La PrEP à l’épreuve du réel
Les données du groupement EPI-PHARE montrent l’impact majeur, dans les conditions de vie réelle, des interruptions de traitement, particulièrement chez les jeunes, sur l’efficacité de la prophylaxie pré-exposition (PrEP).
Les données du groupement EPI-PHARE montrent l’impact majeur, dans les conditions de vie réelle, des interruptions de traitement, particulièrement chez les jeunes, sur l’efficacité de la prophylaxie pré-exposition (PrEP).
Lors de la phase randomisée de l’étude IPERGAY, la prise médiane de comprimés par les participants était de 15 cp/mois pour une médiane de 10 rapports sexuels par mois. L’objectif d’une sous étude était d’évaluer l’efficacité de la PrEP en cas de rapports sexuels moins fréquents et une prise moindre de TDF-FTC.
La seconde phase de l’étude IPERGAY a été menée pendant 18 mois sur 362 volontaires et un seul participant a été contaminé par le VIH pendant la durée de l’étude.
La seconde phase de l’étude ANRS IPERGAY, réalisée en phase ouverte (tous les participants reçoivent le Truvada®), montre une efficacité maintenue de la PrEP chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) très exposés au risque d’infection par le VIH.
Les résultats publiés aujourd’hui en ligne dans le New England Journal of Medicine à l’occasion de la Journée Mondiale de lutte contre le sida, par le Professeur Jean Michel Molina, de l’Hôpital Saint-Louis (AP-HP, Paris) et de l’Université de Paris Diderot, et par l’équipe ANRS IPERGAY, soulignent le très haut niveau d’efficacité d’une stratégie de prévention du VIH (PrEP) chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes très exposés au risque de cette infection (HSH). Pris au moment des périodes d’activité sexuelle, ce traitement diminue de 86 % le risque d’être infecté par le VIH.