Mpox : l’essai Unity poursuit l’évaluation du tecovirimat
Malgré les résultats décevants de deux autres études sur le tecovirimat face au mpox, l’essai clinique international Unity poursuit son évaluation auprès d’une population différente.
Le mpox —auparavant variole du singe— ou orthopoxvirose simienne est une maladie due à un virus ADN, le monkeypox en anglais, proche de celui de la variole humaine. C’est une zoonose endémique en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale. Des clusters de cas sont régulièrement rapportés dans certains pays d’Afrique. Les cas importés diagnostiqués hors Afrique restaient rares mais sont réguliers depuis 2018, avant qu’une flambée épidémique ne se déclare en 2022, principalement chez des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, par une transmission essentiellement de personne à personne sans réintroduction du monde animal.
Malgré les résultats décevants de deux autres études sur le tecovirimat face au mpox, l’essai clinique international Unity poursuit son évaluation auprès d’une population différente.
Le ministère du Travail et de la Santé a été informé « d’un premier cas humain de Mpox de clade 1b sur le territoire national », indique un communiqué du 6 janvier 2025. « Les mesures de gestion recommandées ont été mises en place », précise le ministère.
Déjà affectée par le mpox, la République démocratique du Congo subit une épidémie liée à une maladie inconnue, qui a causé la mort d’une trentaine de personnes souffrant d’un syndrome grippal. L’Organisation mondiale de la santé a dépêché une équipe sur place « pour recueillir des échantillons en vue d’une analyse en laboratoire ».
L’année 2022 a vu émerger une épidémie de mpox, autrefois appelée variole du singe, aux États-Unis, en Europe et en Amérique du Sud, conduisant les autorités sanitaires et les services hospitaliers de maladies infectieuses à déclencher l’alerte. Nathan Peiffer-Smadja et Antoine Potart, tous les deux du service des maladies infectieuses et tropicales (SMIT) de l’Hôpital Bichat Claude-Bernard (AP-HP), reviennent sur cette maladie infectieuse, les épidémies passées, son émergence dans les pays du Nord en 2022 et, bien sûr, la situation épidémique en 2024.
C’est malheureusement désormais habituel : chaque nouvelle alerte de santé mondiale s’accompagne d’un certain nombre de fausses informations, relayées avec ou sans malice sur les réseaux sociaux. La plupart du temps facilement démontables, ces rumeurs conspirationnistes ne mériteraient pas qu’on s’y attarde, si elles n’avaient pas un effet délétère sur la santé publique. Gilles Pialoux, notre rédacteur en chef, a donc pris le temps de répondre à celles circulant à l’occasion de la nouvelle épidémie de mpox.