La recherche de nouvelles formulations de prophylaxie pré-exposition (PrEP) pour prévenir l’infection par le VIH a franchi une étape de plus avec les résultats très encourageants des essais PURPOSE I et II avec le lénacapavir injectable deux fois par an. Ces avancées indiscutables soulèvent de nouveaux espoirs dans un contexte où la PrEP orale, malgré son efficacité prouvée, n’atteint pas les objectifs espérés, mais aussi de nombreuses questions, en particulier celle de son accessibilité.
En amont du 1ᵉʳ décembre, journée mondiale de lutte contre le sida, Santé publique France a communiqué, comme chaque année, les principaux chiffres concernant le VIH et les IST dans le pays. Des données importantes, qui soulignent de vraies avancées, mais qui nous permettent aussi de mieux comprendre pourquoi l’épidémie perdure en France et qui dessinent les réponses, politiques et sanitaires, à apporter pour espérer l’endiguer.
Au moment où de nouvelles propositions de PrEP injectable arrivent dans l’éventail des moyens préventifs, auréolées de la perspective de pallier l’inobservance et de gagner de nouvelles populations, l’étude de l’arrêt de la PrEP orale parmi les PrEPeurs de 3 grands centres français, des hôpitaux Tenon et Bichat à Paris et du Centre hospitalier de Tourcoing, apporte un regard inédit en France sur la PrEP dans la vraie vie.
Selon Santé publique France, on constate une augmentation du nombres de dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes, ce qui s’accompagne d’une augmentation du nombre de personnes diagnostiquées.
Près de 5500 personnes ont découvert leur séropositivité en France, en 2023, un chiffre en légère augmentation, mais qui reste en dessous du niveau de 2019.