Si d’énormes progrès ont été faits grâce à la réduction des risques, les usagers et usagères de drogues injectables constituent encore aujourd’hui une population exposée face au VIH, dont le profil a évolué ces dernières années.
S’inspirant d’une vieille convention internationale chapeautée par les États-Unis, la loi française confond la feuille de coca et la cocaïne. Cette confusion a de très fâcheuses conséquences pour les voyageurs provenant de Colombie, particulièrement ciblés et humiliés dans les aéroports.
Faut-il présenter Fabrice Olivet (au demeurant membre de comité de rédaction de Swaps), historien, militant historique de la réforme des politiques de drogues, pivot de l’association Asud ? Un partenaire, un copain, un compagnon de (même) route militante. C’est dit!
Selon Bloomberg, l’épidémie de Covid a éclipsé l’autre épidémie, celle liée à la consommation d’opioïdes. Entre août 2019 et juillet 2020, près de 84 000 personnes sont mortes d’overdoses aux États-Unis, dont 61 000 dues aux opioïdes (73%).
La société belge CBX Medical, qui développe et commercialise des produits pharmaceutiques à base de cannabinoïdes, a créé la fondation éponyme afin de développer les recherches sur le cannabis.
Le phénomène des mineurs non accompagnés (MNA) en errance, consommateurs de produits psychoactifs, issus principalement du Maroc et d’Algérie, a été initialement repéré à Paris dans le secteur de la Goutte d’Or à partir de l’hiver 2016, puis à Marseille et, enfin, dans de nombreuses métropoles de France. Retour d’expérience d’un professionnel de terrain qui a travaillé auprès de ce public et quelques pistes pour améliorer sa prise en charge.
Le phénomène du crack à Paris ainsi que son traitement médiatique et politique se sont progressivement focalisés sur deux figures essentielles : le cracker et le modou, respectivement l’usager précaire en errance et le dealer de crack ambulant, typiques du nord-est de la capitale. S’ils ne sont pas les seuls concernés par la vente et la consommation de ce dérivé de la cocaïne, ils constituent des acteurs particulièrement visibles et indésirables dans l’espace public où, entre «scènes ouvertes» et «plans éphémères», leur présence ne cesse d’exaspérer les riverains.
À partir d’une étude menée, entre 2018 et 2020, pour le compte de l’ARS Île-de-France, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale dressent le portrait de l’offre et de la consommation de crack en Île-de-France et, loin des clichés, appellent à élargir les dispositifs de prise en charge de ces usagers, souvent très précaires.
Le Pr Amine Benyamina a été chargé par Olivier Véran, ministre des solidarités et de la Santé, d’une mission de 3 mois sur l’usage de drogue dans le cadre du chemsex.
Trente ans après l’adoption de la loi du 10 janvier 1991 relative à la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme, dite loi Évin, son instigateur évoque pour Swaps les réussites, les échecs et les défis qui restent à relever pour que cette grande loi de santé publique retrouve de sa vigueur.
La consommation d’alcool a baissé ces cinquante dernières années, selon Santé publique France en raison de la diminution de la part du vin. Les Français de 15 ans et plus boivent en moyenne 11,7 litres par habitant en 2017, mais le pays reste dans le peloton de tête en comparaison internationale, au 6e rang parmi les 34 pays de l’OCDE.
Lancer une campagne incitant à limiter sa consommation d’alcool pendant un mois, suivant l’inspiration de nos voisins britanniques, ne fut pas de tout repos en France… Notre pays concentre 10% de la surface mondiale de vignes et reste parmi les plus grands consommateurs, au 6e rang parmi les 34 pays de l’OCDE. La première édition du Dry January, ou «Défi de janvier», s’est heurtée à quelques intérêts contraires.
«Le vin est senti par la nation française comme un bien qui lui est propre, au même titre que ses trois cent soixante espèces de fromages et sa culture», écrivait Roland Barthes dans ses Mythologies. Si la mythologie s’effrite, la mondialisation du goût et des pratiques fait apparaître de nouveaux breuvages, cocktails sucrés, eaux alcoolisées, voire boissons sans alcool. Réduction des risques ou multiplication des invitations?
Peut-on défendre l’abstinence alcoolique en France, pays de tradition et de culture(s) ? Cette question mérite un examen approfondi, entre représentations sociales, rites d’initiation, racisme tempéré et autres saveurs passées. Initialement paru sur le site de SOS Addictions, cet article s’y frotte…
Les gels ou solutions hydroalcoolique (SHA) sont plus que jamais précieux face à la pandémie de Covid-19, mais l’alcool qu’ils contiennent soulèvent quelques questions.
De plus en plus de voix dénoncent les collusions entre le «lobby des alcooliers» et un pouvoir politique vulnérable aux pressions économiques. Mais le monde médical est-il lui-même imperméable aux influences également redoutables de l’industrie pharmaceutique? Dans le match qui oppose les défenseurs du raisin qui fermente à ceux des pilules qui soignent nos cerveaux, l’argument du profit est une arme à double tranchant.
Si la France est un pays jacobin et centralisateur, il en va aussi de sa politique des drogues, organisée et décidée dans les ministères. Malgré la prohibition, les collectivités locales s’engagent de plus en plus pour une politique adaptée localement et qui permette de surmonter, autant qu’il est possible, les conflits fréquents entre les enjeux de santé publique et de sécurité publique.