La CROI se termine toujours sur un bilan. Pour certains, ce ne sont simplement que quatre jours de perdus pour comprendre les règles sociales US (tips, regards, ascenseur, séduction, fine…), pour quelques uns ce n’est que regrets de tous les abstracts qu’on aurait pu soumettre, pour d’autres enfin c’est la conscience qu’il n’y a vraiment plus rien à acheter chez Banana Republic ou chez Abercrombie & Fitch, qui nous sauva du ridicule en rentrant.
Une session de la CROI s’est intéressée aujourd’hui au serosorting – faire intervenir dans le choix d’un partenaire sexuel à la fois le statut sérologique de ce dernier, et le sien propre. Malheureusement, sans aborder vraiment les motivations des partenaires ou l’efficacité possible de ces pratiques.
Les résultats de l’étude ANRS réalisée auprès d’hommes gays montre qu’en intention de traiter, le pourcentage de réduction du risque relatif est de 86%, soit le plus élevé jamais observé dans un essais de prophylaxie pré-exposition (Prep). Tout semble indiquer que cette prévention, lorsqu’elle est prescrite et bien prise dans les conditions d’un essai de ce type, avec l’accompagnement important que l’on sait, donne des niveaux de protection chez les personnes observantes proche de 100%.
La 22ème Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) s’ouvre ce lundi 23 février à Seattle. Jusqu’au 26 février, des chercheurs et des cliniciens du monde entier travaillant dans le champ du VIH/sida profiteront de ce rendez-vous annuel pour échanger sur les dernières découvertes en matière d’infectiologie. La prévention bio-médicale, et en particulier la prophylaxie pré-exposition (Prep), devrait se tailler la part du lion dans les discussions.
Retour sur l’essai ANRS Ipergay (Intervention Préventive de l’Exposition aux Risques avec et pour les Gays), dont le but était de démontrer que la prophylaxie pré-exposition (Prep), dans un cadre de prévention combinée, peut permettre de réduire le risque d’infection par le VIH. Cet essai se distinguait par une offre «à la demande», uniquement au moment de l’exposition aux risques. Les derniers résultats montrent une réduction du risque de 86%.