Impact de la couverture antirétrovirale dans la population générale en contexte hyper-endémique sud-africain

L’accès universel aux antirétroviraux (ARV) reste un des enjeux majeurs de la lutte contre l’épidémie de VIH. Il s’agit non seulement de réduire les décès en maintenant les personnes infectées en vie, mais également, espère-t-on depuis quelques années, de pouvoir réduire les nouvelles infections. Deux articles1Bor, J., A. J. Herbst, M.-L. Newell, and T. Barnighausen. 2013. « Increases in Adult Life Expectancy in Rural South Africa: Valuing the Scale-Up of HIV Treatment. » Science 339 (6122) (February 21): 961-965. doi:10.1126/science.1230413.Tanser, F., T. Barnighausen, E. Grapsa, J. Zaidi, and M.-L. Newell. 2013. « High Coverage of ART Associated with Decline in Risk of HIV Acquisition in Rural KwaZulu-Natal, South Africa. » Science 339 (6122) (February 21): 966-971. doi:10.1126/science.1228160. publiés récemment et conjointement dans la revue Science analyse l’impact en population générale de l’augmentation de l’accès aux ARV sur la mortalité et l’incidence dans une zone rurale sud-africaine.

Oser aborder un sujet sensible: le trafic

Il y a quelques semaines, se tenait un colloque sur le thème « Engagement des jeunes dans les trafics : quelle prévention ? ». L’organisation1Organisé par la mairie de Paris (DASES), le conseil général de Seine-Saint-Denis (Mission de prévention des conduites à risques) et le FFSU et le succès d’un tel colloque témoignent d’une évolution dans l’appréhension du trafic et des possibilités de travailler dessus hors de l’axe répressif. Une évolution qui devrait concerner les mondes du soin, de la prévention et de la réduction des risques (RdR).

VOICE : Deuxième échec d’une étude de PreP

Rappelons quelques données en termes de prophylaxie pré-exposition (Prep): il y a les études qui ont la preuve d’une certaine efficacité (IpreX, Caprisa 04, Partners, étude CD), celle qui ont la preuve de leur inefficacité (FemPrep) et celle qu’on attend comme VOICE, présentée à la CROI 2013, et celles qui sont en cours : ANRS Ipergay, HPTN 06 et 067 pour la Prep Intermittente, HPTN 069 avec le maraviroc, MTN 017 pour le gel rectal, les essais en cours avec les anneaux vaginaux (vaginal ring), etc.

Mieux dépister pour une meilleure prévention

Comment mieux dépister ? C’est l’une des questions auxquelles la Confé­rence de Washington a essayé de répondre. L’enjeu est de taille : mieux dépister c’est, au niveau individuel, favoriser l’instauration rapide d’un traitement antirétroviral (ARV) qui réduit morbidité et mortalité. C’est aussi, au niveau collectif, agir sur le propagation du virus, en réduisant les risques de transmission : une personne qui se sait séropositive protège davantage ses partenaires qu’une personne qui ignore son statut sérologique, et les effets du «traitement comme prévention» (TasP) font l’objet d’un consensus scientifique de plus en plus large.

Le TasP toujours plus présent

Après le « scoop » des résultats de l’essai HPTN 052 à la conférence de l’IAS de Rome en juillet 2011, la question de l’utilisation du TasP (treatment as prevention) reste très présente. L’occasion de revenir sur les questions posées sur son indiscutable efficacité, au moins sur les couples sérodiscordants en Afrique.