Covid-19 et RDR : Nouvelles recherches
Deux études sont lancées pour étudier l’impact de l’épidémie de Covid-19 sur les usagers de drogue et leurs consommation.
Deux études sont lancées pour étudier l’impact de l’épidémie de Covid-19 sur les usagers de drogue et leurs consommation.
Devant l’ampleur de la crise sanitaire qui sévit et la radicalité des mesures prises par les pouvoirs publics pour l’enrayer, Swaps a voulu faire le point sur la manière dont les professionnels des Caarud et des Csapa affrontaient sur le terrain le défi d’assurer dans des conditions inédites la continuité de la prise en charge des populations d’usagers de drogues les plus vulnérables. Pour ce faire, le dispositif TREND (Tendances récentes et nouvelles drogues) de l’OFDT a été sollicité afin d’assurer un retour d’expériences.
Les mesures prises par les États à travers le monde pour contenir la diffusion du Covid-19, notamment la fermeture plus ou moins partielle des frontières et le confinement des populations, vont avoir des répercussions sur l’offre et la demande des drogues illicites en France. S’il est encore prématuré de tirer des conclusions définitives sur les événements en cours, certaines hypothèses peuvent être d’ores et déjà posées. Elles conduisent à penser que ce marché pourrait prochainement connaître une période de pénurie et de désorganisation durable.
Issue de Médecins du Monde, l’association Gaia gère la salle de consommation à moindre risque parisienne près de la gare du Nord, ainsi qu’un Csapa et un Caarud dont les interventions sont basées sur le travail en unités mobiles auprès des usagers les plus précaires de la capitale. La crise du Covid-19 a permis de gérer en urgence les besoins de ces usagers.
Gérer le manque ou accumuler des stocks? Les usagers semblent s’orienter vers une consommation soutenue, à rebours des nombreux messages institutionnels qui communiquent sur le sevrage forcé. Quand ils peuvent se procurer leur produit.
Les premiers résultats de l’enquête Ambre ont été présentés lors du congrès ATHS en octobre 2019: que pensent les patients des traitements à libération prolongée (long acting) dans la prise en charge des troubles liés à l’usage des opiacés?
Sami Sergent a présenté au congrès Albatros une revue de littérature sur l’intérêt des psychédéliques en psychiatrie. Pour Swaps, il revient sur les perspectives thérapeutiques de ces substances, utilisées depuis l’aube des temps.
Chaque année, au mois de juin, l’Organisation des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), publie un rapport, le World Drug Report, qui dresse un état des lieux de la production et la consommation des substances illicites dans le monde. En 2018, comme en 2017, le bilan est sans appel: au vu des données publiées, jamais depuis la Seconde Guerre mondiale, le marché des drogues ne s’est aussi bien porté et aucune partie du monde n’échappe à l’essor des trafics.
La France est-elle à risque de vivre une crise des opioïdes à l’instar des États-Unis et du Canada? Recueil des garde-fous.
Le plus souvent, on ne retient de la crise des opioïdes aux États-Unis que l’incroyable explosion de la courbe des overdoses. Pourtant il existe une morbidité associée au mésusage des opioïdes liée à l’effet des produits eux-mêmes et aux méthodes de consommation. Sans compter l’impact sur les prescriptions «légales» de ces opioïdes et les retombées sur les systèmes de santé hospitaliers d’où proviennent la plupart des détournements de ces produits. Bref tour d’horizon clinique.
La crise des opioïdes aux États-Unis n’est pas un mirage: près de 50 000 personnes meurent chaque année d’une overdose d’opioïdes depuis 2015. Enfin prise en charge par le gouvernement fédéral, cette crise pourrait aussi être une occasion historique pour la réduction des risques.
La cigarette électronique, ou vape, a été l’objet récemment d’un feu d’artifice d’attaques variées, avec un embrouillamini de sujets très différents aptes à semer la plus grande confusion. Résultat: 59 % des Français pensent maintenant que la vape est aussi ou plus dangereuse que la cigarette de tabac, selon un sondage BVA.
Doté de 9 millions d’euros sur trois ans, incluant cinq partenaires, le plan 2019-2021 de lutte contre le crack qui fait des ravages dans le nord-est parisien veut changer le paysage, tristement célèbre, de la Colline. Un plan sans suite?
À Londres, le chemsex est devenu un terme du langage courant. Dans les services VIH, des consultations pour les adeptes du chemsex tentent de pallier les risques. Démonstration par l’exemple.
Le «sexe chimique» s’inscrit dans une longue histoire où les fantasmes et les jugements moralistes l’ont souvent disputé à la description objective de pratiques sexuelles où la drogue peut effectivement avoir une fonction aphrodisiaque. Une brève histoire des relations entre usage de drogue et sexualité à l’époque contemporaine.
L’analyse capillaire est une méthode qui permet d’évaluer précisément la consommation de nouveaux produits de synthèse, souvent sous-déclarée. Démonstration par l’exemple avec une sous-étude d’Ipergay.
Groupes virtuels (Facebook, WhatsApp) ou dans la vraie vie, offres de soins sur l’ensemble du territoire, outils de réduction des risques, flyers, etc. Aides multiplie les interventions pour alerter sur les risques liés au chemsex.
Analyser les drogues permet d’entrer en contact avec les usagers et de les informer sur la toxicité des produits. Le centre d’AddictoVigilance de Paris a mis en place un programme de RdR par l’analyse des produits à destination des chemsexers et plaide pour leur généralisation.
Deux présentations au colloque Addictions Toxicomanies Hépatites Sida (ATHS), qui s’est déroulé du 1er au 4 octobre à Biarritz, montrent une association entre troubles psychiatriques et pratique du chemsex.
Il est difficile d’isoler les pratiques du chemsex des autres caractéristiques de la condition gay, entre risque VIH, opprobre sociale, et ressourcement communautaire. Quelques enseignements de l’étude Apaches.