Traitement de l’addiction, succès et challenges

À Paris, se sont tenues les 18 et 19 novembre 2016 les journées «Controverses, consensus et perspectives sur 20 ans de traitement de l’addiction aux opioïdes». Pour prendre toute la mesure de l’exception française en matière de traitements pharmacologiques de l’addiction aux opiacés (en France, méthadone et buprénorphine) ou french paradox, Jean-Pierre Daulouède nous invite à revenir 20 ans en arrière.

Réduction des risques: volume mort et filtration, état des lieux

Dans les années 1980, la réduction des risques (RdR) est née en réponse aux risques de transmission du VIH/sida chez les usagers héroïnomanes: sa conception doit aujourd’hui être largement renouvelée. En effet, l’évolution des pratiques des usagers de drogues, celle des produits consommés et des connaissances scientifiques imposent de revoir la nature des outils de RdR distribués pour en améliorer la qualité et l’efficacité. Il s’agit de prendre en compte les risques d’infection par le virus de l’hépatite C, mais aussi les risques infectieux liés aux bactéries, aux champignons, dont les levures, ou encore ceux liés aux excipients présents dans des médicaments injectés.

Explosion de VIH chez les consommateurs de drogues en Grèce pendant la crise économique

En 2015, la Grèce est entrée dans sa sixième année de récession, avec un taux de croissance annuel de –9,9%, une dette publique représentant 324% du produit intérieur brut (PIB) et un taux de chômage estimé à 26%. En Grèce, la santé est principalement financée par le secteur public, à travers le système national de santé, dont les dépenses sont passées de 9,3% du PIB en 2010 à 6% en 2014. Les mesures drastiques d’austérité ont provoqué des suicides chez les plus démunis et favorisé l’arrivée de nouveaux cas d’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), notamment à cause de coupures budgétaires dans les programmes d’échange de seringues (PES).

Médecins du Monde à Dar-es-Salaam: premiers pas de réduction des risques en Afrique de l’est

En 2010, Médecins du Monde-France ouvre le premier programme pour les usagers de drogues en Afrique de l’est. Après une mission exploratoire en février de cette même année, qui s’est déroulée à la fois à Zanzibar et sur le continent, à Dar-es-Salaam, et qui a révélé une consommation d’héroïne en forte augmentation. La mise en place d’un projet est apparue comme une priorité.