Troisième chronique de Gilles Pialoux depuis la CROI 2025, qui revient sur la personnalité controversée du ministre de la santé de Trump et sur les dernières annonces concernant les traitements injectables de longue durée.
La Conférence sur les Rétrovirus et les Infections Opportunistes (CROI) est un événement annuel majeur qui réunit chercheurs, médecins et spécialistes mondiaux pour discuter des dernières avancées concernant le VIH, les infections opportunistes et les maladies infectieuses émergentes. Cette année, la 32ᵉ édition se tient du 9 au 12 mars 2025 à San Francisco, dans un contexte politique difficile, qui a vu la nouvelle administration de Donald Trump s’attaquer à la recherche dès le début de son mandat.
Un nouveau cas de rémission du VIH a été présenté en amont de l’ouverture de la conférence internationale scientifique sur le VIH, l’IAS 2023. Si ce patient a bénéficié, comme les cas précédents, d’une greffe de moelle osseuse, le donneur n’était cette fois-ci pas porteur de mutation conférant une résistance naturelle face au VIH.
C’est incroyable la foison de recherches sur les outils de PrEP, de PEP, de prévention des IST qui émergent dans cette CROI 2023. D’ailleurs ce n’est plus une CROI, mais une conférence sur les infections (ré)émergentes et la prévention en santé sexuelle.
Après trois années de disette présentielle en tant que réunion entièrement virtuelle —constat partagé dans l’avion—, on n’en peut plus de la 2D et de la copie d’écran! On veut du vivace, de l’échange, du physique même distancié, même masqué (FFP2 exigé au congrés + pass vaccinal), on veut le conférencier non-US citizen qui ne comprend pas la question, on attend l’activiste de toutes les CROI avec sa question vécue et pointue, et Christine Katlama qui remet la France au centre dans une question sans fin.