. Réunion grand public et inscription nécéssaire.

Un programme Sidaction pour aider les francophones à Aids 2012

En juillet 2012 aura lieu à Washington AIDS 2012, la dix-neuvième Conférence internationale sur le sida. A cette occasion, Sidaction met en place un projet dont l’objectif est, d’une part, de diffuser les informations concernant la conférence à un public francophone, d’autre part, de présenter ses actions et ses résultats.

L’avis suisse en France, trois ans après : qui le connaît, qu’a t-il changé?

Début 2008, la publication de l’avis suisse1Vernazza P et al., « Les personnes séropositives ne souffrant d’aucune autre MST et suivant un traitement antirétroviral efficace ne transmettent pas le VIH par voie sexuelle », Bulletin des médecins suisses 89(5):165-169, 2008 sur le lien entre charge virale (CV) et risque de transmission avait secoué la scène de la prévention du VIH et suscité des réactions passionnées. Près de trois ans plus tard, quelle est sa diffusion chez les personnes vivant avec le VIH en France ? Quels sont ses impacts ? Présentée à la conférence AIDS Impact, l’enquête réalisée par AIDES2Rojas Castro D, Le Gall JM, Bourgeois-Fisson E, Barbier F, Fugon L, Spire B, « The Swiss Statement, who knows about it and what are its effects on PLWHIV? Results from the « VIH, Hépatites et vous » Survey », AIDS Impact 2011, Abstract 37.8 en 2010 est la première à apporter des éléments de réponse.

Vaincre l’épidémie mondiale du sida par des investissements innovants

Dans une note valant avis rendue publique à l’occasion de la tenue du G20, qui s’ouvre le 3 Novembre prochain à Cannes, note intitulée Vaincre l’épidémie mondiale de sida par des investissements innovants (PDF, 180Ko), le Conseil national du sida (CNS), présidé par Willy Rozenbaum, souligne la nécessité impérieuse d’engager des investissements puissants et innovants pour parvenir à l’accès universel aux traitements antirétroviraux promis par les Etats donateurs pour 2015.

TasP: chez les gays, la charge virale est bien corrèlée entre plasma et rectum 

On a déjà écrit combien les résultats de l’essai de traitement comme prévention HPTN 052, rendus publics à l’IAS de Rome, n’étaient à priori à priori pas transposables aux gays. Néanmoins depuis deux ans s’accumulent des résultats en faveur de son utilisation dans les relations entre hommes. Comme obstacle potentiel  de cette transposition hétéros/gays : le fait que la charge virale VIH pouvait être différente entre rectum et sang, notamment du fait des IST. Début septembre, une information clé est apparue: la corrélation de la charge virale VIH dans le plasma et le rectum est excellente, même en présence d’infections sexuellement transmissibles (IST).

Vivre avec le traitement antirétroviral: une synthèse de Sida Info Service

Dans les appels reçus par Sida Info Service (SIS) en 2010, quatre personnes vivant avec le VIH (PvVIH) sur dix posent des questions sur leurs examens médicaux et leurs traitements. Dans une nouvelle synthèse, Personnes vivant avec le VIH: le vécu des traitements (pdf, 296 Ko), l’observatoire de SIS analyse les différents aspects de ce questionnement et s’intéresse plus précisément aux facteurs pouvant influencer, dans un sens positif ou négatif, l’observance.

Dépistage systématique du VIH aux urgences: faut il revenir à un dépistage ciblé ?

Les résultats de l’étude française ANRS/Sidaction publiée le 24 octobre sur Archives of Internal Medicine, montrent que le dépistage généralisé aux urgences hospitalières à un impact très modeste et  inciterait selon leurs auteurs à renforcer le dépistage ciblé sur les populations les plus exposées au risque d’infection.

Comment l’emprisonnement est devenu une réponse à l’usage de drogues

Si
 la
 loi
 de
 1970
 ne
 contenait
 pas
 en
 elle-même
 de
 volonté
 de
 répondre
 au
 problème
 de
 la
 drogue
 par l’unique
 réponse
 carcérale,
 la
 pratique
 et
 les
 interprétations
 répressives
 de
 circulaires
 prises
 dans
 des moments
 de
 réaction
 publique
 passionnée
 ou
 de
 compétition
 électorale
 ont
 progressivement
 dégagé
 une tendance
 lourde
 à
 emprisonner
 les
 usagers
 de
 drogue.

Dépister la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH

Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) vient de mettre en ligne le rapport et l’avis de son groupe de travail sur l’utilisation des tests de détection de la production d’interféron gamma dans le diagnostic de la tuberculose. L’HCSP recommande de dépister systématiquement la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH (PvVIH), surtout si le taux de lymphocytes T CD4+ est inférieur à 200 par mm3 et en présence de facteurs de risque d’exposition (origine d’un pays d’endémie, précarité socio-économique).

Risque infectieux en prison : un réel enjeu de santé publique

Deux enquêtes récentes en milieu pénitentiaire, l’une portant sur les prévalences virales et le dispositif de soin (enquête Prévacar), l’autre sur la disponibilité et l’accessibilité aux mesures de prévention et de réduction des risques infectieux (étude Pri2de), apportent de nouvelles données confirmant la nécessité d’un ajustement de la politique de santé publique en milieu pénitentiaire.

Trans et VIH/IST : la fin de l’invisibilité ?

Depuis le début de l’épidémie de sida, les communautés trans sont les grandes oubliées des statistiques officielles sur le VIH et les IST à l’échelle internationale (Namaste, 2010). Pourtant les quelques enquêtes disponibles soulignent la très forte prévalence du VIH dans certains sous-groupes de cette population. En France, de nombreuses associations trans, soutenues par des acteurs de la lutte contre le sida, réclament de longue date une meilleure prise en compte de cette situation dans les études épidémiologiques et socio-comportementales. De ce fait, la revue critique réalisée par Alain Giami et Jonas Le Bail et publiée dans la Revue d’épidémiologie et de santé publique (en anglais) doit être saluée, car elle constitue une ressource de tout premier ordre sur les questions « trans et VIH ».