Les essais GEMINI-1 et 2 ont démontré la non-infériorité à S48 de la bithérapie dolutégravir/lamivudine (DTG/3TC) en initiation chez le patient naïf, y compris chez des patients ayant des charges virales plasmatiques (CV) > 100 000 copies/mL. Cette non-infériorité a été maintenue jusqu’à S96. Les résultats à 3 ans (S144) avaient été présentés à Glasgow fin 2020.
Malgré la pandémie mondiale, Gilles Pialoux couvre la CROI 2021, en version virtuelle, pour le e-journal d’Edimark et pour Vih.org.
Le monde de la recherche, de la lutte contre le sida et plus généralement des maladies infectieuses s’inquiète de la faiblesse du budget de fonctionnement de la structure créée suite à la fusion de l’ANRS et de REACTing. Beaucoup craignent une fragilisation de la réponse aux épidémies émergentes et de VIH.
Emmanuel Macron a annoncé le 4 décembre la création d’un nouvel organisme public visant à rassembler l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS) et le consortium scientifique REACTing, particulièrement actif depuis le début de la pandémie de Covid-19.
La médecine et le soin ont été les stars incontestées de la crise sanitaire : les médecins de tous genres ont occupé un temps d’antenne impressionnant, sensibilisant les Français aux notions de coronavirus, de tests PCR ou sanguins, d’orage cytokinique, de RO, d’essai en double aveugle contre placebo, etc. Les Français ont cru devenir des experts ès maladies infectieuses, avant de plonger dans une grande perplexité quand ils ont découvert qu’un fait donné comme sûr ou probable un jour, devenait caduque quelques jours après. À titre d’exemple : les enfants auraient été plus contaminants que les autres, l’hydroxychloroquine serait efficace en traitement préventif, la nicotine serait un facteur protecteur, etc.
Ironie d’une science piégée par la vitesse du siècle ? Méconnaissance par les profanes de la réalité de la recherche scientifique ? Comme l’écrivent Michel Callon, professeur de sociologie et Pierre Lascoumes, directeur de recherche émérite au CNRS, «en sciences, il convient toujours de commencer par douter, pour ensuite confronter et discuter impitoyablement les hypothèses et les résultats obtenus, afin d’avoir quelque chance de parvenir à un consensus.»