Infections à Mycoplasma genitalium : les nouvelles recommandations HAS 2025 pour un usage raisonné des antibiotiques

Pathogène discret mais problématique, Mycoplasma genitalium pose des problèmes majeurs de résistance aux antibiotiques.  Face à cette montée des résistances et à l’arsenal thérapeutique limité, la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en avril 2025 une révision complète de ses recommandations de prise en charge curative. Focus sur les principales évolutions à connaître.

Augmentation des taux de résistance de Mycoplasma genitalium aux antibiotiques partout dans le monde

Mycoplasma genitalium est un agent responsable d’infections sexuellement transmissibles telles que des urétrites non gonococciques chez l’homme, des cervicites et endométrites chez la femme. Le traitement de première intention fait appel à un macrolide, l’azithromycine. En cas d’échec, d’infection compliquée ou de résistance aux macrolides, une fluoroquinolone, la moxifloxacine est utilisée. Depuis quelques années, plusieurs publications font état de résistance aux macrolides et aux fluoroquinolones.

La résistance de Mycoplasma genitalium aux antibiotiques est très élevée chez les HSH sous PrEP

Mycoplasma genitalium (Mg) est un agent d’infection sexuellement transmissible (IST) émergent chez les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH), évoluant vers une multirésistance aux antibiotiques, faisant même soulever la notion de bactérie «XDR» (Extensively Drug Resistant), réduisant les possibilités thérapeutiques chez les patients symptomatiques.