Il y a vingt ans, le 7 octobre 2001, à l’initiative des États-Unis et avec la participation de l’Otan, l’opération Enduring Freedom était déclenchée. Après les attentats du 11 septembre, elle visait à renverser le régime des talibans suspectés d’abriter les activités d’Al-Qaïda, l’organisation considérée comme responsable de l’attaque contre les tours du World Trade Center. Une des dimensions méconnues de cette guerre contre le terrorisme était la lutte contre le trafic de drogues, notamment d’opium et d’héroïne dont l’Afghanistan était un acteur majeur.
La clinique de santé sexuelle communautaire «56 Dean Street» vient d’annoncer la disparition subite, à 56 ans, de David Stuart, activiste, militant et travailleur social, qui avait inventé le terme de «chemsex».
Compte tenu de la progression rapide de la crise liée à la consommation de crack dans le nord-est de Paris, la question des besoins en matière de réduction des risques et de mise en œuvre de réponses collectives, afin d’améliorer l’état de santé des personnes qui consomment du crack, est fondamentale. Cet article propose un tour d’horizon rapide des expériences menées au Canada en la matière.
La crise du crack dans le nord-est parisien a été récemment reléguée à sa périphérie dans une banlieue pauvre. Et si le problème n’était pas celui de la consommation ? Observation en léger décalage, à partir d’une lecture de la géographie urbaine.
Au-delà du bruit médiatique autour du crack en Île-de-France, quelles sont les demandes des usagers? Peu audibles, elles esquissent pourtant des pistes pour de nouvelles actions de réduction des risques, plus globales et moins centrées sur la prévention des risques infectieux.
L’intervention sanitaire et sociale en faveur des consommateurs de crack repose exclusivement sur le volontarisme des acteurs et militants de la réduction des risques, sans cadre légal ou réglementaire. Un constat sans appel de l’incapacité de l’État de droit à protéger ses ressortissants.
Des effets positifs en termes de santé publique. Tel est le constat de l’Inserm qui a évalué les salles de consommation à moindre risque (SCMR) de Paris et de Strasbourg, à la demande de la Mildeca. Éléments clés du rapport paru en mai 2021.
Fin du feuilleton des crackers à Stalingrad, délogés vers les jardins d’Éole puis vers la porte de la Villette? Entre peurs, réactions, comportements ambigus, chassés croisés police-dealers-consommateurs, les scènes ouvertes de drogue rythment depuis quarante ans la vie des métropoles. Retour sur ces lieux où s’esquissent aussi des logiques de réduction des risques.
Le crack est la quintessence de l’échec de «la guerre contre les drogues», toutes obédiences politiques confondues. La preuve dans une rapide revue de presse partielle et partiale ou comment les mêmes dérives ou raccourcis journalistiques, politiques, sémantiques se retrouvent d’année en année. Et depuis plus de trente ans…
La crise sanitaire liée au Covid-19 a mis en évidence l’urgente nécessité d’adapter les modes d’interventions au sein des Caarud. À Bordeaux, le Caarud de la Case a testé une salle d’injection supervisée, en se saisissant d’une ordonnance du mois de mars 2020.
Si d’énormes progrès ont été faits grâce à la réduction des risques, les usagers et usagères de drogues injectables constituent encore aujourd’hui une population exposée face au VIH, dont le profil a évolué ces dernières années.
S’inspirant d’une vieille convention internationale chapeautée par les États-Unis, la loi française confond la feuille de coca et la cocaïne. Cette confusion a de très fâcheuses conséquences pour les voyageurs provenant de Colombie, particulièrement ciblés et humiliés dans les aéroports.
Faut-il présenter Fabrice Olivet (au demeurant membre de comité de rédaction de Swaps), historien, militant historique de la réforme des politiques de drogues, pivot de l’association Asud ? Un partenaire, un copain, un compagnon de (même) route militante. C’est dit!
Selon Bloomberg, l’épidémie de Covid a éclipsé l’autre épidémie, celle liée à la consommation d’opioïdes. Entre août 2019 et juillet 2020, près de 84 000 personnes sont mortes d’overdoses aux États-Unis, dont 61 000 dues aux opioïdes (73%).
La société belge CBX Medical, qui développe et commercialise des produits pharmaceutiques à base de cannabinoïdes, a créé la fondation éponyme afin de développer les recherches sur le cannabis.
Le phénomène des mineurs non accompagnés (MNA) en errance, consommateurs de produits psychoactifs, issus principalement du Maroc et d’Algérie, a été initialement repéré à Paris dans le secteur de la Goutte d’Or à partir de l’hiver 2016, puis à Marseille et, enfin, dans de nombreuses métropoles de France. Retour d’expérience d’un professionnel de terrain qui a travaillé auprès de ce public et quelques pistes pour améliorer sa prise en charge.
Le phénomène du crack à Paris ainsi que son traitement médiatique et politique se sont progressivement focalisés sur deux figures essentielles : le cracker et le modou, respectivement l’usager précaire en errance et le dealer de crack ambulant, typiques du nord-est de la capitale. S’ils ne sont pas les seuls concernés par la vente et la consommation de ce dérivé de la cocaïne, ils constituent des acteurs particulièrement visibles et indésirables dans l’espace public où, entre «scènes ouvertes» et «plans éphémères», leur présence ne cesse d’exaspérer les riverains.