Un audit indépendant est en cours sur une partie des résultats de l’étude ANRS DOXYVAC, qui évaluait l’efficacité du vaccin Bexsero® contre le méningocoque B dans la prévention des infections à gonocoques.
En Australie, l’efficacité du traitement comme prévention (TasP) chez les hommes gays et bisexuels vivant avec le VIH, renforcée par l’apparition de la PrEP en 2016, est corrélée à une baisse des deux tiers du nombre de nouvelles infections entre 2010 et 2019.
À l’étranger, de nouvelles recommandations soutiennent la prise de décision partagée en ce qui concerne l’allaitement du nourrisson par les femmes vivant avec le VIH. Les associations françaises appellent à une évolution similaire des recommandations nationales, qui déconseillent, pour le moment, l’allaitement.
Un étude de modélisation publiée fin 2022 tente de répondre, pour le cas sud-africain, à deux questions: quels seraient les impacts de santé publique d’un programme de PrEP injectable par rapport à un programme de PrEP orale ? à quel coût de la PrEP injectable celle-ci serait-elle plus coût-efficace que la PrEP orale?
Le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) craint une «augmentation des cas» des maladies comme la dengue et autres arboviroses en France métropolitaine, à l’occasion des Jeux olympiques et d’autres grands évènements sportifs. Les grands rassemblements, brassant des populations venant du monde entier, «renforcent les risques de survenue de foyers de dengue, Zika et chikungunya», indique le Covars.
La session «Les enjeux de la vaccination : tour d’horizon» des journées scientifiques 2023 de l’ANRS MIE a été l’occasion pour les intervenants de discuter autour de ce sujet de recherche transversal.
Les derniers résultats de DOXYVAC soulignent l’intérêt, non seulement de proposer la doxycycline et un vaccin contre le méningocoque B en prophylaxie post-exposition, mais aussi la très grande efficacité du vaccin anti-variolique contre le mpox.
Cette étude se propose de décrire un nouveau syndrome dont on risque de beaucoup parler une fois que la PrEP par CAB-La sera administrée en routine : le syndrome de LEVI, pour Long Acting Viral Inhibition syndrome.
Les premiers résultats de l’essai ANRS VRI06 révèlent, pendant la phase I, que le candidat vaccin CD40.HIVRI.Env est sûr et qu’on observe une réponse immunitaire forte.
C’est incroyable la foison de recherches sur les outils de PrEP, de PEP, de prévention des IST qui émergent dans cette CROI 2023. D’ailleurs ce n’est plus une CROI, mais une conférence sur les infections (ré)émergentes et la prévention en santé sexuelle.
Les résultats de l’étude DOXYPEP ont confirmé, à l’occasion de la conférence de Montréal en août 2022, l’intérêt de la prise de doxycycline après un rapport sexuel (PEP pour post-exposition) pour faire baisser le risque d’infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes, dans une population d’hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et de femmes transgenres. A la CROI 2023, d’autres données sont venues compléter ces résultats.
Les chiffres très récents de la PrEP – jusqu’en juin 2022 – mettent en évidence une reprise soutenue de son utilisation en France après le coup d’arrêt de 2020 et une forte augmentation de sa prescription en ville. Néanmoins, sa diffusion à toutes les catégories de population exposées face au VIH reste encore limitée et de larges marges existent pour que de nouveaux publics en bénéficient.
On connaissait déjà les prises de position contre la PrEP du professeur Éric Caumes. Il va plus loin dans un entretien à l’Express publié le 23 octobre dernier, en promotion de son livre, «Sexe, les nouveaux dangers»: non seulement les hommes qui ont des rapports sexuels entre hommes auraient «une sexualité débridée», mais ils seraient une menace pour la population générale, pour l’assurance maladie, pour l’Europe en y introduisant les épidémies venues d’ailleurs, ils seraient privilégiés par rapport aux “vrais malades”.
En Grande Bretagne, une étude a échoué à reconnaître l’intérêt du recours à des textos (SMS) multiples et répétés pour diminuer le risque de réinfection par certaines infections sexuellement transmissibles (IST).
L’usage de la PrEP est en augmentation notable chez les homos et bisexuels multipartenaires, urbains, aisés et trentenaires. Mais la PrEP peine à toucher un public d’hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes plus précaire, éloigné des centres urbains.
Dans le monde, 38 millions de personnes vivent avec le VIH et la moitié des grossesses ne sont pas planifiées. Il y a un besoin urgent de contrôler et de prévenir ces crises sanitaires mondiales, car les régimes actuels de dosage oral quotidien préventif suscitent une faible adhésion des patients.
Cinq agent de PrEP sont « homologués » dans le mode : ténofovir/emtricitabine (TDF/FTC), tenofovir (TDF) seul, ténofovir alafénamide/emtricitabine (TAF/FTC), les anneaux vaginaux de dapivirine et tout récemment le cabotegravir à longue durée d’action.
Le cabotégravir en version injectable de longue durée, administré tous les deux mois, est désormais autorisé aux Etats-Unis dans le cadre de la prophylaxie pré-exposition (PrEP).