La montée en puissance des antiprohibitionnistes

Face à la faillite de la « guerre contre la drogue », l’idée de décriminaliser l’usage de drogues fait son chemin. Et ils sont de plus en plus nombreux, notamment en Amérique latine et dans les pays anglo-saxons, à aller plus loin, en préconisant la légalisation du cannabis, voire de toutes les drogues. Alors qu’en France le sujet paraît encore tabou, un tour d’horizon au-delà de nos frontières s’imposait.

Michel Kazatchkine : «J’ai ressenti à Vienne un élan, une ferveur et une énergie que je n’avais pas vus depuis dix ans»

Michel Kazatchkine, qui dirige le Fonds mondial, a multiplié les interventions pour dire son inquiétude, à l’approche de la conférence de reconstitution, chiffrant la somme nécessaire pour les 3 ans à venir entre 13 et 20 milliards de dollars. Or, réunis le 5 octobre à New York, les donateurs ont finalement pris un engagement financier à hauteur de 11,7 milliards de dollars en faveur du Fonds pour la période allant de 2011 à 2013.

Commerce du sexe : quelles réponses face à la vulnérabilité des personnes ?

Lors de la XVIIIe conférence sur le sida, l’attention s’est portée sur des populations particulièrement vulnérables, condamnées à des formes de clandestinité extrêmement préjudiciables et exposées aux risques d’infection par le VIH/sida. Les participants ont tenu à souligner que des réponses particulièrement adaptées et efficaces peuvent être mises en place notamment en faveur des personnes prostituées, y compris dans des Etats qui ne respectent pas leurs droits.

La loi de 1970 fête ses 40 ans

Alors que la déclaration de Vienne appelle à un changement de paradigme dans la politique des drogues, la loi française reste la plus sévère parmi celles des États de l’Union européenne. Notre revue Swaps consacre deux numéros spéciaux à cet anniversaire. Le premier, consacré au contexte de l’époque, et le second, consacré au futur, sont disponibles au téléchargement sur Vih.org.

PrimInject : une enquête sur la première injection

L’ Inpes lance PrimInject, une enquête sur les contextes des premières injections de drogue, en particulier chez les jeunes de moins de trente ans. Cette enquête, accessible en ligne sur le site www.shoot-premierefois.com, comprend deux volets, quantitatif et qualitatif, et se déroulera du 1er octobre au 31 décembre 2010. L’objectif de cet état des lieux est de permettre à l’Inpes de développer des outils et des programmes de prévention de l’injection et de réduction des risques, notamment ceux liés à l’hépatite C.

Usage de drogues et VIH en Afrique de l’Ouest : un tabou et une épidémie négligée

L’usage de drogues injectables est devenu une réalité dans 17 pays d’Afrique de l’Ouest. A titre d’exemple, une enquête menée au Sénégal confirme la diffusion de l’usage de la cocaïne/crack et de l’héroïne ainsi que le recours à l’injection dans plusieurs régions du pays. Cependant, confrontées à un déni général, les autorités de santé publique peinent à mettre en place des programmes de réduction des risques.

Co-infection : Des progrès indéniables, des obstacles nombreux

Environ 25% des personnes infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) sont co-infectées par le virus de l’hépatite C (VHC)1Larsen C, Pialoux G, Salmon D, et al. Prevalence of hepatitis C and hepatitis B infection in the HIV-infected population of France, 2004. Euro Surveill 2008;13. De nombreuses études ont montré que l’infection par le VIH aggrave le pronostic de l’infection par le VHC, avec une progression deux fois plus rapide de la fibrose et donc du risque de cirrhose et, en cas de cirrhose, un risque d’évolution vers la cirrhose décompensée environ 5 fois supérieur 2Graham C, Baden L, Yu E, et al. Influence of human immunodeficiency virus infection on the course of hepatitis C virus infection: a meta-analysis. Clin Infect Dis 2001;33:562-569, 3Thein HH, Yi Q, Dore GJ and Krahn MD. Natural history of hepatitis C virus infection in HIV-infected individuals and the impact of HIV in the era of highly active antiretroviral therapy: a meta-analysis. Aids 2008;22:1979-91. Dans les 10 à 15 ans suivant l’infection par le VHC, 25% des patients co-infectés VIH vont développer une cirrhose contre 2 à 6% des patients non infectés par le VIH, en l’absence de prise en charge spécifique.

Tabac: les femmes séropositives peinent à arrêter

Une étude de cohorte prospective américaine montre que le taux d’arrêt du tabac est moins élevé chez les femmes séropositives pour le VIH ou pour les femmes à haut risque de contamination que chez leurs homologues en population générale, alors que le tabagisme est un facteur de risque cardio-vasculaire non négligeable chez les personnes atteintes.

Hépatite C évoluée: l’effet bénéfique du café

Les résultats de l’étude HALT-C (Hepatitis C Antiviral Long-term Treatment againts Cirrhosis) montrent que, chez des patients souffrant de fibrose ou de cirrhose en relation avec une hépatite virale chronique C et ne répondant pas au traitement standard par la ribavirine et l’interféron pégylé, la consommation d’au moins trois tasses de café par jour est associée à une réduction de 53 % du risque de progression de la maladie, comparativement à des patients en même situation ne buvant pas de café.