Gonorrhée : la HAS actualise ses recommandations face à la menace grandissante de l’antibiorésistance

Avec l’augmentation des cas et la progression de l’antibiorésistance, la Haute Autorité de Santé (HAS) publie en avril 2025 de nouvelles recommandations sur la prise en charge des infections à Neisseria gonorrhoeae. Une actualisation attendue, qui fait écho aux préoccupations grandissantes en santé sexuelle, notamment chez les populations les plus exposées.

Chlamydia : les nouvelles recommandations thérapeutiques renforcent la place de la doxycycline

Les infections à Chlamydia trachomatis restent en 2025 les IST bactériennes les plus fréquentes en France. Largement asymptomatiques, elles sont pourtant responsables de complications parfois sévères. Pour renforcer l’efficacité du traitement et limiter les risques de réinfection ou de résistances, la Haute Autorité de santé (HAS) actualise ses recommandations. Tour d’horizon.

Infections à Mycoplasma genitalium : les nouvelles recommandations HAS 2025 pour un usage raisonné des antibiotiques

Pathogène discret mais problématique, Mycoplasma genitalium pose des problèmes majeurs de résistance aux antibiotiques.  Face à cette montée des résistances et à l’arsenal thérapeutique limité, la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en avril 2025 une révision complète de ses recommandations de prise en charge curative. Focus sur les principales évolutions à connaître.

Syphilis : de nouvelles recommandations pour faire face aux réalités de terrain

Longtemps oubliée du grand public mais bien connue des CeGIDD et des consultations spécialisées, la syphilis reste reste largement sous-diagnostiquée dans la population générale. La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en avril 2025 une révision complète de ses recommandations de traitement, intégrant les données européennes et actualisant les schémas thérapeutiques face aux réalités de terrain. Focus sur les nouveautés.

Vaccination ciblant le gonocoque : une initiative britannique qui ne fait pas consensus

Le Royaume-Uni vient de lancer une campagne de vaccination contre les infections à gonocoque ; il s’agit d’utiliser un vaccin ciblant les méningocoques, mais qui a montré une protection partielle contre les infections à gonocoque. Cette protection est-elle cependant suffisante pour justifier une campagne spécifiquement contre cette IST ?

De l’impact des événements climatiques sur le VIH

Depuis quelques années, la répétition des catastrophes naturelles a produit des études qui décrivent la chaîne de causalité liant les événements météorologiques extrêmes et la santé des populations. C’est l’objet de la revue de littérature réalisée par Collins Iwuji et ses coauteurs, centrée sur les interruptions des services VIH ou de leur accessibilité en lien avec des événements météorologiques extrêmes.

La PrEP intermittente : une stratégie de réduction des risques pour les femmes cis et les hommes trans?

La PrEp est un mode de prévention de l’acquisition du VIH insuffisamment distribuée en dehors de la population des HSH, en dépit de son intérêt pour d’autres populations «à risque». Un article du Lancet HIV préconise d’étendre la PrEp «à la demande» pour les populations au-delà des HSH, tout en attirant l’attention sur les doses optimales à adapter aux sexes et aux genres.

Refonder la santé mondiale

La crise créée par les décisions du nouveau gouvernement américain de cesser l’aide internationale peut être le facteur déclenchant d’une profonde refondation de l’écosystème en santé mondiale, estime Michel Kazatchkine, l’ancien directeur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Réduction du financement PEPFAR : l’alerte des chercheurs 

Lors des journées scientifiques 2025 de l’ANRS-MIE, deux chercheurs ont présenté les résultats alarmants de leurs études respectives sur l’impact potentiel des réductions du financement du PEPFAR (President’s Emergency Plan for AIDS Relief) en Afrique, soulignant les conséquences désastreuses qu’elles risquent d’entraîner.

Réponse au VIH : combler les lacunes

La CROI, c’est aussi l’occasion de dresser un état des lieux des avancées et des défis persistants dans la lutte contre le VIH. Entre stagnation des progrès, nécessité d’intégrer durablement les soins et impact des financements internationaux, les intervenants de cette session ont insisté sur l’importance d’adapter la réponse mondiale aux réalités locales.

CROI 2025 : Défis et succès du cabotégravir injectable pour la PrEP

Lors de la CROI 2025, trois études ont apporté des données importantes sur l’utilisation du cabotégravir injectable (CAB-LA) pour la prophylaxie pré-exposition (PrEP). En particulier, la performance limitée du dépistage par charge virale dans le contexte du CAB-LA, la forte persistance du traitement malgré une faible adoption en vie réelle et l’efficacité du traitement antirétroviral après une infection sous CAB-LA.

Complications métaboliques et vieillissement: l’horloge tourne!

À l’occasion de la CROI 2025, une session de communications orales libres a été consacrée aux progrès réalisés en matière de santé des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et de compréhension des mécanismes liés au vieillissement et des comorbidités. Parmi les temps forts, une cohorte espagnole sur 18 ans révèle une diminution significative des événements graves non liés au sida au fil du temps, malgré l’impact croissant des comorbidités avec l’âge. Des interventions comme le sémaglutide ou le letermovir montrent également des effets encourageants sur le vieillissement biologique et immunologique. Enfin, des analyses approfondies sur les marqueurs épigénétiques et les risques cardiovasculaires enrichissent notre compréhension des défis spécifiques aux PVVIH. Cédric Arvieux, présent sur place, revient sur ces avancées.

Modéliser l’impact de la vaccination HPV dans les cancers non cervicaux des PVVIH

De nouvelles données présentées à la CROI 2025 soulignent l’importance cruciale de la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) pour réduire le fardeau des cancers non cervicaux chez les personnes vivant avec le VIH. Alors que la couverture vaccinale reste préoccupante, notamment dans les régions à forte prévalence du VIH, une modélisation révèle que l’augmentation de cette couverture pourrait prévenir des milliers de cas de cancer.