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DOSSIER VIH et santé sexuelle10 mars 2020

CROI 2020: la 27e Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes

Cette nouvelle édition de la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes se tient du 8 au 11 mars 2019, initialement depuis Boston, mais surtout sur le net pour cause d’épidémie de Covid-19

Par la rédaction de vih.org
Conférence CROI
Sommaire
  • CROI 2020: la 27e Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes
  • CROI 2020 : virtuelle sera ton nom
  • Essai ANRS-QUATUOR: Aucun effet délétère sur le réservoir viral mesuré dans le sang et le sperme après un an de traitement intermittent 4 jours sur 7
  • Étude ATLAS-2M : la bithérapie CAB + RPV en longue durée d’action tous les deux mois ?
  • Guérison du VIH : le deuxième cas de rémission fonctionnelle confirmé
  • Coronavirus et VIH: quelles implications de l’un sur l’autre ?
  • Modification de la masse corporelle et risque cardiovasculaire dans la cohorte D:A:D
  • Plus de prise de poids après switch de INNTI vers INSTI versus IP vers INSTI?
  • Cohorte OPERA: bithérapie DTG/RPV versus trithérapie standard en «vraie vie»
  • Le type de génotype CYP2B6 métaboliseur est-il associé à une prise de poids chez les femmes africaines?
10 mars 2020

CROI 2020 : virtuelle sera ton nom

Le Pr Gilles Pialoux couvre la CROI pour Vih.org et la Lettre de l’infectiologue depuis des années. Pour la première fois, et à cause du Covid-19, la conférence se tient de façon virtuelle, avec une diffusion en direct sur le net pour les personnes inscrites.

Par Gilles Pialoux, vih.org
Conférence Covid-19 CROI Maladies infectieuses émergentes

Me serais-je donc trompé de date? Je me suis rendu ce dimanche 8 Mars, journée international des droits des femmes, à 5:00 PM pétantes dans l’auditorium du hall C, au Hynes Convention Center de Boston, après un arrêt par la Cheesecake Factory, étonnamment dépeuplée, comme désormais c’est l’accoutumée pour la plupart des CROI sises à Boston.

Mais il n’y avait pas cette agitation fébrile si caractéristique de piétons disciplinés aux passages protégés, d’Américains en bras de chemise malgré l’hiver tenace sur Boston et ce brassage multiculturel qui fait aussi la richesse des conférences internationales comme la CROI. Pas l’ombre non plus d’un membre de sécurité à l’entrée. Arrivé dans l’auditorium Balcony, j’étais seul. Seul avec quelques hommes de ménage. Les chaises étaient soigneusement rangées le long des parois amovibles. A ce moment-là, précisément, mon réveil a sonné. Et fort.

La CROI 2020 est pour la première fois de son histoire une abstraction virtuelle, sans hologramme. Je suis bien à Paris comme toute l’équipe du e-journal mais pas encore en quatorzaine. Entre temps, le Coronavirus COVID-19 a diffusé son lot de cas bénins, de réanimés et de mortalité, de Wuhan à Creil en passant par Venise, et son flot de fake news et d’interrogations scientifiques. Les recommandations internationales ont eu raison de la réunion en un même lieu de plus de 5000 spécialistes des maladies infectieuses et de la virologie tous mobilisés ou mobilisables. Le VIH cède pour un moment le pas au futur de cette pandémie que l’on souhaite le plus bref possible. On se réjouit de la prudence des organisateurs, tout en étant attristé. On en est donc réduit sans voyage, sans Chardonnay et sans échange —même à plus de 1 mètre et à moins de 15 minutes, ou avec un masque— entre scientifiques venus de différents continents.

Il reste la substantifique moelle désincarnée de cette conférence qui valait d’habitude autant par ses échanges que par ses communications. Il est vrai qu’il était difficile de faire sans les chinois, sans les coréens du sud, les italiens, les iraniens, les habitants de Singapour et sans doute toute une partie de l’Europe vécue par les États-Unis comme un continent à risque de coronavirus.

Reste à décortiquer les 470 pages de l’abstract book et à déterminer en équipe soudée mais de Paris, l’essentiel qui doit être retranscrit dans notre e-journal. Et pourtant, à priori, il en est des infos dans cette nouvelle livraison de la CROI.

