Prise en charge pour les mineurs non accompagnés, retour d’expérience

Le phénomène des mineurs non accompagnés (MNA) en errance, consommateurs de produits psychoactifs, issus principalement du Maroc et d’Algérie, a été initialement repéré à Paris dans le secteur de la Goutte d’Or à partir de l’hiver 2016, puis à Marseille et, enfin, dans de nombreuses métropoles de France. Retour d’expérience d’un professionnel de terrain qui a travaillé auprès de ce public et quelques pistes pour améliorer sa prise en charge.

Incursions ethnographiques sur les territoires du crack à Paris

Le phénomène du crack à Paris ainsi que son traitement médiatique et politique se sont progressivement focalisés sur deux figures essentielles : le cracker et le modou, respectivement l’usager précaire en errance et le dealer de crack ambulant, typiques du nord-est de la capitale. S’ils ne sont pas les seuls concernés par la vente et la consommation de ce dérivé de la cocaïne, ils constituent des acteurs particulièrement visibles et indésirables dans l’espace public où, entre «scènes ouvertes» et «plans éphémères», leur présence ne cesse d’exaspérer les riverains.

Crack en Île-de-France, repenser les dispositifs de réduction des risques

À partir d’une étude menée, entre 2018 et 2020, pour le compte de l’ARS Île-de-France, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale dressent le portrait de l’offre et de la consommation de crack en Île-de-France et, loin des clichés, appellent à élargir les dispositifs de prise en charge de ces usagers, souvent très précaires.

Entretien avec Claude Évin

Trente ans après l’adoption de la loi du 10 janvier 1991 relative à la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme, dite loi Évin, son instigateur évoque pour Swaps les réussites, les échecs et les défis qui restent à relever pour que cette grande loi de santé publique retrouve de sa vigueur.

Les Français et la consommation d’alcool

La consommation d’alcool a baissé ces cinquante dernières années, selon Santé publique France en raison de la diminution de la part du vin. Les Français de 15 ans et plus boivent en moyenne 11,7 litres par habitant en 2017, mais le pays reste dans le peloton de tête en comparaison internationale, au 6e rang parmi les 34 pays de l’OCDE.

Dry January & loi Évin: quel rapport ?

Lancer une campagne incitant à limiter sa consommation d’alcool pendant un mois, suivant l’inspiration de nos voisins britanniques, ne fut pas de tout repos en France… Notre pays concentre 10% de la surface mondiale de vignes et reste parmi les plus grands consommateurs, au 6e rang parmi les 34 pays de l’OCDE. La première édition du Dry January, ou «Défi de janvier», s’est heurtée à quelques intérêts contraires.

Les mille et une stratégies des alcooliers

«Le vin est senti par la nation française comme un bien qui lui est propre, au même titre que ses trois cent soixante espèces de fromages et sa culture», écrivait Roland Barthes dans ses Mythologies. Si la mythologie s’effrite, la mondialisation du goût et des pratiques fait apparaître de nouveaux breuvages, cocktails sucrés, eaux alcoolisées, voire boissons sans alcool. Réduction des risques ou multiplication des invitations?

La revanche des buveurs d’eau

Peut-on défendre l’abstinence alcoolique en France, pays de tradition et de culture(s) ? Cette question mérite un examen approfondi, entre représentations sociales, rites d’initiation, racisme tempéré et autres saveurs passées. Initialement paru sur le site de SOS Addictions, cet article s’y frotte…

Alcooliers contre addictologues, un lobby peut en cacher un autre

De plus en plus de voix dénoncent les collusions entre le «lobby des alcooliers» et un pouvoir politique vulnérable aux pressions économiques. Mais le monde médical est-il lui-même imperméable aux influences également redoutables de l’industrie pharmaceutique? Dans le match qui oppose les défenseurs du raisin qui fermente à ceux des pilules qui soignent nos cerveaux, l’argument du profit est une arme à double tranchant.

Les villes peuvent-elles résoudre l’aporie de la prohibition?

Si la France est un pays jacobin et centralisateur, il en va aussi de sa politique des drogues, organisée et décidée dans les ministères. Malgré la prohibition, les collectivités locales s’engagent de plus en plus pour une politique adaptée localement et qui permette de surmonter, autant qu’il est possible, les conflits fréquents entre les enjeux de santé publique et de sécurité publique.

Ultramoderne bien-être

Jean-Pierre Couteron questionne la notion de bien-être attachée au chanvre, ajouté par la mission d’information commune dédiée aux usages du cannabis. Ni thérapeutique, ni récréatif, le cannabis bien-être incarne un nouvel avatar de la modernité, adapté à l’époque. Réflexion.

Police contre la prohibition, une voix dissonante

Bénédicte Desforges s’intéresse à la législation sur les drogues depuis longtemps, un sujet de société à la croisée de la question des libertés individuelles, du droit et des pratiques policières. En tant que flic, elle a vu de près la mise en œuvre des politiques publiques, les modalités de la répression, ses effets pervers et constaté son inutilité. Avec d’autres policiers, elle a créé le collectif Police contre la prohibition et plaide pour une réforme de la loi. Rencontre.

Accompagnement des consommations à l’intérieur des Caarud: évolution des pratiques professionnelles

À la suite de l’essor de la réduction des risques, l’accompagnement individuel des consommations paraît particulièrement utile pour aider les usagers à réduire leurs risques réels. Elle pose néanmoins des ques- tions cliniques et légales, du point de vue de l’encadrement règlementaire, et aussi du côté de l’obligation de sécurité de l’employeur.

Le spectre de la loi du 31 décembre 1970

Toujours plus de répression, de moins en moins de soin… La loi de 1970 continue de régir le paysage de la lutte contre les drogues, passées de «fléau social» à «nuisance publique». Pour Yann Bisiou, rien n’est à attendre de la récente amende forfaitaire, inefficace et inégalitaire. Démonstration.

Plaidoyer pour la buprénorphine injectable en prison

Le Dr Fadi Meroueh, chef de l’unité sanitaire de la maison d’arrêt de Villeneuve lès Maguelone, président de l’association Health Without Barriers est convaincu de l’intérêt de la buprénorphine long acting pour les patients et notamment ceux en détention. Au congrès de l’Albatros 2020, il a présenté un Webinaire sur ce sujet et plaide auprès des autorités sanitaires pour qu’elles étudient les résultats obtenus en Australie ou au Royaume-Uni. En ces temps de Covid, cette galénique évite bien des soucis…