Coca! Une enquête dans les Andes

Frédéric Faux, journaliste, correspondant en Amérique latine pour le Figaro, a vécu six ans au Salvador, en Amérique centrale, avant de s’installer en Bolivie en 2012. Il est l’auteur de «Les Maras, gangs d’enfants. Violences urbaines en Amérique centrale» (Autrement, 2006), et le coréalisateur, avec Hugo Van Offel, de «Qui a tué Christian Poveda?», diffusé en avril 2012 sur Canal Plus.

Sous le calme apparent, des pratiques à risques

Sterenn Bohelay, éducatrice spécialisée de formation, a travaillé pendant dix ans pour le Centre Rimbaud, structure basée à Saint-étienne (département de la Loire). Elle a coordonné pendant plusieurs années une action sur le territoire rural du Montbrisonnais autour de trois axes: le déploiement d’une consultation jeune consommateur (CJC), des interventions d’un collectif sur les lieux festifs et des interventions dans les établissements scolaires (collèges et lycées). Aujourd’hui, Sterenn Bohelay est chef de service en zone urbaine en Île-de-France dans un CSAPA et un CAARUD. Elle revient, pour Swaps, sur son expérience dans le milieu rural. Propos recueillis par Aurélie Lazès-Charmetant (CEID/TREND Bordeaux).

Légalisation du cannabis: l’Europe est-elle condamnée à l’impasse?

La sénatrice Esther Benbassa, la chaire d’addictologie du Conservatoire des Arts et Métiers, la chaire Santé de Sciences po et la Fédération Addiction organisent le 10 octobre 2016, en partenariat avec Vih.org, une rencontre d’experts, chercheurs et professionnels de la prévention, de la santé et du droit, pour faire avancer le débat sur la légalisation du cannabis. 

Nord de la Meuse: l’épidémie d’héroïne ignorée

L’usage de drogues en milieu rural est apparu assez récemment dans le questionnement public plutôt marqué par le trafic et les consommations dans les milieux urbains. L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) lui a consacré une investigation spécifique en 2012-2014 à partir du dispositif TREND. L’espace rural tel qu’il a pu alors être analysé reflète de grandes diversités dans l’usage de drogues en fonction des régions, de leur histoire de peuplement et de migration, de leur développement économique, industriel et urbain.

Midi-Pyrénées: Quand les usages de drogues touchent les petites villes et les campagnes

En 2011, le site TREND (Tendances récentes et nouvelles drogues) de Toulouse a lancé un travail d’investigation dans l’espace dit «rural» environnant la métropole toulousaine. Les nombreux mouvements de populations précaires vers les zones périurbaines et rurales dans un contexte de forte crise du logement dans la métropole toulousaine ont un impact certain sur les usages de drogues dans les milieux ruraux.

Contraintes et tactiques dans le développement de l’accès à la réduction des risques en «milieu rural»: l’exemple des microstructures

Les acteurs associatifs tentent de répondre aux besoins des usagers de drogues des communes périurbaines et rurales restés dans l’ombre des politiques publiques en créant progressivement des microstructures au plus proche de leurs lieux de vie, mais elles font face à des réticences à la fois politiques et des usagers eux-mêmes. Comment se faire accepter et garantir la pérennité?

Session spéciale de l’Assemblée générale des Nations unies sur les drogues: un espoir en grande partie déçu

La session spéciale de l’Assemblée générale des Nations Unies (UNGASS) sur «le problème mondial des drogues» s’est tenue du 18 au 21 avril à New York. Le Mexique avait joué un rôle déterminant pour que l’Assemblée générale convoque une session spéciale, deux ans avant l’échéance normale du débat sur les drogues à l’ONU. La réunion était très attendue par tous ceux qui souhaitent voir progresser l’agenda des réformes des politiques publiques en matière de drogues.

Compte-rendu de l’UNGASS 2016

Du 19 au 21 avril 2016, Danièle Jourdain-Menninger, présidente de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA), chargée de coordonner la lutte contre les drogues en France, était à New York pour la Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies (UNGASS) sur le problème mondial des drogues. Témoignage.

Les conventions internationales sur les stupéfiants au XXe siècle

On oublie souvent que tous les régimes législatifs en matière de drogue trouvent leur origine dans les conventions internationales sur les stupéfiants. Ces dernières sont héritières d’un système de contrôle international des drogues qui a vu le jour au début du XXe siècle pour circonscrire et réguler un marché légal de l’opium. 

la position du gouvernement hollandais

Lors de la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies (UNGASS), les Pays-Bas président l’Union européenne. Dans un courrier signé adressé à la chambre des représentants, Martin Van Rijn (secrétaire d’état à la Santé, au Bien-être et aux Sports néerlandais), Ivo Opstelten (Ministre de la Sécurité et de la Justice néerlandais), Lilianne Ploumen (Ministre du Commerce extérieur et de la Coopération au développement néerlandais) informent les députés hollandais du rôle qu’entendent jouer les Pays-Bas dans la négociation.

