Pipes à crack : historique et mise en place des nouveaux outils

Le partage du matériel d’injection entre usagers de drogues (UD) constitue la première cause de contamination par le VHC dans les pays industrialisés, mais ce risque est bien documenté dans la littérature et a été pris en compte dans la mise en oeuvre de la politique de réduction des risques (RdR). La transmission du VHC par le biais de la consommation de crack, et plus particulièrement du partage des pipes à crack, constitue un débat d’actualité dans la littérature internationale particulièrement pertinent, dans un contexte d’augmentation de la consommation de cocaïne base (free base ou crack) en Europe et en France.

Prévalence de la fibrose hépatique chez les usagers de drogues fréquentant les Caarud et Csapa d’Ile-de-France

En France, la première cause de contamination par le virus de l’hépatite C (VHC) reste le partage du matériel contaminé entre les usagers de drogues (UD). Selon l’étude InVs-ANR Coquelicot, en 2004, la prévalence du VHC parmi les UD est de 59,8% et passe à 72,5% chez les usagers de crack. Un grand nombre d’UD infectés ne sont pas soignés, par peur du traitement, des examens ou encore parce qu’ils en sous-estiment la gravité. L’utilisation du FibroScan® permet une évaluation non invasive de la fibrose hépatique et aussi de passer du dépistage, stade auquel souvent les UD arrêtent leur démarche de soin, au stade de diagnostic, plus parlant.

Impact des pratiques d’injection sur l’incidence de l’hépatite C chez les usagers de drogue

L’impact de l’hépatite C pour les consommateurs de drogue est majeur et ne régresse pas ou peu. La rapidité de l’infection en début de carrière de consommation et le niveau de prévalence posent la question des stratégies de réduction des risques classiques et les éléments scientifiques manquent. C’est pourquoi l’analyse groupée de six études réalisées au Royaume-Uni apporte des éléments intéressants sur l’impact des deux services de base de la prévention de l’hépatite C que sont les programmes d’échange de seringues (PES) et les traitements de substitution.

Le congrès de l’EASL à Amsterdam met le VHC sur orbite

Ce n’est pourtant «qu’une» conférence européenne, L’EASL, 48éme meeting de l’European Association For the Study of the Liver, sise dans la capitale du coffee shop , des bicyclette fleuries et  «des marins qui chantent les rêves qui les hantent», Amsterdam. Pourtant au-delà des 9612 participants (record historique), des 1468 abstracts dont 130 communications orales et 21 late breakers, il règne, au RAI Convention Centre, lieu engoncé entre autoroute et réseau ferré, aussi accueillant qu’un supermarket de la Friseland, une effervescence sans précédent dans l’histoire de l’hépatite C. Bref le congrès «où il fallait être».