Marseille et le trafic de drogue : une très vieille histoire…

Marseille, capitale de la drogue ? Le cliché a la vie dure, comme en témoigne l’actualité récente. Mais il est vrai que la ville a une histoire singulière en matière de trafics, puisqu’elle fut le berceau de la célèbre French Connection qui pilota le trafic international d’héroïne pendant près de trente ans, de l’après-guerre au milieu des années 1970.

Histoire et géopolitique du trafic des opiacés en Asie du Sud-Est

En 1972, l’universitaire américain Alfred McCoy, professeur à l’université du Wisconsin, publiait un ouvrage désormais classique: La politique de l’héroïne en Asie du Sud-Est. Il y étudiait dans la (longue) durée le trafic des opiacés dans cette région du monde, pointant les relations troubles de pouvoir entre États, agences de renseignement (notamment la CIA), armées régulières, guérillas, contrebandiers, confréries mafieuses et populations traditionnelles, tous pris dans la nasse de la guerre froide. En s’appuyant en partie sur McCoy et sur d’autres travaux, retraçons ici la géopolitique de cette région-clé dans le trafic international d’opiacés, dont l’âge d’or fut les années 1960-1980.

Nord de la Meuse: l’épidémie d’héroïne ignorée

L’usage de drogues en milieu rural est apparu assez récemment dans le questionnement public plutôt marqué par le trafic et les consommations dans les milieux urbains. L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) lui a consacré une investigation spécifique en 2012-2014 à partir du dispositif TREND. L’espace rural tel qu’il a pu alors être analysé reflète de grandes diversités dans l’usage de drogues en fonction des régions, de leur histoire de peuplement et de migration, de leur développement économique, industriel et urbain.

Médecins du Monde à Dar-es-Salaam: premiers pas de réduction des risques en Afrique de l’est

En 2010, Médecins du Monde-France ouvre le premier programme pour les usagers de drogues en Afrique de l’est. Après une mission exploratoire en février de cette même année, qui s’est déroulée à la fois à Zanzibar et sur le continent, à Dar-es-Salaam, et qui a révélé une consommation d’héroïne en forte augmentation. La mise en place d’un projet est apparue comme une priorité.