Prévalence de la fibrose hépatique chez les usagers de drogues fréquentant les Caarud et Csapa d’Ile-de-France

En France, la première cause de contamination par le virus de l’hépatite C (VHC) reste le partage du matériel contaminé entre les usagers de drogues (UD). Selon l’étude InVs-ANR Coquelicot, en 2004, la prévalence du VHC parmi les UD est de 59,8% et passe à 72,5% chez les usagers de crack. Un grand nombre d’UD infectés ne sont pas soignés, par peur du traitement, des examens ou encore parce qu’ils en sous-estiment la gravité. L’utilisation du FibroScan® permet une évaluation non invasive de la fibrose hépatique et aussi de passer du dépistage, stade auquel souvent les UD arrêtent leur démarche de soin, au stade de diagnostic, plus parlant.

Prep et prévention « combinée » du VIH/sida : des débats nécessaires

La prévention du sida chez les gays : un champ de bataille ? À première vue, sans doute moins aujourd’hui que quelques années auparavant. Depuis la fin des années 1990, de violents conflits ont régulièrement opposé les acteurs de la lutte contre le sida, cristallisant – et souvent paralysant – les débats. D’abord concentrées sur la question du bareback, les controverses ont ensuite porté sur la notion de réduction des risques sexuels (RdR).

Impact des pratiques d’injection sur l’incidence de l’hépatite C chez les usagers de drogue

L’impact de l’hépatite C pour les consommateurs de drogue est majeur et ne régresse pas ou peu. La rapidité de l’infection en début de carrière de consommation et le niveau de prévalence posent la question des stratégies de réduction des risques classiques et les éléments scientifiques manquent. C’est pourquoi l’analyse groupée de six études réalisées au Royaume-Uni apporte des éléments intéressants sur l’impact des deux services de base de la prévention de l’hépatite C que sont les programmes d’échange de seringues (PES) et les traitements de substitution.

Découverte du VIH: L’histoire du ganglion de «BRU»

A l’occasion des 30 ans de la découverte du VIH, Vih.org avait publié un extrait de Sida 2.0, de Gilles Pialoux et Didier Lestrade qui racontait le détail de la séquence disputée entre la France et les États-Unis de découverte du VIH. À relire pour les 40 ans d’un moment d’histoire, qui vaudra le prix Nobel 2008 à Françoise Barré-Sinoussi et à Luc Montagnier.

Les politiques de réduction des risques depuis l’appel de Vienne

Quelques experts scientifiques, cosignataires de l’appel de Vienne en juillet 2010, se sont retrouvés pour évoquer les éventuels changements des politiques afin de promouvoir l’accès aux traitements. Selon Michel Kazatchkine, envoyé spécial des Nations unies pour le VIH/sida en Europe orientale et en Asie centrale, quelques progrès sont à noter, ils restent très insuffisants et justifient une mobilisation de tous les acteurs pour peser sur les choix politiques.

Impact de la couverture antirétrovirale dans la population générale en contexte hyper-endémique sud-africain

L’accès universel aux antirétroviraux (ARV) reste un des enjeux majeurs de la lutte contre l’épidémie de VIH. Il s’agit non seulement de réduire les décès en maintenant les personnes infectées en vie, mais également, espère-t-on depuis quelques années, de pouvoir réduire les nouvelles infections. Deux articles1Bor, J., A. J. Herbst, M.-L. Newell, and T. Barnighausen. 2013. « Increases in Adult Life Expectancy in Rural South Africa: Valuing the Scale-Up of HIV Treatment. » Science 339 (6122) (February 21): 961-965. doi:10.1126/science.1230413.Tanser, F., T. Barnighausen, E. Grapsa, J. Zaidi, and M.-L. Newell. 2013. « High Coverage of ART Associated with Decline in Risk of HIV Acquisition in Rural KwaZulu-Natal, South Africa. » Science 339 (6122) (February 21): 966-971. doi:10.1126/science.1228160. publiés récemment et conjointement dans la revue Science analyse l’impact en population générale de l’augmentation de l’accès aux ARV sur la mortalité et l’incidence dans une zone rurale sud-africaine.

Le congrès de l’EASL à Amsterdam met le VHC sur orbite

Ce n’est pourtant «qu’une» conférence européenne, L’EASL, 48éme meeting de l’European Association For the Study of the Liver, sise dans la capitale du coffee shop , des bicyclette fleuries et  «des marins qui chantent les rêves qui les hantent», Amsterdam. Pourtant au-delà des 9612 participants (record historique), des 1468 abstracts dont 130 communications orales et 21 late breakers, il règne, au RAI Convention Centre, lieu engoncé entre autoroute et réseau ferré, aussi accueillant qu’un supermarket de la Friseland, une effervescence sans précédent dans l’histoire de l’hépatite C. Bref le congrès «où il fallait être».

