Le président de la République française a présenté mardi 24 mars le Comité analyse recherche et expertise (CARE), qui réunit 12 chercheurs et médecins pour conseiller le gouvernement sur les traitements et les tests contre le coronavirus.
En 2018, pour la première fois depuis des années, la tendance est à la baisse en ce qui concerne le nombre de nouvelles contaminations, grâce au dépistage, au traitement comme prévention (Tasp) et à la diffusion de la PrEP chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Ces chiffres, encourageants, ne doivent cependant pas faire oublier les disparités régionales, mais aussi populationnelles, face au VIH.
La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a indiqué ce mercredi 9 octobre, qu’environ 6 200 nouvelles personnes ont découvert leur séropositivité en 2018 en France. Un chiffre en légère baisse (-7%), alors qu’il était stable depuis 2010. Un mieux, mais pas une révolution.
L’histoire de la lutte contre le VIH/sida, en plus de 35 années, a permis de réécrire tout un pan de la médecine, de la recherche clinique, de l’éthique médicale, des soins palliatifs, de l’annonce des maladies chroniques ou mortelles, de la biologie moléculaire, de la santé sexuelle, de la relation soignants/soignés, etc. Il est possible que dans un même mouvement, la lutte contre le sida modifie en profondeur l’image des génériques qu’ont prescripteurs et patients.
En France, le Truvada® ne peut pas, aujourd’hui, être prescrit pour un usage préventif. En Janvier 2013, les associations Aides et Warning ont demandé à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) d’étendre la prescription du Truvada® à travers une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) pour permettre aux populations exposées d’avoir accès à la Prophylaxie pré-exposition. Les impressionnants derniers résultats de l’étude Ipergay devraient galvaniser les associations.