La varénicline est bien tolérée chez les séropositifs au VIH

La prévalence du tabagisme est très élevée dans la population séropositive au VIH (40 à 85% selon les études). Compte tenu du facteur aggravant que représente le tabagisme dans cette population (risque doublé de contracter une pneumonie, risque accru de bronchopneumopathie chronique obstructive [BPCO], de cancer, etc.), il est donc très important de prendre en charge l’arrêt du tabac chez ces patients. 

L’îlot Chalon, le « ghetto » parisien de la drogue du début des années 1980

Au début des années 1980 en France, sur fond de massification de l’usage d’héroïne, l’attention médiatique se focalise sur de nouveaux lieux de la drogue, qu’une lecture sensationnaliste et racoleuse portée par quelques journaux ou hebdomadaires dépeint comme des endroits sordides et dangereux tels que, à Paris, la « rue de la drogue » de Belleville, les passages de la rue du Faubourg-Montmartre ou encore le quartier de la Goutte-d’Or. Mais la plus emblématique des nouvelles scènes de l’héroïne de cette époque restera pendant longtemps un petit ensemble de bâtisses vétustes et de ruelles glauques tapies dans l’ombre de la gare de Lyon : l’îlot Chalon.

Oser aborder un sujet sensible: le trafic

Il y a quelques semaines, se tenait un colloque sur le thème « Engagement des jeunes dans les trafics : quelle prévention ? ». L’organisation1Organisé par la mairie de Paris (DASES), le conseil général de Seine-Saint-Denis (Mission de prévention des conduites à risques) et le FFSU et le succès d’un tel colloque témoignent d’une évolution dans l’appréhension du trafic et des possibilités de travailler dessus hors de l’axe répressif. Une évolution qui devrait concerner les mondes du soin, de la prévention et de la réduction des risques (RdR).

Quel est le cadre juridique des premières salles d’injection supervisée au Canada ?

Au moment où s’ébauche, en France, l’installation de premières salles d’injection supervisée (SIS), l’article de Hyshka et al. sur la situation juridique et institutionnelle de telles structures au Canada vient poser la question du régime juridique sous lequel elles peuvent être implantées mais aussi pérennisées et du rôle ambigu donné à l’évaluation pour perpétuer une situation d’expérimentation sans fin, et donc pour les SIS éminemment fragile. Hyshka et al. discutent le cadre juridique dans lequel les SIS peuvent fonctionner au Canada. En effet, si le plaidoyer de santé publique, appuyé par des données scientifiques sur les risques et l’efficacité des méthodes de prévention et de réduction des risques, a joué un rôle important pour emporter la décision, il s’appuie aussi sur un cadre juridique.

Résultats d’une méta-analyse sur les disparités raciales et ethniques dans la prévalence de l’infection VIH/sida parmi les injecteurs de drogue

Dans le dernier numéro de la revue Addiction, Des Jarlais et al. publient les résultats d’une méta-analyse sur les particularités au sein des minorités ethniques ou raciales pour la prévalence de l’infection VIH/sida parmi les PWID, nouvel acronyme pour définir les « people who inject drugs », qui vient se substituer aux IDU (« injecting drug users ») signifiant, en quelque sorte, l’inclusion des usagers de drogue dans la population générale. Resterait à en trouver l’équivalent en français !

« Insite » porte-drapeau pour lutter contre la guerre anti-drogue

Vancouver, ville portuaire mondialisée, la plus importante de l’ouest canadien, située dans la province de la Colombie-Britannique, à la frontière des Etats-Unis. C’est ici que la seule salle d’injection supervisée (SIS) d’Amérique du Nord, Insite, a ouvert en 2003, au grand dam des Etats-Unis…

L’ouverture de salles de consommation est un débat éthique

La mise en place de salles de consommation est une étape supplémentaire dans la politique de réduction des risques, elle pose des questions éthiques, sociales et économiques complexes. Que doit-on faire ou ne pas faire pour les usagers ? La consommation n’est pas le seul symptôme à prendre en compte, ces structures permettront de répondre à cet enjeu d’éthique sociale, une éthique du moindre mal, du préférable, du gain de chance et du vivre ensemble. Certains élus parisiens ont déjà pris position pour ce dispositif : la première salle devrait ouvrir en 2013 près de la gare du Nord.

Drogues, sida et politiques publiques

La conférence de Washington a consacré une part relativement importante de son programme aux politiques publiques des drogues. Mais Michel Kazatchkine, envoyé spécial de l’ONU pour le VIH/sida en Europe orientale et Asie centrale, regrette le manque de mobilisation autour de la santé des usagers.

La prévention des pratiques à risques chez les gays

La prévention chez les gays/HSH est une priorité absolue du plan national de lutte contre le sida et les IST 2010-2014. Un récent numéro spécial du Lancet (juillet 2012) et une session entière de la dernière conférence internationale, à Washington, ont mis l’accent sur les hauts niveaux de prévalence du VIH chez les gays, sur le déficit d’efficacité de la prévention et sur les « nouvelles prises de risques » liées notamment aux usages de drogues dans un contexte de pratiques sexuelles elles-mêmes à risques.

L’expérience d’un centre de santé sexuelle parisien

Depuis environ trois ans, les consommations de méphédrone et de ses dérivés sont en pleine expansion. Elles semblent particulièrement importantes dans la communauté homosexuelle masculine où l’on parle de «slam» quand ces produits psychoactifs sont utilisés par voie injectable. L’expérience clinique dans un centre de dépistage et de suivi de patients infectés par le VIH, le 190, en soins de suite infectieux et dans un centre d’addictologie a permis de rencontrer ces usagers et de mesurer la potentielle gravité des conséquences de telles pratiques. Il paraît alors urgent de réfléchir à la prise en charge de ces patients.

Rencontre : «Après 5 ans de sommeil, la RDR liée aux drogues va-t-elle progresser en 2013?»

A l’occasion de la journée mondiale du Sida 2012, la chaire d’addictologie du Cnam (département DISST) organise en partenariat avec Aides et Vih.org/Swaps une rencontre sur la réduction des risques (RDR) liée au drogues le jeudi 29 novembre 2012, de 15h00 à 17h30, au Conservatoire National des Arts et Métiers .

Mieux connaître le slam et les risques associés

La première enquête sur le slam en France a été menée, entre mai et juillet 2012, en utilisant le « Rapid Assessment Process », une méthode ethnographique qui permet, dans un temps court, de réaliser un état des lieux relativement exhaustif de l’objet de recherche. Des entretiens (individuels ou en groupe) ont été menés auprès d’une quinzaine de slameurs et auprès d’informateurs clés (médecins, acteurs associatifs). L’équipe présente ici sa démarche ainsi que les premiers résultats préliminaires.

L’alcool n’affecte pas le nombre de CD4

La consommation d’alcool ne semble pas avoir d’effet délétère sur le nombre des CD4 chez les personnes vivant avec le VIH. Pour les auteurs de l’université Johns Hopkins, publiés sur Journal of Acquired Immune Deficiency Syndromes (JAIDS), «les bénéfices du traitement et de la diminution radicale de la charge virale l’emporte sur les effets préjudiciables de l’alcool».