La santé des gays intéresse-t-elle Marisol Touraine ?
Cet article a été publié dans la revue Minorités.org. Nous le reproduisons avec leur aimable autorisation.
Cet article a été publié dans la revue Minorités.org. Nous le reproduisons avec leur aimable autorisation.
Nous publions le texte de Gabriel Girard, chercheur en sciences sociales, et Xavier Mabire, doctorant en psychologie sociale, concernant l’étude ANRS IPERGAY, premier essai de prophylaxie pré-exposition intermittente, menée en France et au Québec.
Un cinquième des hommes gays, dont le dernier test de dépistage était négatif et qui sont en couple avec un homme, n’ont pas fait le test de dépistage dans leur relation actuelle, ont découvert des chercheurs américains.
Comment mieux dépister ? C’est l’une des questions auxquelles la Conférence de Washington a essayé de répondre. L’enjeu est de taille : mieux dépister c’est, au niveau individuel, favoriser l’instauration rapide d’un traitement antirétroviral (ARV) qui réduit morbidité et mortalité. C’est aussi, au niveau collectif, agir sur le propagation du virus, en réduisant les risques de transmission : une personne qui se sait séropositive protège davantage ses partenaires qu’une personne qui ignore son statut sérologique, et les effets du «traitement comme prévention» (TasP) font l’objet d’un consensus scientifique de plus en plus large.
La conférence de l’IAS a «coïncidé» avec la sortie d’un numéro spécial de l’hebdomadaire britannique The Lancet consacré aux déterminants médico-sociaux-comportementaux de l’infection à VIH chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), même si l’auteur de cet article panoramique préfère le terme «gay». L’occasion pour le comité scientifique de la conférence d’organiser une revue de détail sous la forme d’une session dédiée aux auteurs de ce numéro spécial du Lancet et à ses thèmes spécifiques.