Donner la priorité aux personnes exposées à des risques élevés sera crucial pour assurer le succès de la PrEP

Un modèle mathématique basé sur l’épidémie de VIH au Nyanza, une province à forte prévalence au Kenya, a confirmé qu’une prophylaxie pré-exposition (PrEP) offerte uniquement aux personnes les plus à risque de VIH sera le facteur d’influence le plus important pour déterminer le succès de la PrEP à faire économiser de l’argent et prévenir un grand nombre d’infections, ou son échec couteux.

Le gel microbicide au ténofovir échoue dans une étude sud-africaine

Des résultats décevants ont été présentés à la CROI sur l’étude FACTS 001. Elle n’a pas réussi à empêcher le VIH parmi un groupe de 2029 femmes âgées de 18 à 30 ans qui utilisaient un gel microbicide à base de ténofovir avant et après les rapports sexuels en Afrique du Sud. Le taux d’infection au VIH, environ 4% par an, a été le même chez les femmes qui prenaient le gel que chez les femmes qui prenaient un placebo.

Construire une nouvelle prévention : la double protection

Les résultats des essais Proud et Ipergay montrent que la Prep a une efficacité théorique très similaire à celle du préservatif (proche de 90%). Son efficacité réelle dépend comme pour le préservatif de son utilisation au bon moment. Il est alors inentendable de dire ça marche mais utilisez quand même des préservatifs. Il faut aller plus loin et tenir un discours compréhensible et utile en utilisant la notion de double protection.

Un pont de plus vers l’espérance

La CROI se termine toujours sur un bilan. Pour certains, ce ne sont simplement que quatre jours de perdus pour comprendre les règles sociales US (tips, regards, ascenseur, séduction, fine…), pour quelques uns ce n’est que regrets de tous les abstracts qu’on aurait pu soumettre, pour d’autres enfin c’est la conscience qu’il n’y a vraiment plus rien à acheter chez Banana Republic ou chez Abercrombie & Fitch, qui nous sauva du ridicule en rentrant.