À commencer par une information qui est sortie la veille de l’ouverture de la conférence, en page 8 du Journal du dimanche après quelques 4 pages consacrées au Coronavirus sous la photo de Francois Dabis, directeur de l’Agence nationale de recherche sur le Sida et les hépatites virales (ANRS). Une vraie information: l’épidémie de VIH/Sida en Russie aurait fait 37000 décès dans l’année 2018, un travail réalisé par le Russe Vadim Pokrovski, chef du centre fédéral scientifique et méthodologique de prévention et de contrôle du Sida. Selon cet épidémiologiste, non inscrit à la CROI 2020, plus de 1,1 million de personnes vivent avec le VIH en Russie avec 103000 nouveaux diagnostiqués en 2018! Ce qui aurait boosté considérablement les demandes d’autotests sur internet en Russie sans pour autant régler le problème de fond qui est entre autre la stigmatisation des personnes séropositives, la qualification par la Russie de plusieurs d’ONG «d’agents étrangers», l’homophobie comme sport national et l’absence quasi-totale de politique de réduction des risques pour les usagers de drogues qui restent des délinquants. A noter que selon ce même organe fédéral, seule la moitié des russes vivant avec le virus ont reçu un traitement antirétroviral, ce qui en dit long sur la cascade de soins dans ce pays.

Cette CROI est pourtant marquée par plusieurs attentes. A commencer bien-sûr par les sessions consacrées aux stratégies curatives, de nouveau en vogue cette année et c’est une bonne nouvelle. Dont une session qui suivra d’ailleurs le Special Lunch Time Session on Covid-19 de mardi, avec plusieurs agents dont le Tamoxifène associé au Vorinostat, des essais sur les checkpoint, les CAR-T cells, l’ABX464, etc. Sans oublier, bien sûr, les données attendues de l’essai ANRS-QUATUOR sur les réservoirs, le sperme notamment. On attend aussi beaucoup des données consolidées avec les molécules injectables non pas tant l’Elsulafavirine, un nuc précisément commercialisé… en Russie, mais plus du côté des Long Acting ayant fait leur preuve à l’image (#34) des communications des résultats de l’étude ATLAS-2M avec Cabotégravir et Rilpivirine en intra-musculaire tous les deux mois. 

Plusieurs sujets mériteront de s’y arrêter, notamment la session TD-02 sur les consommations d’hormones et le sur risque cardiovasculaire à la fois chez les hommes vivant avec le VIH et utilisant de la testostérone pour augmenter leur capacité sexuelle mais aussi l’utilisation des hormones chez les femmes transgenres. Comme à l’accoutumée, il devrait être peu question des injecteurs de drogues même si une présentation dès mercredi en plénière (#62) utilise le français pour venir à la rescousse sur la prévention des injecteurs de drogues: «Plus ça change, plus c’est la même chose!» Les sessions de prévention avec notamment des anciens et des nouveaux agents seront particulièrement suivies telle la session de présentation orale CO-08 qui va des inserts vaginaux chez le macaque à la question de l’initiation de la Prep durant une primo-infection VIH et de son impact sur les résistances (#93). Sans oublier un détour chez les très rares français qui n’auront pas à faire le voyage à Boston pour s’exprimer, dont Valérie Delpech, mais qui est localisée au Royaume-Uni et notre consœur Jacqueline Capeau en maîtresse de cérémonie sur la session concernant les augmentations de poids sous traitement antirétroviral. Du lourd donc.

Voilà, on est au taquet avec l’équipe Edimark, Valérie Pourcher, Laurence Morand-Joubert et Jean-Philippe Madiou. Sans jetlag. Et nos nuits sur youTube ou sur le site de la CROI seront plus belles que nos jours «virusés» par le Covid-19.

Cet article a été publié dans la Lettre de l’infectiologue consacrée à la CROI 2020. Nous le reproduisons avec leur aimable autorisation.

12 mars 2020

Essai ANRS-QUATUOR: Aucun effet délétère sur le réservoir viral mesuré dans le sang et le sperme après un an de traitement intermittent 4 jours sur 7

L’essai de phase III ouvert, multicentrique, prospectif, randomisé (ANRS 170-QUATUOR) a démontré à S48, la non-infériorité d’une trithérapie 4/7 jours versus une trithérapie de 7/7 jours chez 636 patients bien contrôlés sous un traitement comprenant un InSTI, un INNTI, ou un IP.

Par Laurence Morand-Joubert, Hôpital Saint-Antoine (Paris)
Allégement thérapeutique Recherche Réservoirs

Les objectifs de cette sous étude virologique menée sur 120 patients étaient d’évaluer l’évolution entre l’inclusion et S48 du réservoir viral dans les cellules sanguines, de la virémie résiduelle plasmatique et de l’ARN viral dans le sperme. Les caractéristiques de la population de cette sous-étude étaient comparables à celles de la population totale de l’essai. Le niveau médian d’ADN (IQR) du VIH était de 1,8 log cp/106 PBMC (< 1,6-2,4) à J0 et de 2 (< 1,6-2,4) à S48 dans le bras 4/7 versus 1,9 (< 1,6-2,3) et 1,8 (< 1,6-2,2) dans le bras 7/7. La virémie résiduelle plasmatique était détectable à J0 et S48 dans les proportions suivantes de patients :17,3 % et 26,9 % dans le bras 4/7 et 21,9 % et 29,7 % dans le bras 7/7. 