 «à la recherche d’une approche équilibrée»

Ce dossier sur la prochaine session des Nations unies consacrée à la question des drogues ne pouvait faire l’impasse sur la position officielle de la France en matière de lutte contre les usages et les trafics de drogues. C’est pourquoi, le 15 janvier dernier, Swaps est allé au Quai d’Orsay à la rencontre de Michèle Ramis, ambassadrice chargée des menaces criminelles transnationales au ministère des Affaires étrangères et du développement international, qui fera partie de la délégation française à New York. Propos recueillis par Michel Gandilhon (OFDT).

Plateforme interassociative française pour une participation de la société civile dans les débats internationaux sur les politiques de drogues

Sans l’intégrer dans la délégation officielle, la MILDECA a soutenu la participation de la société civile française aux rencontres organisées par l’ONU à Vienne. Ce soutien a été le fruit de négociations sur plusieurs années. Désormais, une plateforme associative française sera consultée lors de chaque rencontre annuelle de la Commission des stupéfiants de Vienne.

1er Sommet de la vape : Politique de santé et cigarette électronique

Le 1er Sommet de la vape souhaite rassembler le 9 mai prochain l’ensemble des parties prenantes (scientifiques, politiques, associations, autorités de santé, utilisateurs) afin de débattre ensemble du meilleur moyen de favoriser l’essor de l’utilisation de la cigarette électronique en tant qu’alternative au tabac chez les fumeurs et de minimiser les potentiels effets négatifs.

UNGASS 2016: trois questions au président de l’Organe international de contrôle des stupéfiants

La précédente UNGASS sur le thème des drogues a eu lieu en 1998. Dans une déclaration solennelle, les états s’engageaient à tout mettre en œuvre pour éradiquer ou diminuer substantiellement la production et la consommation de l’ensemble des drogues illicites dans le monde dans les dix ans. Le bilan dressé en 2008 par l’ONUDC ne s’est pas montré à la hauteur des espérances, loin s’en faut. C’est donc dans le cadre de la discrète Commission des stupéfiants qui a lieu chaque année à Vienne, et non lors d’une nouvelle UNGASS, que le bilan de la décade a été fait et les directions pour la suivante (2009-2019) ont été données. Entretien avec Werner Sipp, propos recueillis par Didier Jayle.

«Les trois âges du Palfium®» histoire d’un produit ambivalent (France, 1957-1999)

Le Palfium®, médicament commercialisé mais soumis à la législation sur les stupéfiants, devient un objet de convoitise pour les usagers d’opiacés et, pendant un temps, l’un des outils de la substitution informelle pratiquée par les médecins généralistes. C’est donc plusieurs pans de l’histoire de la toxicomanie et de sa prise en charge thérapeutique qui se reflètent dans l’histoire de ce produit.

Un défi d’ici 2030: intensifier la riposte aux VIH, hépatites et infections sexuellement transmissibles

Du 23 au 26 juin 2015, s’est tenue, à Copenhague, la consultation régionale sur les stratégies de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le secteur de santé VIH, hépatites et infections sexuellement transmissibles (IST) sous le thème principal de la couverture sanitaire universelle. Les stratégies proposées ont pour objectif la lutte contre les épidémies de VIH, d’hépatites et d’IST au cours de la période 2016-2021. Elles seront soumises à l’approbation de la 69e assemblée mondiale de l’OMS en 2016.

Réduction des risques: volume mort et filtration, état des lieux

Dans les années 1980, la réduction des risques (RdR) est née en réponse aux risques de transmission du VIH/sida chez les usagers héroïnomanes: sa conception doit aujourd’hui être largement renouvelée. En effet, l’évolution des pratiques des usagers de drogues, celle des produits consommés et des connaissances scientifiques imposent de revoir la nature des outils de RdR distribués pour en améliorer la qualité et l’efficacité. Il s’agit de prendre en compte les risques d’infection par le virus de l’hépatite C, mais aussi les risques infectieux liés aux bactéries, aux champignons, dont les levures, ou encore ceux liés aux excipients présents dans des médicaments injectés.

Seringues: l’«espace mort» est un facteur de risque

En 1990, Gaughwin et une équipe de chercheurs australiens, simulant un partage de seringue avec du sang radiomarqué, quantifiaient le volume de sang transféré d’un sujet à un autre: ils observèrent que, quand il s’agissait de seringue de 2ml, il y avait sept fois plus de sang partagé à partir du sujet source que quand il s’agissait de seringue de 1ml.