En 2018, pour la première fois depuis des années, la tendance est à la baisse en ce qui concerne le nombre de nouvelles contaminations, grâce au dépistage, au traitement comme prévention (Tasp) et à la diffusion de la PrEP chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Ces chiffres, encourageants, ne doivent cependant pas faire oublier les disparités régionales, mais aussi populationnelles, face au VIH.
La diffusion de la prophylaxie pré-exposition se poursuit en France: au 30 juin 2019, 20 478 personnes avaient ainsi initié une PrEP, soit le double par rapport à l’année dernière à la même date. Au premier semestre 2019, 15 500 personnes étaient actuellement sous PrEP.
À qui s’adresse la PrEP? Qui peut la demander ? À qui doit-elle être proposée ? Les timides succès de la prophylaxie pré-exposition face au VIH soulignent que les critères d’accessibilité utilisés par les médecins prescripteurs restent trop restrictifs pour en faire bénéficier toutes les populations exposées. Comment élaborer de nouveaux indicateurs pour des professionnels de santé encore méfiant, alors que la mise en place de la primo-prescription en médecine de ville de la PrEP doit être détaillée prochainement?
La US Food and Drug Administration (FDA) a approuvé au début du mois d’octobre l’utilisation du tenofovir alafenamide/emtricitabine (Descovy®, Gilead) dans le cadre de la prophylaxie pré-exposition (Prep) chez les personnes fortement exposées à l’infection par le VIH.
La capitale enregistre pour la première fois une baisse de 16% des nouveaux diagnostics d‘infection à VIH entre 2015 et 2018, principalement chez les hommes gays ou bisexuels nés en France, avec une baisse de 28%.