Évolution de l’ADN viral total entre J0 et J48, dans les deux bras.

L’ARN viral dans le sperme mesuré chez 78 patients était détectable à J0 et S48 chez  2,2 % et 4,5 % dans le bras 4/7 versus 6,1 % et 9,1% dans le bras 7/7. Il n’y avait pas d’évolution significative de l’ADN total du VIH, de la virémie résiduelle plasmatique et de l’ARN viral dans le sperme entre J0 et S48 et il n’y avait aucune différence significative entre les 2 bras de comparaison.

Évolution de la virémie résiduelle dans le temps entre les 2 bras.
Probabilité au cours du temps d’avoir une virémie résiduelle (PCR+) chez un patient avec une charge viral ultrasensible non détectable (PCR-) à J0, entre les deux bras.

Ainsi, ces résultats à un an ne montrant pas de différence entre le traitement intermittent et le traitement continu sont rassurants quant à la puissance de la stratégie, permettant le maintien de la suppression virologique au niveau de la virémie résiduelle, au niveau du réservoir cellulaire sanguin et au niveau du réservoir génital masculin.  

Bibliographie

Lambert-Niclot S et al., poster 502, actualisé, CROI 2020.

Cet article a été publié dans la Lettre de l’infectiologue consacrée à la CROI 2020. Nous le reproduisons avec leur aimable autorisation.

12 mars 2020

Étude ATLAS-2M : la bithérapie CAB + RPV en longue durée d’action tous les deux mois ?

Les études de phase III ont démontré que la bithérapie cabotégravir (CAB) – rilpivirine (RPV) longue durée d’action (LA) administrée en intra-musculaire (i.m.) toutes les 4 semaines était non inférieure à une trithérapie administrée de façon quotidienne.

Par Jean-Philippe Madiou, Edimark
Bithérapie Cabotégravir

Les propriétés pharmacocinétiques de cette association permettent-elles d’espacer les administrations tous les 2 mois? C’était l’objectif de cette étude ATLAS-2M: il s’agit d’une étude de phase IIIb de non-infériorité menée en ouvert et comparant un traitement par CAB 600 mg + RPV 900 mg LA tous les 2 mois versus CAB 400 mg + RPV 600 mg LA tous les mois chez des patients prétraités.

Les patients en succès virologique sous CAB + RPV LA tous les mois (issus de l’étude ATLAS) ou sous trithérapie standard ont été randomisés (1:1) pour recevoir CAB 600 mg + RPV 900 mg LA tous les 2 mois ou CAB 400 mg + RPV 600 mg LA tous les mois.

Le critère principal d’évaluation à S48 était le pourcentage de patients présentant une CV≥ 50 copies/mL (analyse en ITT-e, snapshot) avec une marge de non infériorité de 4%. Le critère secondaire principal était le pourcentage de patients présentant une CV<50 copies/mL (ITT-e, snapshot) avec une marge de non infériorité de −10%.

Au total, 1 045 patients ont été randomisés et traités par CAB 600 mg + RPV 900 mg LA tous les 2 mois (n = 522) ou CAB 400 mg + RPV 600 mg LA tous les mois (n= 523): 27% de femmes et 73% de caucasiens. 63% étaient naïfs de CAB + RPV et 37% étaient issus du bras CAB + RPV tous les mois de l’étude ATLAS.

Les résultats confirment l’hypothèse de départ de non-infériorité pour CAB + RPV LA tous les 2 mois versus CAB + RPV LA tous les mois qu’il s’agisse du critère principal (respectivement 1,7% soit 9/522 versus 1% soit 5/523 ; différence ajustée 0,8% ; IC95 : −0,6 ; +2,2) ou du critère secondaire principal (94,3% soit 492/522 versus 93,5% soit 489/523; différence ajustée 0,8% ; IC95 : −2,1; +3,7).

