IAS 2025 à Kigali : PrEP, financements en péril et espoirs pour 2030

La 13e conférence de l’International AIDS Society (IAS), qui s’est tenue du 13 au 17 juillet 2025 à Kigali, a marqué un tournant dans la réflexion globale sur la lutte contre le VIH/sida. Dans un contexte politique et budgétaire incertain, les chercheurs et décideurs de nombreux pays ont plaidé pour un renforcement des engagements en vue de l’échéance 2030.

IAS Kigali : une histoire de “Long Acting ARV & Short Funding Cuts” ou “We Will Not Go Back!”

D’abord, l’IAS 2025 a été une conférence très africaine, qui a replacé le continent à la hauteur des enjeux auxquels il fait face. Le rôle central des équipes scientifiques africaines dans la compréhension et l’élaboration de la riposte mondiale au VIH a été (pour la première fois) réellement mis en valeur. Une recherche africaine très dynamique, largement emmenée par l’Afrique du Sud, mais pas seulement. Avec un renouvellement de génération tout aussi sensible que salutaire.

Réduction du financement PEPFAR : l’alerte des chercheurs 

Lors des journées scientifiques 2025 de l’ANRS-MIE, deux chercheurs ont présenté les résultats alarmants de leurs études respectives sur l’impact potentiel des réductions du financement du PEPFAR (President’s Emergency Plan for AIDS Relief) en Afrique, soulignant les conséquences désastreuses qu’elles risquent d’entraîner.

Pandémie VIH/sida, où en sommes-nous aujourd’hui?

Malgré des progrès notables, la pandémie de VIH/sida reste préoccupante. L’incidence diminue dans certaines régions, mais elle augmente ailleurs, et les objectifs 2025 semblent inatteignables. Dans son intervention à la CROI 2025, Chris Beyrer1Chris Beyrer, Director, Duke Global Health Institute, Duke Global Health Institute, Durham, NC, USA a alerté sur les inégalités d’accès à la prévention, la dépendance aux financements externes, et les risques liés à l’arrêt de programmes essentiels comme le PEPFAR.

Impact clinique et économique des réductions de financement du PEPFAR en Afrique du Sud: une analyse par modélisation

Une modélisation démontre que toute réduction du financement du PEPFAR aurait un impact majeur sur l’épidémie de VIH en Afrique du Sud. La suppression totale du programme entraînerait 570 000 nouvelles infections supplémentaires d’ici 2034.