Améliorer le dépistage des lésions HPV et la vaccination pour prévenir le cancer anal

Selon une étude publiée dans la revue The Lancet Global Health, près d’un tiers des hommes dans le monde (31%) est porteur de lésions liées aux papillomavirus humain (HPV) et 21% sont porteurs d’une forme «à haut risque». L’occasion de faire un point sur ce virus, au moment où le gouvernement appelle à la vaccination des filles et des garçons dès le collège.

HPV : Il est urgent de vacciner les hommes

A la conférence Eurogin 2012 qui se tenait du 8 au 11 juillet à Prague, le ton a été donné dès le début des sessions scientifiques par Margaret Stanley, virologue et biologiste de l’épithélium, à l’Université de Cambridge: le Papilloma Virus Humain1Il existe une centaine de génotypes différents de ce virus HPV. Les génotypes 16 et 18 sont les plus oncogènes alors que les génotypes 6 et 11 sont responsables des condylomes avec faible potentiel évolutif vers les cancers. Depuis peu, 2 vaccins sont disponibles en France chez les filles de 14 ans. Celles ayant eu leurs premiers rapports au plus tard dans l’année peuvent en bénéficier jusqu’à 23 ans : Cervarix® produit par GlaxoSmithKline et efficace contre l’HPV 16, 18 (les deux responsables de plus 80% des cas de cancers du col de l’utérus) et le Gardasil® produit par Merck & Co. Efficace aussi contre les variantes 16 et 18 mais aussi les génotypes 6 et 11 qui sont responsables de la plupart des condylomes. (HPV) est à l’origine de 5,2% de tous les cancers au niveau mondial.