Les échecs virologiques confirmés (deux mesures consécutives de CV ≥ 200 copies/mL) ont été au nombre de 8 (1,5% ; CAB + RPV LA tous les 2 mois) et de 2 (0,4 % ; CAB + RPV LA tous les mois). Des mutations archivées associées à une résistance à la RPV (E138A, Y188L, H221Y, Y181C) ont été retrouvées (PBMC à l’inclusion) soit seules dans 4 échecs virologiques confirmés soit soit pour 1 cas avec une mutation associée à une résistance au CAB (G140R, n = 1) et uniquement dans le bras CAB + RPV LA tous les 2 mois. Des mutations sous traitement associées à une résistance à la RPV (K101E, E138K, M230L), au CAB (N155H, Q148R, E138K) ou aux deux et non présentes dans les PBMC ont été retrouvées pour 5/8 des échecs virologiques confirmés dans le bras CAB + RPV LA tous les 2 mois et dans les 2 échecs virologiques confirmés du bras CAB + RPV LA tous les mois.

Le profil de tolérance est quant à lui comparable pour les deux bras, avec des réactions au point d’injection généralement (98%) d’intensité légère à modérée et d’une durée médiane de 3 jours. Les arrêts de traitement pour effets indésirables ont été peu nombreux (2 %), 1% en rapport avec une réaction au point d’injection dans le bras tous les deux mois et 2% dans le bras 1 fois/mois. Un seul décès (sepsis) a été constaté dans le bras bimensuel. La préférence des patients auparavant sous traitement oral est très largement (98%) pour le schéma tous les 2 mois. Les résultats de l’étude ATLAS-2M sont donc positifs, confirmant l’hypothèse de non-infériorité et avec un profil de tolérance satisfaisant. Ils ouvrent la voie à une possibilité d’administration de cette bithérapie à longue durée d’action en une injection i.m. tous les deux mois, avec des avantages évidents en termes d’adhérence au traitement.

Cet article a été publié dans la Lettre de l’infectiologue consacrée à la CROI 2020. Nous le reproduisons avec leur aimable autorisation.

12 mars 2020

Guérison du VIH : le deuxième cas de rémission fonctionnelle confirmé

Le «Patient de Londres», le second cas supposé de rémission fonctionnelle du VIH, n’a toujours pas de charge virale détectable plus de 30 mois après l’arrêt de son traitement antirétroviral.

Par Charles Roncier, Vih.org
CCR5 Guérison

La situation exceptionnelle de ce patient avait déjà été présenté à la CROI 2019. Cet homme séropositif identifié depuis dans un portrait du New York Times comme étant Adam Castillejo, a subi une greffe de moelle osseuse pour traiter un lymphome à l’aide de cellules souches d’un donneur porteur d’une mutation génétique sur le co-récepteur CCR5. Cette mutation, CCR5Δ32, présente chez environ 1% de la population mondiale, confère à ses porteurs une résistance quasi-totale à l’infection par le VIH

Plus précisément, Adam Castillejo, infecté par le VIH-1, a donc été allogreffé avec un donneur homozygote CCR5Δ32, sans irradiation corporelle, pour un lymphome de Hodgkin au stade 4B résistant aux multiples chimiothérapies. Son nadir de CD4 était de 290/mm3 et la charge virale initiale avant traitement était à 180 000 copies/ml.

Son traitement antirétroviral (TDF/FTC/EFV) avait débuté en 2012 avec une sélection ultérieure de mutations de résistance aux INTI Son traitement a été modifié lors de sa chimiothérapie pour l’association TDF/FTC/RAL puis en RPV/3TC/DTG lors de l’allogreffe de moelle. Le traitement antirétroviral a ensuite été interrompu au bout de 17 mois après l’allogreffe et la reconstruction par le corps du patient d’un tout nouveau système immunitaire.

Pas de traces du VIH 30 mois après

A l’occasion de la CROI 2020, le professeur Ravindra Gupta (University College London), a présenté les dernières données concernant ce cas dans une étude publiée dans The Lancet. Lors de son dernier test réalisé 30 mois après l’arrêt des antirétroviraux le 4 mars 2020, la charge virale plasmatique d’Adam Castillejol était toujours indétectable (la limite de détection du test était d’une copie par ml d’ARN du VIH). Depuis qu’il a arrêté le traitement il y a 2 ans et demi, les chercheurs n’ont pas trouvé trace de VIH fonctionnel dans son sang, son sperme, ses ganglions lymphatiques (aisselle) ou son liquide céphalorachidien. Les biopsies intestinales n’ont montré aucun ADN du VIH dans les échantillons rectaux, dans le côlon sigmoïde ou dans l’intestin grêle.

