PrEP et TPE: de nouvelles recommandations pour la prévention du VIH en France

L’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS-MIE), le Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS), et la Haute Autorité de santé (HAS) ont publié à la fin juillet 2024 de nouvelles recommandations concernant le traitement préventif pré-exposition (PrEP) et le traitement post-exposition (TPE) du VIH. Des recommandations très attendues.

Couverture préventive: une prévention plus efficace grâce à la PrEP, mais la non protection ne recule pas

Grâce aux données des 4 études ERAS, on connaît un nouvel indicateur pertinent dans la réponse face au VIH chez les homos et bisexuels: le taux de couverture préventive, qui représente le nombre de personnes ayant recours à une solution de protection efficace lors de pratiques pouvant permettre la transmission du VIH. Problème : Si l’usage de la PrEP progresse et compense la baisse de l’usage du préservatif, le taux global, lui, n’a pas augmenté depuis 2017.

PrEP injectable dans les pays à ressources limitées, promesses et défis

Un étude de modélisation publiée fin 2022 tente de répondre, pour le cas sud-africain, à deux questions: quels seraient les impacts de santé publique d’un programme de PrEP injectable par rapport à un programme de PrEP orale ? à quel coût de la PrEP injectable celle-ci serait-elle plus coût-efficace que la PrEP orale?

La PrEP progresse en France, mais pas dans toutes les populations

Les chiffres très récents de la PrEP – jusqu’en juin 2022 – mettent en évidence une reprise soutenue de son utilisation en France après le coup d’arrêt de 2020 et une forte augmentation de sa prescription en ville. Néanmoins, sa diffusion à toutes les catégories de population exposées face au VIH reste encore limitée et de larges marges existent pour que de nouveaux publics en bénéficient.