Les tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN), réalisés sur les urines ou par auto-prélèvement, sont des tests moléculaires de dépistage des microorganismes qui permettent le diagnostic des infections sexuellement transmissibles. Dans la plupart des cas, les TAAN sont très sensibles, mais certaines études montrent que certains facteurs dans les échantillons d’urine pourraient nuire à la performance des TAAN.
Mycoplasma genitalium est un agent responsable d’infections sexuellement transmissibles telles que des urétrites non gonococciques chez l’homme, des cervicites et endométrites chez la femme. Le traitement de première intention fait appel à un macrolide, l’azithromycine. En cas d’échec, d’infection compliquée ou de résistance aux macrolides, une fluoroquinolone, la moxifloxacine est utilisée. Depuis quelques années, plusieurs publications font état de résistance aux macrolides et aux fluoroquinolones.
Pour Cécile Bébéar, qui coordonne le Centre national de référence des infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes depuis le Centre hospitalier universitaire de Bordeaux, un des points forts de la Conférence de Vancouver a été la session sur les vaccins (S 12). Didier Jayle a recueilli ses propos pour Vih.org.
Du 14 au 17 juillet 2019, une des plus grandes conférences mondiales sur les infections sexuellement transmissibles (IST), «STI & HIV 2019 WORLD CONGRESS», se tenait à Vancouver. Au programme de la conférence intitulée cette année The Evolving Landscape of STI and HIV Elimination («Le paysage changeant des IST et de l’élimination du VIH»), la crainte du développement des résistances aux antibiotiques, les taux de nouvelles infections depuis 2010 et l’impact de la Prep. Le Pr Didier Jayle était le correspondant de Vih.org sur place.
La première session de la conférence (CCS01) commence à l’américaine à 7h du matin, ce qui n’est pas insupportable quand on est encore sous l’effet du jet lag, même pour ceux qui auraient fumé du cannabis la veille dans un des nombreux potshops de Vancouver (voir la photo ci-dessous)… et démarre par des cas cliniques qui nous rappellent que la syphilis n’est pas toujours anodine.