Un modèle mathématique permet aux chercheurs d’estimer que la possibilité qu’il s’agisse d’une «rémission à vie» est de 99% si au moins 90% des CD4 conservent la mutation CCR5Δ32 du donneur. Et lors du dernier test d’Adam Castillejol, le chimérisme était maintenu dans 99% des cellules concernées. Pour le Pr Ravindra Gupta, cette situation signifie presque certainement qu’Adam Castillejol a rejoint Timothy Brown, plus connu sous le nom de «patient de Berlin», en tant que deuxième personne à être guéri de son infection par le VIH. Timothy Brown vit maintenant depuis 13 ans sans le VIH.

Rappelons qu’au delà du formidable intérêt scientifique de cette annonce, la situation exceptionnelle des personnes traitées rend impossible la généralisation de ce type de procédure à haut risque auprès des personnes vivant avec le VIH n’ayant pas besoin d’un traitement contre ce type de cancer. 

12 mars 2020

Coronavirus et VIH: quelles implications de l’un sur l’autre ?

Je m’étais juré de m’appuyer sur cette CROI virtuelle pour me laver le cerveau de la «Coronacrise». Mais l’histoire du VIH vient s’inviter dans le débat. A commencer par l’inquiétude sur le terrain des patients séropositifs concernant l’absence de recommandations à ce jour pour les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). C’est ainsi que pendant que cette CROI virtuelle tentait de s’imposer —au passage c’est un bon coup pour assurer la collecte des droits d’inscription?— le Ministère de la Santé français, en pleine tourmente, a sollicité différentes sociétés savantes pour établir des listes de personnes présentant des facteurs de risque importants nécessitant des mesures barrières supplémentaires vis-à-vis du risque d’infection par le coronavirus

Par Gilles Pialoux, vih.org
Covid-19 Guérison Maladies infectieuses émergentes

Parmi les éléments les plus intéressants à disposition de ces sociétés savantes, à la date de parution de cet éditorial, figurent l’enquête récente de l’UNAIDS auprès des PVVIH en Chine durant l’épidémie de COVID-19 Enquête qui rapporte notamment que le risque majeur ressenti par les PVVIH, compte-tenu du confinement, était la rupture de traitement antirétroviral!

En effet, dans cette enquête, près d’un tiers (32,6 %) des personnes vivant avec le VIH ont déclaré qu’en raison des fermetures et des restrictions de mouvement dans certains endroits en Chine, elles risquaient d’épuiser leur traitement anti-VIH dans les jours à venir. Parmi celles-ci, près de la moitié (48,6%) ont déclaré qu’elles ne savaient pas où aller chercher leur prochain renouvellement de traitement antirétroviral.

Alors que la grande majorité des personnes interrogées (82%) ont déclaré disposer des informations nécessaires pour évaluer le risque personnel et prendre des mesures préventives contre la COVID-19, près de 90% ont déclaré qu’elles souhaitaient obtenir davantage d’informations sur les mesures de protection spécifiques aux personnes vivant avec le VIH. Comme dans la population générale, de nombreux répondants (plus de 60%) ont déclaré qu’ils ne disposaient pas de suffisamment d’équipements de protection tels que des masques, du savon, des solutions hydroalcooliques ou des gants. Près d’un tiers ont déclaré être anxieux et avoir besoin d’un soutien psychosocial pendant l’épidémie de COVID-19. L’ONUSIDA s’est engagée à faire don d’équipements de protection individuelle aux organisations de la société civile au service des personnes vivant avec le VIH, aux hôpitaux et autres, afin de contribuer à améliorer la qualité des soins dispensés aux personnes dans les établissements de santé et de prévenir la co-infection des personnes vivant avec le VIH avec la COVID-19.

Reste la réalité des pays les plus touchés, dont la France : une activité ambulatoire VIH dégagée des services les plus impactées pour faire place au Covid-19, des hôpitaux de jours désertés ou masqués, la recherche clinique VIH en stand by au point que plusieurs essais industriels sont en gel d’inclusions, les laboratoires de virologie totalement saturés par le coronavirus et des techniciens d’études cliniques ANRS logiquement détournés vers les essais qui démarrent tant sur les malades, les sujets contacts que les approches thérapeutiques COVID-19. Plus grave encore, on redoute en Chine, en Italie ou en France, une perte de chance pour les patients VIH+ se présentant, par exemple, pour un tableau respiratoire dans des services d’urgence saturés, des réanimations débordant de Syndromes de Détresse Respiratoire Aiguë (SDRA) liés au COVID-19 comme c’est le cas aujourd’hui à Milan et bientôt dans certaines réanimations françaises.  

