La Lettre de l’Infectiologue, notre partenaire Edimark lors de la CROI ou de l’ESCMID, a eu la bonne idée de consacrer une grande partie de sa dernière livraison à quelques applications méconnues du concept « One Health » en infectiologie (1).
La Journée mondiale de lutte contre le VIH/sida du 1er décembre 2025 survient dans un moment de crise majeure qui met en péril l’objectif mondial d’élimination en 2030, surtout dans sa composante «zéro contamination». Le rapport annuel de l’Onusida s’intitule cette année «Sida, crise et pouvoir de transformation». On ne saurait plus à propos. En 2024, 40,8 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde, on recense 1,3 million de nouvelles infections et 9,2 millions de personnes n’ont toujours pas eu accès au traitement en dépit des progrès manifestes portés essentiellement par le PEPFAR et le Fonds Mondial de lutte contre le VIH mais aussi la tuberculose et la malaria.
L’épidémie de grippe aviaire hautement pathogène qui sévit actuellement au Cambodge et au Vietnam serait due à un virus réassortant, selon plusieurs études publiées récemment. La plupart des séquences virales semblent en effet appartenir à un virus produit par réassortiment génétique entre un ancien clade d’H5N1 circulant au Cambodge depuis 2014, le nouveau clade 2.3.4.4b qui circule à l’échelle mondiale et qui est responsable de nombreuses épizooties, et des virus de la grippe aviaire faiblement pathogènes.
La Commission européenne envisage de cesser progressivement son soutien financier à l’Alliance Gavi et au Fonds mondial, deux piliers de la santé publique internationale, selon un document interne révélé par Euractiv. Cette annonce intervient alors que la France s’apprête à réduire drastiquement sa contribution au Fonds mondial.
Face à la recrudescence des virus Oropouche (OROV), de la fièvre de la Vallée du Rift (RVFV) et du Dabie bandavirus (DBV), une équipe américaine vient de démontrer qu’un analogue nucléosidique, la 4′-fluorouridine (4′-FlU), est capable de stopper ces infections, y compris à un stade avancé, chez la souris. Publiés en octobre 2025 dans mBio (American Society for Microbiology), les travaux menés par Brian Gowen et Jonna Westover (Utah State University), confirment le potentiel de cet antiviral à large spectre, déjà testé contre le Sars-CoV-2 ou le virus de Lassa.