« Nous pouvons mettre fin à l’épidémie, si nous sommes tous ensemble ! »

La Conférence de Washington a été, au-delà de ses enjeux évidents –scientifiques, publics, sociétaux–, l’occasion de mettre en valeur la passation de pouvoir au sein de l’International AIDS Society (IAS), avec le discours plénier de sa nouvelle présidente, Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine. En voici une retranscription. 

Oser aborder un sujet sensible: le trafic

Il y a quelques semaines, se tenait un colloque sur le thème « Engagement des jeunes dans les trafics : quelle prévention ? ». L’organisation1Organisé par la mairie de Paris (DASES), le conseil général de Seine-Saint-Denis (Mission de prévention des conduites à risques) et le FFSU et le succès d’un tel colloque témoignent d’une évolution dans l’appréhension du trafic et des possibilités de travailler dessus hors de l’axe répressif. Une évolution qui devrait concerner les mondes du soin, de la prévention et de la réduction des risques (RdR).

Rétention dans le circuit des soins: beaucoup d’initiatives pour un enjeu majeur

Les éléments concernant les possibilités individuelles, sociétales, politiques qui sont données à une personne vivant avec le VIH de rester dans le système de soins (rétention) sont au centre de bien des débats transdisciplinaires. Et de ce fait présents à la conférence de l’IAS. L’occasion de rappeler le parent pauvre des débats scientifiques : l’observance et la qualité de la relation soignant-soigné, facteur clé de rétention. 

Un nouveau cadre de recommandations pour la co-infection VIH/VHC

C’est une première dans l’histoire de la co-infection VIH/VHC : Quatre sociétés savantes, la Société Française Nationale de Médecine Interne (SNSMI), la Société Française de Lutte contre le Sida (SFLS), l’Association Française pour l’Etude du Foie (AFEF), et la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF), ont, via un comité d’organisation et un comité de relecture, rédigé un cadre de recommandations très précis sur «l’utilisation des inhibiteurs de protéases de première génération du VHC chez les patients co-infectés de génotype 1» (PDF, 606Ko).

Commercialisation des autotests : Pourquoi le CNS rend un avis favorable

Le Conseil national du sida, chargé d’émettre des avis et des recommandations sur toutes les questions posées par le VIH/sida à la société, vient de se prononcer en faveur de la mise à disposition des autotests de dépistage de l’infection à VIH. Une petite révolution, ses deux précédents avis sur le sujet étaient demeurés négatifs.

Attente des HSH vis-à-vis des autotests VIH sur Internet : Résultats de l’étude Webtest

La question des «home test» VIH dans l’arsenal d’offres de dépistage a été récemment réactivée par l’autorisation de la Food and Drug Administration (FDA) pour un test salivaire pourtant non autorisé en France. L’occasion de revenir sur les données issues de l’enquête1Greacen T., Friboulet D., Fugon L., Hefez S., Lorente N., Spire B. “Access to and use of unauthorised online HIV self-tests by Internet-using French-speaking men who have sex with men”. Sex Transm Infect, 88:368-374, 2012,2Greacen T., Friboulet D., Blachier A., Fugon L., Hefez S., Lorente N., Spire B. “Internet-using Men who have Sex with Men would be interested in accessing authorised online HIV Self-tests”. Aids Care, 2012 menée par Aides, le SNEG (Syndicat national des entreprises gaies) avec le soutien de l’ANRS, avec l’intervention faite dans le cadre du symposium Sidaction de la conférence.

Le retour du politique dans la lutte contre le sida ?

La Conférence mondiale reste un une conférence particulière. D’une part par sa taille, et d’autre part, surtout, par sa vision globale, multidisciplinaire et sociétale, permettant aux malades de s’exprimer au même titre que les soignants, les chercheurs en sciences fondamentales, cliniques ou sociales. Cette mobilisation hors du commun donne ainsi l’occasion aux associations et aux chercheurs de bénéficier du soutien des gouvernements, des institutions publiques ou privées et de différents donateurs. On entend trop souvent des reproches vis-à-vis de cette conférence, elle serait de trop grande taille ou encore la qualité des résultats présentés ne serait pas au top de l’innovation.

Nouvelles molécules, nouvelles stratégies

Difficile, après le symposium préliminaire à la conférence consacré à «cure», de distinguer le futur possible des réalités scientifiques d’aujourd’hui. A ce titre, les résultats de l’utilisation du Vorinostat chez les Rhésus Macaques ont été largement commentés. La conclusion qui s’en dégage est que ce n’est pas cette molécule qui devrait constituer le fond baptismal de l’éradication, mais que l’on va vers la nécessité d’une combinaison de concepts et d’approches pour pouvoir purger efficacement les réservoirs. Reste le point à faire sur les résistances et les spectaculaires données de la cohorte ANRS Visconti.