Chemspause, de l’autosupport pour ceux qui ont envie d’arrêter
Jean-Patrick a créé Chemspause, un groupe d’autosupport communautaire à destination de chemsexeurs qui souhaiteraient arrêter, mettre en pause leur consommation.
Jean-Patrick a créé Chemspause, un groupe d’autosupport communautaire à destination de chemsexeurs qui souhaiteraient arrêter, mettre en pause leur consommation.
C’est malheureusement désormais habituel : chaque nouvelle alerte de santé mondiale s’accompagne d’un certain nombre de fausses informations, relayées avec ou sans malice sur les réseaux sociaux. La plupart du temps facilement démontables, ces rumeurs conspirationnistes ne mériteraient pas qu’on s’y attarde, si elles n’avaient pas un effet délétère sur la santé publique. Gilles Pialoux, notre rédacteur en chef, a donc pris le temps de répondre à celles circulant à l’occasion de la nouvelle épidémie de mpox.
À Lisbonne, le chemsex a été repéré au milieu des années 2010, quand les problèmes liés sont devenus manifestes. Dans un contexte légal de dépénalisation des drogues, avec une forte tradition de réduction des risques, les solutions sont apparues rapidement, qui ont associé un dispositif public, DiverGENTE et la réponse communautaire des associations historiques, Kosmicare pour la réduction des risques et GAT, pour la santé sexuelle. Un réseau évolutif et collaboratif, nous explique Filipe Couto Gomes, psychiatre à Lisbonne (pour les deux associations Kosmicare et GAT).
À Bruxelles, l’association de lutte contre le VIH Ex Æquo a élargi son offre de services à la communauté pour mieux gérer la question du chemsex. Au-delà de la prise en charge des usagers, elle pilote le Réseau chemsex Bruxelles et forme les professionnels de santé à l’approche du phénomène. Aujourd’hui, l’association, tout en gardant une approche communautaire, envisage de créer une maison médicale. Swaps a rencontré Stephen Barris, le coordinateur, et Arturo Mazzeo, le chargé de projets santé mentale et chemsex, sous les hauts plafonds des Grands Carmes.
En Allemagne, une toute récente initiative fédérale, BISS, réunit des acteurs de terrain ou universitaires, médecins, mais aussi associatifs et pairs pour élaborer la prochaine étape de la réponse au chemsex. Revue avec le Dr Martin Viehweger, qui l’a cofondée et qui siège au conseil d’administration.