La halte soins addiction (HSA) de Marseille enterrée ?
Selon le quotidien la Provence, l’État a émis un avis défavorable au projet de Halte soins addiction marseillaise, pourtant validée en octobre dernier.
Selon le quotidien la Provence, l’État a émis un avis défavorable au projet de Halte soins addiction marseillaise, pourtant validée en octobre dernier.
La prégabaline, médicament indiqué dans le traitement du trouble anxieux généralisé, est devenue un des premiers médicaments faisant l’objet d’ordonnances falsifiées. Le Dr Dorian Rollet mène une étude transversale sur ce mésusage et livre ici une image de ce phénomène émergent.
Une étude sans précédent est parue dans le British Medical Journal en août 2023. Il s’agit d’un travail de compilation et d’analyse des données des 101 méta-analyses déjà publiées sur l’évaluation des effets du cannabis sur la santé, qui met en évidence des effets positifs et négatifs avec une puissance statistique jusqu’à présent inégalée.
L’adoption par le recours au 49.3 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024 entérine l’amendement n° 3298 déposé par le gouvernement le 23 octobre dernier. Cet amendement accorde un statut temporaire de cinq ans, renouvelable, au cannabis thérapeutique.
Nicolas Authier, médecin et président du comité chargé de l’expérimentation sur le cannabis thérapeutique, a entraîné une dizaine de parlementaires de tous bords pour signer une tribune appelant à la généralisation de l’usage du cannabis médical pour les patients en «impasse thérapeutique», publiée par Libération le 10 octobre 2023.
Le 26 juin dernier, la Mission métropolitaine de prévention des conduites à risques de la direction de la Santé publique de la Ville de Paris organisait une journée thématique autour du chemsex. Le replay est disponible en ligne.
Le Cnam organise un séminaire en ligne « Politiques des drogues aux États-Unis, une révolution ? » le 18 octobre à partir de 15 h.
Au mitan des années 2000, la Mildt s’est posé la question d’une alternative pour les usagers pour qui la substitution n’était pas une solution, soit parce qu’ils souhaitaient arrêter… la substitution, soit en l’absence de traitement de substitution. Retour sur les circonstances, le pourquoi et le comment, de cette démarche avec quelques-unes de ses parties prenantes: Ruth Gozlan, alors coordinatrice du pôle «santé et recherche» à la Mildt (aujourd’hui Mildeca) et Jean-Pierre Couteron, à l’époque président de l’Anit.
J’ai toujours été convaincu de la nécessité d’offrir la palette thérapeutique la plus large possible aux usagers demandeurs de soins.
La Mildeca a publié en mars 2023 une nouvelle «Stratégie interministérielle de mobilisation contre les conduites addictives », précédée d’un bilan. Parler de «conduites addictives» annonce la couleur: le focus est mis sur les individus, leur comportement et leur environnement familial et social.
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE), organe consultatif qui conseille le Gouvernement et le Parlement, s’est prononcé mardi 24 janvier en faveur d’une légalisation encadrée du cannabis.
À l’occasion de la journée internationale Support Don’t Punish le 26 juin 2023, le collectif pour une nouvelle politique des drogues invite à signer une pétition pour l’adoption d’une loi supprimant les sanctions pénales pour la consommation de drogues en France. Son objectif est de rassembler, d’ici à 2027, 100 000 signatures afin de solliciter l’examen par l’Assemblée nationale d’une nouvelle législation.
Le Cnam et l’Institut pour la recherche en santé publique (IReSP) convient à un séminaire sur le renouveau des psychédéliques, le 14 juin de 14 à 17h. Ce webinaire abordera l’utilité thérapeutique des psychédéliques à l’heure de la légalisation de l’usage des champignons hallucinogènes aux États-Unis.
Pour la première fois, un texte devenu culte du psychiatre anglais David Nutt est traduit en français, «Equasy – An overlooked addiction with implications for the current debate on drug harms». Il y plaide pour une approche pragmatique de la dangerosité de certains produits, et une répression idoine, et est contraint de démissionner de son poste au Conseil consultatif sur l’abus de drogues. Traduction par Marie-Claire Mouren et présentation par Zoë Dubus dans l’article: Relativiser les dangers des drogues, le pari risqué de David Nutt.
Pour la première fois, un texte devenu culte du psychiatre anglais David Nutt est traduit en français, «Equasy – An overlooked addiction with implications for the current debate on drug harms». Il y plaide pour une approche pragmatique de la dangerosité de certains produits, et une répression idoine, et est contraint de démissionner de son poste au Conseil consultatif sur l’abus de drogues. Zoë Dubus décrit l’impact sur la carrière de David Nutt de cette étude parue en 2009 sur «l’équasy», une drogue fictive aux dangers réels…
L’Institut pour la Recherche en Santé Publique (IReSP) et l’Institut National du Cancer (INCa) lancent la 4ème édition de l’appel à candidatures subventions doctorales de recherche sur les substances psychoactives et les comportements avec pouvoir addictif, financé par le Fond de lutte contre les addictions.
Pour les militants de la politique de réduction des risques (RdR) Nicole Maestracci, membre du Conseil constitutionnel décédée le 7 avril dernier, restera à jamais l’autrice du «Savoir plus, risquer moins», une campagne qui vulgarise un slogan révolutionnaire: «il n’y a pas de société sans drogues». Pourtant, cette magistrate attachée au rôle symbolique de la loi, fut aussi à l’origine de l’émergence d’un pouvoir médical hégémonique popularisé sous le nom d’addictologie. Au-delà de la profonde humanité qui caractérise son souvenir, sa disparition nous amène à réfléchir sur la remarquable imperméabilité française à toute modification du cadre répressif en matière de drogues.
Nicole Maestracci était une femme intègre, généreuse, charismatique, ouverte sur son temps. Militante dès sa jeunesse dans des mouvements d’extrême gauche, elle restera une femme de gauche. Présidente de la MILDT de 1998 à 2002, elle martèle deux idées fortes devenues des slogans: «il n’y a pas de société sans drogue» et «la politique doit s’inspirer de la science», qui trouveront leur prolongement dans le petit ouvrage « Savoir plus, risquer moins » lancé à grand renfort de communication et vendu dans les kiosques. Le tabac et l’alcool entrant désormais dans le champ de la MILDT, elle s’inspirera du rapport du Pr Roques missionné par Bernard Kouchner pour comparer la dangerosité des drogues, dont le palmarès place les deux produits «licites» en tête de gondole. Choc frontal avec les représentations des citoyens et des élus.
Le Csapa Liberté de Bagneux a obtenu de l’Agence régionale de santé un financement spécifique en 2021 pour mettre à disposition des usagers du Csapa la buprénorphine d’action prolongée en dépôt sous-cutané (Buvidal). L’équipe a mené une étude rétrospective «OPALE: Modalités d’instauration, en vie réelle, au sein du Csapa, d’un traitement agoniste opioïde par Buvidal® et facteurs associés à sa réussite», que le Dr Alice Deschenau, psychiatre cheffe de service au Csapa Liberté, commente.
En Polynésie française, une forte préoccupation est apparue ces dernières années à propos de la consommation de méthamphétamine, importée des États-Unis sous forme de cristaux, et nommée «ice». À partir d’une enquête de terrain menée entre 2019 et 2021, Alice Simon et Alice Valiergue expliquent comment cette drogue s’est imposée sur le marché polynésien malgré son prix très élevé, et comment ce problème social s’est —tardivement— transformé en problème public.