Sinon, d’autres éléments de science sont disponibles sur les webcast ou la CROI en direct et autre récupérations d’abstracts. Un concept intéressant qui fait son chemin, c’est l’administration orale hebdomadaire d’Islatravir dans un schéma de prophylaxie post exposition (PEP). Mais il s’agit pour l’heure que du macaque dans le modèle SIVmac251 avec des résultats plus que saisissants puisqu’avec deux doses orales par semaine d’Islatravir donné 24h après le challenge SIVmac251 on observe une protection totale contre le VIH chez le macaque rhésus. 

Et puis, on a eu des nouvelles du patient de Londres qui court dans les traces du patient de Berlin. Ravindra Gupta (University College London), a présenté les dernières données concernant ce cas publiées dans The Lancet. Lors de son dernier test réalisé 30 mois après l’arrêt des antirétroviraux le 4 mars 2020, la charge virale plasmatique d’Adam Castillejol  —il a désormais un nom lui aussi et sans doute un agent/avocat— était toujours indétectable. Depuis qu’il a arrêté le traitement il y a 2 ans et demi, le patient de Londres est donc en guérison fonctionnelle (sang, sperme,  ganglions et LCR). Les biopsies intestinales n’ont montré aucun ADN du VIH dans les échantillons rectaux, dans le côlon sigmoïde ou dans l’intestin grêle. En utilisant un modèle mathématique, les auteurs estiment que la possibilité qu’il s’agisse d’une «rémission à vie» est de 99% si au moins 90% des CD4 conservent la mutation CCR5Δ32 du donneur. Lors du dernier test d’Adam Castillejol, le chimérisme était maintenu dans 99 % des cellules concernées. Adam Castillejol est en passe de rejoindre Timothy Brown (13 ans de rémission). On est vraiment contents pour eux deux.

Cet article a été publié dans la Lettre de l’infectiologue consacrée à la CROI 2020. Nous le reproduisons avec leur aimable autorisation.

12 mars 2020

Modification de la masse corporelle et risque cardiovasculaire dans la cohorte D:A:D

Le but de l’étude D:A:D (Data Collection o­n Adverse events of Anti-HIV Drugs) est d’évaluer l’effet des changements d’indice de masse corporelle (IMC) à partir de l’IMC initial sur le risque de maladie cardiovasculaire (MCV) et de diabète.

Par Valérie Poucher, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, France
Cardiovasculaire Diabète Poids

D’après Petoumenos K et al., abstr. 83, actualisé, CROI 2020.

En population générale, un IMC élevé est associé à un risque accru de diabète et de maladies cardiovasculaires. Un IMC faible est associé à une mortalité accrue dans la population générale et est également associé au risque de pathologies cardiovasculaires, de cancer et à la mortalité chez les personnes vivant avec le VIH  

Tous les participants de l’étude D:A:D sous antirétroviraux avec au moins deux mesures d’IMC disponibles et au moins un an de suivi supplémentaire après l’entrée dans la cohorte [1999 – 2009] ont été inclus. Les patients avec MCV ou diabète déjà connus étaient exclus. Les critères d’évaluation étaient «premier événement MCV» (composite d’infarctus du myocarde / accident vasculaire cérébral / procédure cardiovasculaire invasive) et «premier événement lié à un diabète»: soit glucose à jeun >7,0 mmol/L à au moins 2 reprises, ou une seule valeur d’hémoglobine A1c >6,5%, ou symptômes avec un taux de glucose aléatoire >11,1mmol/L, ou test au glucose oral de 2h >11,1mmol/L ou utilisation de médicaments antidiabétiques.

Les participants ont été stratifiés en fonction de leur IMC de base <20, 20-24,9, 25-29,9 et >30kg/m2.

Au total, 43011 participants ont été inclus avec 2104 événements cardiovasculaires et 1583 événements liés au diabète au cours de 365287 et 354898 années-personnes de suivi (taux: MCV 5,8/1000 (intervalle de confiance (IC) à 95% de 5,5 à 6,0); diabète 4,5/1000 (IC à 95%) 4.2–4.7)). Les participants étaient en grande partie des hommes (74%) avec un âge moyen initial de 40 ans et un IMC médian de base à 23 kg/m2 (IQR: 21,0-25,3).

Il n’a pas été démontré de risque accru de MCV avec l’augmentation de l’IMC dans toutes les strates de base de l’IMC. En revanche, une augmentation de l’IMC était associée à un risque accru de diabète dans toutes les strates d’IMC de base. Bien que l’augmentation de l’IMC quelque soit l’IMC de base n’était pas associée à un risque accru de MCV, ces changements étaient systématiquement associés à un risque accru de diabète.

