VOICE : Deuxième échec d’une étude de PreP

Rappelons quelques données en termes de prophylaxie pré-exposition (Prep): il y a les études qui ont la preuve d’une certaine efficacité (IpreX, Caprisa 04, Partners, étude CD), celle qui ont la preuve de leur inefficacité (FemPrep) et celle qu’on attend comme VOICE, présentée à la CROI 2013, et celles qui sont en cours : ANRS Ipergay, HPTN 06 et 067 pour la Prep Intermittente, HPTN 069 avec le maraviroc, MTN 017 pour le gel rectal, les essais en cours avec les anneaux vaginaux (vaginal ring), etc.

Mieux dépister pour une meilleure prévention

Comment mieux dépister ? C’est l’une des questions auxquelles la Confé­rence de Washington a essayé de répondre. L’enjeu est de taille : mieux dépister c’est, au niveau individuel, favoriser l’instauration rapide d’un traitement antirétroviral (ARV) qui réduit morbidité et mortalité. C’est aussi, au niveau collectif, agir sur le propagation du virus, en réduisant les risques de transmission : une personne qui se sait séropositive protège davantage ses partenaires qu’une personne qui ignore son statut sérologique, et les effets du «traitement comme prévention» (TasP) font l’objet d’un consensus scientifique de plus en plus large.

Le TasP toujours plus présent

Après le « scoop » des résultats de l’essai HPTN 052 à la conférence de l’IAS de Rome en juillet 2011, la question de l’utilisation du TasP (treatment as prevention) reste très présente. L’occasion de revenir sur les questions posées sur son indiscutable efficacité, au moins sur les couples sérodiscordants en Afrique.

Pour une prévention attentive aux situations de vulnérabilité. Relire François Delor.

Les débats contemporains sur la prévention du VIH parmi les gais laissent parfois une étrange impression. À l’heure de la biomédicalisation accrue de la gestion des risques, il apparait en effet parfois difficile pour beaucoup d’acteurs de prévention d’atteindre le niveau d’expertise suffisant pour en saisir toutes les subtilités et se forger une conviction. Dans ce contexte, quel peut être le rôle des sciences sociales pour comprendre les évolutions à l’oeuvre?

La prévention des pratiques à risques chez les gays

La prévention chez les gays/HSH est une priorité absolue du plan national de lutte contre le sida et les IST 2010-2014. Un récent numéro spécial du Lancet (juillet 2012) et une session entière de la dernière conférence internationale, à Washington, ont mis l’accent sur les hauts niveaux de prévalence du VIH chez les gays, sur le déficit d’efficacité de la prévention et sur les « nouvelles prises de risques » liées notamment aux usages de drogues dans un contexte de pratiques sexuelles elles-mêmes à risques.