En amont du 1ᵉʳ décembre, journée mondiale de lutte contre le sida, Santé publique France a communiqué, comme chaque année, les principaux chiffres concernant le VIH et les IST dans le pays. Des données importantes, qui soulignent de vraies avancées, mais qui nous permettent aussi de mieux comprendre pourquoi l’épidémie perdure en France et qui dessinent les réponses, politiques et sanitaires, à apporter pour espérer l’endiguer.
Plus d’un millier de cas de Covid-19 sont relevés chaque semaine en France en juin 2024, selon le dernier bulletin de surveillance de Santé publique France. Ces indicateurs restent encore à des niveaux faibles, mais en augmentation. Un nouveau sous-variant KP-2 apparait, sans que l’on puisse déterminer son impact sur un éventuel rebond épidémique.
En attendant le retour devant l’hémicycle d’une proposition de réformer l’aide médicale d’État, promise par l’ancienne Première ministre, Jean-François Delfraissy, président du Comité consultatif national d’éthique, appelle à respecter les grands principes éthiques en matière de santé.
Le Conseil national du sida a récemment rendu public un avis suivi de recommandations sur l’amélioration de la qualité et de l’exhaustivité de la Déclaration obligatoire de l’infection à VIH (DO VIH), une déclaration obligatoire décidée au terme d’une vive contestation en 2003. France Lert en souligne la nécessité pour guider le chemin vers l’élimination du VIH et rappelle les recommandations du CNS qui devraient permettre de sortir ce moyen majeur de surveillance épidémiologique de l’ornière.
Les diagnostics d’IST bactériennes sont en progression en médecine générale depuis 2020, selon Santé publique France. Les dépistages proposés en routine aux jeunes femmes touchent leur cible, mais devraient être davantage proposés aux HSH : en effet, la fréquence des trois IST surveillées (Chlamydia trachomatis, gonocoque et syphilis) est plus importante chez les hommes, or entre les deux tiers et les trois quarts des dépistages remboursés concernent des femmes.