Une analyse plus approfondie du changement de poids selon le type d’antirétroviraux reçus et des événements cliniques est nécessaire.

Cet article a été publié dans la Lettre de l’infectiologue consacrée à la CROI 2020. Nous le reproduisons avec leur aimable autorisation.

12 mars 2020

Plus de prise de poids après switch de INNTI vers INSTI versus IP vers INSTI?

Un gain de poids plus important a été observé chez les personnes naïves ayant un traitement antirétroviral basé sur un inhibiteur d’intégrase (INSTI) par rapport à un inhibiteur de protéase (IP) ou à un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI).

Par Valérie Poucher, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, France
INNTI INSTI Poids

D’après Koethe J et al. poster 668, actualisé, CROI 2020.

Dans cette étude, les auteurs ont voulu évaluer le poids au fil du temps parmi les PVVIH avec une charge virale < 1000 copies/ml dans les 2 ans avant et après le switch, et qui ont switché à un schéma INSTI (avant l’introduction du TAF) dans la cohorte Nord Américaine NA-ACCORD. 

Au total,  877 patients ont été inclus : 83% étaient des hommes, 59% étaient blancs, âge médian de 50 ans, IMC 26 kg/m2 et le nombre médian de CD4 à 620/mm3.

343 patients ont switché d’un INNTI à un INSTI : 146 vers RAL, 81 vers DTG et 117 vers EVG. 527 patients ont switché d’un IP à un INSTI   : 285 vers RAL, 95 vers DTG et 146 vers EVG.

Cette différence est principalement due à une augmentation de la pente de poids chez les femmes, les non-blancs et les personnes âgées dans le groupe INNTI (tableau 1 j’ai fait une photo mais tu as le ppt). Parmi les médicaments INSTI, le changement de pente après le passage de l’INNTI était le plus élevé pour le DTG à +0,93 (0,39 à 1,46) kg/an vs +0,44 (-0,04 à 0,92) kg/an pour l’EVG et +0,23 (-0,13 à 0,58) kg/an pour le RAL.

Les femmes, les non-blancs et les personnes âgées ont un gain de poids annualisé plus important après le passage d’un INNTI à un INSTI, surtout le dolutégravir tandis que ceux qui avaient abandonné un IP avaient un ralentissement du gain de poids.

Cet article a été publié dans la Lettre de l’infectiologue consacrée à la CROI 2020. Nous le reproduisons avec leur aimable autorisation.

12 mars 2020

Cohorte OPERA: bithérapie DTG/RPV versus trithérapie standard en «vraie vie»

L’objectif principal de cette étude de cohorte nord-américaine était de comparer l’efficacité et la durabilité de la bithérapie dolutegravir/rilpivirine (DTG/RPV ou 2-DR, «2-drug regimen») versus une trithérapie standard (3-DR, «3-drug regimen») dans les conditions de la «vraie vie».

Par Jean-Philippe Madiou, Edimark
Bithérapie Dolutégravir Rilpivirine

Les données sont issues de la base OPERA (105 643 PVVIH ; 148 villes aux Etats-Unis et à Porto Rico) au 12 Juillet 2019. Étaient inclus des patients VIH-1 avec une CV indétectable < 50 copies/ml ayant initié une bithérapie DTG/RPV ou une trithérapie (DTG, EVG, RAL, DRV, RPV ou ATV + 2 INTI boosté ou non boosté) entre le 1er janvier et le 31 décembre 2018. Les critères d’évaluation ont porté sur la survenue d’un échec virologique (2 CV consécutives ≥ 200 copies/ml ou 1 CV ≥ 200 copies/ml et arrêt du traitement), sur l’efficacité virologique (dernière CV < 50 ou 200 copies/ml) et sur les arrêts/modifications de traitement.

Les résultats portent sur 545 patients dans le bras 2-DR et 5 524 dans le bras 3-DR, avec des différences notables sur le profil des patients inclus (tableau 1 ci-dessous): les patients sous bithérapie étaient plus âgés, vivaient plus souvent dans le sud des États-Unis, étaient plus volontiers d’origine hispanique et présentaient plus de comorbidités. Ceux sous trithérapie étaient plus jeunes, d’origine afro-américaine et avec des antécédents de syphilis.

Les patients sous DTG/RPV ont présenté moins d’arrêt de traitement et avaient tendance à avoir une meilleure suppression virologique en comparaison aux patients sous trithérapie (figure 1).

Les échecs virologiques ont été peu fréquents et comparables entre les deux bras (figure 2). 

