4′-Fluorouridine, un antiviral prometteur contre trois fièvres émergentes

Face à la recrudescence des virus Oropouche (OROV), de la fièvre de la Vallée du Rift (RVFV) et du Dabie bandavirus (DBV), une équipe américaine vient de démontrer qu’un analogue nucléosidique, la 4′-fluorouridine (4′-FlU), est capable de stopper ces infections, y compris à un stade avancé, chez la souris. Publiés en octobre 2025 dans mBio (American Society for Microbiology), les travaux menés par Brian Gowen et Jonna Westover (Utah State University), confirment le potentiel de cet antiviral à large spectre, déjà testé contre le Sars-CoV-2 ou le virus de Lassa.

West Nile : un vaccin vivant atténué à base de dinucléotides ouvre une nouvelle voie

Une équipe internationale vient de concevoir un candidat vaccin vivant contre le virus du Nil occidental (ou West Nile Virus – WNV) en modifiant son génome pour le rendre facilement détectable par les défenses antivirales naturelles. Une approche innovante qui pourrait transformer la conception des vaccins contre les flavivirus, de la dengue à Zika.

Risque d’émergence du virus Oropouche (OROV) en Guyane et dans les Antilles françaises: du virus et son écologie, à l’évaluation du risque et aux mesures de santé publique à mettre en œuvre

Une analyse des risques coordonnée par Jean-Claude Desenclos, Marie-Claire Paty, Henriette De Valk de Santé publique France livre toutes les informations disponibles sur le virus, son vecteur, sa circulation et son écosystème, ainsi que sur les différentes formes de la maladie. Les auteurs y proposent également une réponse pragmatique à la situation actuelle et des propositions pour améliorer cette réponse dans l’avenir.

Du sud au nord : comment le moustique tigre redessine la carte des épidémies

Le moustique tigre (Aedes albopictus), originaire d’Asie du Sud-Est, s’installe durablement en France et en Europe. Une étude parue dans Global Change Biology (Radici et al., 2025) montre que cette espèce invasive a rapidement colonisé sa « niche climatique » en France, sous l’effet conjugué du réchauffement global et de l’urbanisation. Et avec lui, c’est le risque d’arboviroses – dengue en tête – qui s’étend vers le nord du continent.

Dengue, peau et ascendance génétique

La peau, première barrière, déterminerait l’évolution de l’infection par le virus de la dengue.

La peau est une barrière dynamique qui établit une frontière nette entre l’hôte et le monde extérieur constitué de toutes sortes d’agresseurs physiques, chimiques et biologiques. C’est un organe immunitaire actif qui détermine souvent l’évolution et la gravité de l’infection par les microorganismes qui y pénètrent. Une récente étude ouvre des pistes pour comprendre comment dans le cas de la dengue cette réaction cutanée initiale influe sur les étapes ultérieures. Ne seront pas abordés ici les signes cutanés de la maladie.