Cas humain de West Nile en Gironde

L’Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine a confirmé début août un premier cas humain autochtone d’infection à virus West Nile chez une personne résidant à Bordeaux. Cinq cas au total sont en cours d’investigation en Gironde, en lien avec Santé publique France. Ce sont les premiers cas humains acquis en Nouvelle-Aquitaine, ces infections ayant été jusqu’à présent retrouvées en France dans le pourtour méditerranéen.

L’infection à virus West Nile est une maladie virale transmise par les moustiques du genre Culex (moustiques communs), qui se contaminent exclusivement au contact d’oiseaux infectés, réservoirs du virus. Le moustique pique un oiseau porteur du virus, puis un être humain. Le virus West Nile ne se transmet pas d’homme à homme, ni de l’homme au moustique. Un risque extrêmement faible de transmission peut exister à travers les dons de sang et d’organes.

Symptômes et surveillance

Dans 80 % des cas, l’infection humaine à virus West Nile est asymptomatique. Dans 20 % des cas, un syndrome pseudo grippal peut se manifester, parfois accompagné d’une éruption cutanée. Dans moins de 1 % des cas, l’infection peut provoquer des complications neurologiques, en particulier chez les sujets immunodéprimés.

L’Agence régionale de santé appelle les professionnels de santé et les établissements de santé de Gironde à la vigilance et invite toute personne présentant ces symptômes à consulter un médecin. Le diagnostic peut être confirmé par des analyses biologiques réalisées dans le sang et/ou dans le liquide cérébro-spinal, obtenu par ponction lombaire.

L’infection à virus West Nile est une maladie à déclaration obligatoire depuis 2021. Lorsqu’un cas est déclaré à l’ARS, une enquête est menée avec l’équipe régionale de Santé publique France, afin d’identifier les lieux possibles de contamination et repérer d’éventuels autres cas.

Des mesures de contrôle et de gestion peuvent être mises en place en fonction des éléments recueillis au cours de ces investigations. Des mesures de sécurisation des dons de sang et d’organes ont d’ores et déjà été prises par l’Établissement français du sang et l’Agence de biomédecine en Nouvelle-Aquitaine.

Les agences sanitaires rappellent que la meilleure prévention contre la maladie réside dans la protection contre les piqûres de moustiques et la suppression des gîtes larvaires à proximité des habitations.