Journée mondiale de lutte contre le sida 2025

La Journée mondiale de lutte contre le VIH/sida du 1er décembre 2025 survient dans un moment de crise majeure qui met en péril l’objectif mondial d’élimination en 2030, surtout dans sa composante «zéro contamination». Le rapport annuel de l’Onusida s’intitule cette année «Sida, crise et pouvoir de transformation». On ne saurait plus à propos. En 2024, 40,8 millions de personnes vivent avec le VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. dans le monde, on recense 1,3 million de nouvelles infections et 9,2 millions de personnes n’ont toujours pas eu accès au traitement en dépit des progrès manifestes portés essentiellement par le PEPFAR et le Fonds Mondial de lutte contre le VIH mais aussi la tuberculose et la malaria.

Surmonter les perturbations, transformer la riposte au sida, Slogan 2025 de la journée mondiale de lutte contre le sida, Onusida
Slogan 2025 de la journée mondiale de lutte contre le sidaSida Syndrome d’immunodéficience acquise. En anglais, AIDS, acquired immuno-deficiency syndrome. Onusida

La crise du financement, moins 30 à 40% en 2025 par rapport à 2023, menace de réduire à néant des décennies de progrès et d’ajouter 3,3 millions de nouvelles infections entre 2025 et 2030. L’Onusida se félicite cependant des promesses de dons de 11,34 milliards de dollars au Fonds Mondial (pour 18 millions attendus), d’autres partenaires doivent encore se manifester. Mais des efforts supplémentaires des pays et du financement international, dont de la part de l’Europe, France incluse, deuxième contributeur du Fonds après les États-Unis, sont nécessaires pour ne pas céder sur l’objectif ni sur les principes.

En France, le cap reste l’élimination, les progrès sont indéniables, avec des indicateurs excellents et d’autres qui déçoivent eu égard à la puissance des outils existants. Un jour mémoriel annuel, donc, pour interroger ce qui existe et inventer de nouvelles stratégies. L’information épidémiologique, plus riche encore cette année,  est un point d’appui majeur pour cet exercice. Vih.org résume ici les données les plus récentes de Santé publique France et d’Epi-phare et s’efforce de dégager les lignes de «transformation» et d’adaptation nécessaires. 

Parce que sans espoir la lutte contre le VIH/sida n’est qu’un leurre.