Alors que la Haute autorité de santé (HAS) recommande depuis 2017 d’augmenter la fréquence des sérologies chez les HSH jusqu’à 4 fois par an, les résultats de l’étude Rapport au Sexe 2017 (ERAS) montrent que le recours au dépistage reste dramatiquement insuffisant.
Aujourd’hui, l’épidémie de VIH/sida, concentrée, est entretenue en France par les personnes vivant avec le VIH et qui l’ignorent. Impossible de penser faire baisser le nombre de contaminations sans réussir à augmenter l’efficacité du dépistage.
L’agence nationale de santé publique, Santé publique France, produit habituellement chaque année des données actualisées sur l’infection par le VIH et les infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes en France. Pas cette année notamment à cause de la modification récente du recueil des données (e-DO), et de l’attente de la mesure de l’impact de la Prep sur les nouveaux diagnostics chez les hommes homosexuels et bisexuels..
Si les données épidémiologiques 2017 sur l’épidémie de VIH ne sont malheureusement pas encore toutes disponibles, l’étude des caractéristiques des personnes ayant découvert leur séropositivité au VIH entre janvier 2017 et septembre 2018 nous permet de mieux comprendre les raisons de la persistance de l’épidémie en France.
Les posters ont été roulés, les oratrices et les orateurs sont repartis dans la canicule amsterdamoise, le village global est démonté: AIDS 2018 ferme ses portes. Avant de prendre le Thalys, retour sur les chiffres forts de la conférence.