En finir avec la guerre à la drogue: Quand des prix Nobel d’économie s’engagent

Ce ne sont pas moins de cinq Nobel d’économie, accompagnés d’anciens hauts fonctionnaires internationaux, d’anciens présidents ou ministres de pays tels que le Royaume-Uni, la Pologne ou le Guatemala, et des professeurs de prestigieuses universités anglaises et américaines qui soutiennent un rapport de la London School of Economics publié en mai 2014 et intitulé «Mettre fin à la guerre à la drogue». Les auteurs de ce rapport, pour la plupart américains, sont des experts reconnus dans le champ des drogues et des conduites addictives, et tout particulièrement dans l’évaluation des politiques publiques dédiées.

Médecins du Monde à Dar-es-Salaam: premiers pas de réduction des risques en Afrique de l’est

En 2010, Médecins du Monde-France ouvre le premier programme pour les usagers de drogues en Afrique de l’est. Après une mission exploratoire en février de cette même année, qui s’est déroulée à la fois à Zanzibar et sur le continent, à Dar-es-Salaam, et qui a révélé une consommation d’héroïne en forte augmentation. La mise en place d’un projet est apparue comme une priorité.

La réduction des risques vue de Vancouver

Vancouver est aujourd’hui, dans le paysage de la lutte contre le VIH et le VHC, une figure emblématique de la RdR mais aussi du «test and treat», ce concept né dans le milieu des années 2000 et qui veut que plus on dépiste, plus on traite, mieux on informe sur la prévention, plus on maintien les personnes dans le système de soins, plus on contrôle les pratiques et les virémies, plus on diminue la circulation de ces deux virus.

Jimmy Kempfer

Jimmy Kempfer† était un homme libre. La complexité de son parcours lui avait fait connaître la vie dans toutes ses dimensions. Il n’était dupe de rien ni de personne. Insensible aux modes, au politiquement correct, il naviguait en solitaire.

Du clystère à la seringue: l’injection à travers l’histoire

Ovide, dans ses Métamorphoses, décrit comment Médée, après avoir vidé Eson de son sang, lui injecte des liqueurs de plantes magiques pour le rajeunir. Les Anciens avaient-ils déjà intégré la notion d’injection (d’un produit dans le corps puis directement dans le sang) dans le but de soigner les corps ou d’en changer le métabolisme? De fait, depuis l’Antiquité, l’idée a fait son chemin durant près de 20 siècles. Par la suite, aucune invention médicale ne bouleversera autant les pratiques thérapeutiques que la seringue hypodermique associée à l’emploi des opiacés. L’usage de cet instrument a profondément modifié le rapport à la douleur et permis des interventions d’une efficacité et d’une rapidité inouïes. Mais l’injection, de morphine ou autre, échappa rapidement aux mains expertes des praticiens…

Uruguay : légaliser pour réduire les risques

En 2013, le parlement uruguayen a décidé de légaliser la production et l’usage de cannabis, une décision historique qui rompt avec le paradigme prohibitionniste à l’œuvre sur le plan international depuis près d’un siècle. En septembre dernier, une délégation de ce pays, à l’invitation de l’association Aurore et de la Fédération addiction, et en partenariat avec l’ambassade d’Uruguay, est venue à Paris afin d’expliquer les tenants et les aboutissants de cette politique novatrice.

L’initiation d’un traitement de méthadone par les médecins généralistes s’avère efficace

Un traitement de substitution aux opioïdes par la méthadone, initié par des médecins généralistes expérimentés et formés, est possible et à efficacité comparable à celui initié au sein de centres spécialisés. C’est ce que met en évidence l’étude ANRS Méthaville dont les résultats sont publiés dans la revue Plos One. Ces travaux montrent qu’une évolution du système de prise en charge des usagers de drogue par voie intraveineuse est envisageable.

Suivre la ligne blanche

Chronique sans lendemain d’un lecteur sans à priori, à l’occasion de la sortie en octobre 2014 de «Extra pure» de Roberto Saviano aux éditions Gallimard, traduit de l’italien par Vincent Raynaud.

E-cigarette: Le point de vue de l’État

Très mobilisé sur les politiques en matière d’addiction, aujourd’hui, Pascal Melihan-Cheinin est responsable d’une sous-direction où l’addiction demeure un sujet important avec bien d’autres. Comment l’état va répondre aux inquiétudes naturelles d’une partie importante de la population? Voici son intervention lors des 3e Rencontres sur la réduction des risques, organisées par la chaire d’addictologie du CNAM, la fédération Addiction, Aides et Vih.org/Swaps, en qualité de sous-directeur à la direction générale de la Santé (DGS).

Dépendance à la nicotine

Considérons un instant la polémique sur la dépendance au tabac. En 2009, une recherche israélienne démontre que la dépendance à la nicotine est un mythe développé «à partir d’un mélange malsain d’intérêts politiques, économiques et de considérations morales» qui a donné «un énorme élan financier à l’industrie pharmaceutique en fournissant à la fois l’explication rationnelle et le marché pour les produits de substitution».

Réflexions d’un bloggeur qui connaît le risque et la santé

Poser les termes du débat tel qu’il se pose dans la société. Avec un passé de chercheur et de décideur, faire la synthèse entre les connaissances scientifiques et les décisions de santé publique est intéressant. Mon blog «Des risques et des hommes» (NDR : Hors-ligne en 2024) du monde.fr est accessible depuis un an et est un lieu de réflexion, de débat et de pédagogie du risque, plus qu’un lieu de prise de positions. Dans le domaine du risque, on est le plus souvent dans l’incertitude. Comment une société comme la nôtre, comment nos systèmes de décision publique se comportent-ils face à des situations incertaines?