Du 14 au 17 juillet 2019, une des plus grandes conférences mondiales sur les infections sexuellement transmissibles (IST), «STI & HIV 2019 WORLD CONGRESS», se tenait à Vancouver. Au programme de la conférence intitulée cette année The Evolving Landscape of STI and HIV Elimination («Le paysage changeant des IST et de l’élimination du VIH»), la crainte du développement des résistances aux antibiotiques, les taux de nouvelles infections depuis 2010 et l’impact de la Prep. Le Pr Didier Jayle était le correspondant de Vih.org sur place.
La première session de la conférence (CCS01) commence à l’américaine à 7h du matin, ce qui n’est pas insupportable quand on est encore sous l’effet du jet lag, même pour ceux qui auraient fumé du cannabis la veille dans un des nombreux potshops de Vancouver (voir la photo ci-dessous)… et démarre par des cas cliniques qui nous rappellent que la syphilis n’est pas toujours anodine.
Les stocks de l’équivalent tchèque du traitement de référence de la syphilis à la benzathine benzylpénicilline, importés pour pallier une rupture de stocks de la spécialité normalement commercialisée en France, seront bientôt épuisés.
Le professeur J.-M. Molina a présenté les premiers résultats de prophylaxie à la doxycycline, contre la syphilis, le gonocoque et les Chlamydia.
Dans une session ironiquement baptisée «Strangers in the night» consacrée aux infections sexuellement transmissibles (IST), Matthew Golden, de l’Université de Washington (Seattle, USA), a fait le point sur l’évolution de l’épidémiologie de la syphilis aux USA, en particulier dans un contexte d’augmentation du recours à la prophylaxie pré-exposition (PrEP).