Au total, cette étude en « vraie vie » montre que chez des patients prétraités en succès virologique et initiant une bi- ou une trithérapie, il n’existe pas de différence en terme de survenue d’un échec virologique sur les 18 mois de suivi .

Bibliographie

D’après Pierone G et al., poster 491, actualisé, CROI 2020.

Cet article a été publié dans la Lettre de l’infectiologue consacrée à la CROI 2020. Nous le reproduisons avec leur aimable autorisation.

12 mars 2020

Le type de génotype CYP2B6 métaboliseur est-il associé à une prise de poids chez les femmes africaines?

Deux études randomisées et contrôlées réalisées en Afrique (NAMSAL et ADVANCE) ont fait état d’une prise de poids plus importante à S48 sous dolutégravir (DTG) versus efavirenz (EFV), en particulier chez les femmes.

Par Jean-Philippe Madiou, Edimark
Dolutégravir Femmes Poids

L’EFV a une toxicité mitochondriale associée à une lipoatrophie. Les auteurs de l’étude présentée en session orale ont émis l’hypothèse que le type de génotype CYP2B6 métaboliseur, qui est prédictif de l’exposition à l’EFV, pourrait déterminer la prise de poids et la distribution des graisses chez des patients initiant un traitement antirétroviral comportant de l’EFV.

Les génotypes CYP2B6 métaboliseurs lents sont particulièrement fréquents en Afrique (environ 20 %). Les patients sont issus du bras EFV/TDF/FTC de l’étude ADVANCE ayant consenti à un test génétique. Les génotypes CYP2B6 étaient classés en métaboliseur ultra-rapide, intermédiaire et lent. Les critères d’évaluation ont porté sur les variations du poids et celles de la masse graisseuse au niveau du tronc et des membres (DEXA) entre l’inclusion et S48 en fonction du génotype CYP2B6. La prise de poids a également été comparée pour les métaboliseurs ultra-rapides dans les bras EFV/TDF/FTC et DTG/TDF/FTC.

Les résultats portent sur 171 patients dont 51 métaboliseurs ultra-rapides, 74 intermédiaires et 46 lents (tableau 1). La moyenne d’âge était de 32 ans, 57 % de femmes, IMC médian à 23,7 kg/m2 et médiane des CD4 à 292 cellules/mm3. 

Les pourcentages de variation du poids entre l’inclusion et S48 varient en fonction du génotype métaboliseur CYP2B6 (p=0,004), avec des différences plus marquées chez les femmes au cours du temps (figure 1). Chez les hommes, il existe également des différences en fonction du génotype métaboliseur en termes de variation du poids au début de l’étude (p=0,007 à S12, p=0,053 à S24) mais l’effet s’atténue au fil du temps. 

Le pourcentage de variation de la graisse au niveau des membres en DEXA entre l’inclusion et S48 diffère selon les types de génotype chez les femmes (p=0,008), l’augmentation la plus importante étant observée chez les métaboliseurs ultra-rapides mais cet effet n’est pas observé chez les hommes (p =0,680) (figure 2). 

Cette différence n’est pas retrouvée pour la graisse tronculaire qu’il s’agisse des femmes (p=0,082) ou des hommes (p=0,732). Enfin, chez les métaboliseurs ultra-rapides, le pourcentage de variation du poids entre l’inclusion et S48 est comparable pour les bras EFV/TDF/FTC et DTG/TDF/FTC (tableau 2). 

Bibliographie

D’après Griesel R et al. abstr. 82, actualisé, CROI 2020.

Cet article a été publié dans la Lettre de l’infectiologue consacrée à la CROI 2020. Nous le reproduisons avec leur aimable autorisation.

Sommaire
  • CROI 2020: la 27e Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes
  • CROI 2020 : virtuelle sera ton nom
  • Essai ANRS-QUATUOR: Aucun effet délétère sur le réservoir viral mesuré dans le sang et le sperme après un an de traitement intermittent 4 jours sur 7
  • Étude ATLAS-2M : la bithérapie CAB + RPV en longue durée d’action tous les deux mois ?
  • Guérison du VIH : le deuxième cas de rémission fonctionnelle confirmé
  • Coronavirus et VIH: quelles implications de l’un sur l’autre ?
  • Modification de la masse corporelle et risque cardiovasculaire dans la cohorte D:A:D
  • Plus de prise de poids après switch de INNTI vers INSTI versus IP vers INSTI?
  • Cohorte OPERA: bithérapie DTG/RPV versus trithérapie standard en «vraie vie»
  • Le type de génotype CYP2B6 métaboliseur est-il associé à une prise de poids chez les femmes africaines?
La crise des opioïdes
La réduction des risques à l’heure du Covid-19
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