Troisième chronique de Gilles Pialoux depuis la CROI 2025, qui revient sur la personnalité controversée du ministre de la santé de Trump et sur les dernières annonces concernant les traitements injectables de longue durée.
La présentation de Ole Søgaard (Professeur à Aarhus University, Aarhus, Denmark) à la CROI 2025 a pour objectif de faire le point sur la question de la guérison du VIH à travers une approche translationnelle. Un sujet complexe.
La Conférence sur les Rétrovirus et les Infections Opportunistes (CROI) est un événement annuel majeur qui réunit chercheurs, médecins et spécialistes mondiaux pour discuter des dernières avancées concernant le VIH, les infections opportunistes et les maladies infectieuses émergentes. Cette année, la 32ᵉ édition se tient du 9 au 12 mars 2025 à San Francisco, dans un contexte politique difficile, qui a vu la nouvelle administration de Donald Trump s’attaquer à la recherche dès le début de son mandat.
Au risque de décevoir les deux ou trois lecteurs assidus, l’heure n’est pas à la gaudriole pour ce premier éditorial du e-journal en direct de San Francisco, siège de la 32e Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI). L’heure est en effet grave. Cette CROI 2025 devrait, à l’évidence, marquer l’histoire mais pour d’autres raisons que scientifiques, et ce, dans le pays, qui a le plus investi dans la recherche biomédicale depuis la seconde guerre mondiale.
Une modélisation démontre que toute réduction du financement du PEPFAR aurait un impact majeur sur l’épidémie de VIH en Afrique du Sud. La suppression totale du programme entraînerait 570 000 nouvelles infections supplémentaires d’ici 2034.