Une formation idoine
Psychologue clinicien, Arturo Mazzeo présente les formations qu’il a mis en place pour sensibiliser les professionnels de santé au « sujet » chemsex, qui n’est pas toujours un « problème ».
Psychologue clinicien, Arturo Mazzeo présente les formations qu’il a mis en place pour sensibiliser les professionnels de santé au « sujet » chemsex, qui n’est pas toujours un « problème ».
À Bruxelles, l’association de lutte contre le VIH Ex Æquo a élargi son offre de services à la communauté pour mieux gérer la question du chemsex. Au-delà de la prise en charge des usagers, elle pilote le Réseau chemsex Bruxelles et forme les professionnels de santé à l’approche du phénomène. Aujourd’hui, l’association, tout en gardant une approche communautaire, envisage de créer une maison médicale. Swaps a rencontré Stephen Barris, le coordinateur, et Arturo Mazzeo, le chargé de projets santé mentale et chemsex, sous les hauts plafonds des Grands Carmes.
En Allemagne, une toute récente initiative fédérale, BISS, réunit des acteurs de terrain ou universitaires, médecins, mais aussi associatifs et pairs pour élaborer la prochaine étape de la réponse au chemsex. Revue avec le Dr Martin Viehweger, qui l’a cofondée et qui siège au conseil d’administration.
Au Checkpoint de Berlin, le chemsex n’est pas tabou. Pour amener les « clients » à aborder le sujet avec les conseillers, travailleurs sociaux ou pairs, Christopher Clay, chargé des relations publiques mais aussi designer, a mis ses talents à contribution.
À Barcelone, l’association de lutte contre le sida Stop a adapté ses services au chemsex au fur et à mesure qu’il s’implantait, avec un dispositif d’approche communautaire, ChemSex Support. Gérard Funés et Georges Azzi, deux activistes qui s’y consacrent, nous expliquent comment il s’est constitué et ce qu’il propose.
Jason Farrell est à l’origine du premier programme d’échange de seringues à New York où il a vu les premiers gays s’injecter des méthamphétamines… Pionnier de la RdR communautaire, correspondant EMCDDA, il réside aux Pays-Bas depuis une quinzaine d’années et a imaginé des services pour répondre aux besoins des usagers de drogues, des gays, des migrants et des chemsexeurs.
Au nord d’Amsterdam, dans une ancienne école, puis un ancien squat aujourd’hui occupé par des associations de solidarité, Mainline dispose de locaux d’une belle hauteur sous plafond, envahis par des plantes quasi tropicales et de hautes armoires vitrées. Là, tout le matériel de RdR imaginable est à disposition, ou presque. Léon Knoops, qui travaille à Mainline depuis 2006, évoque les outils qu’il a contribué à élaborer pour prendre en charge la question du chemsex.
Témoignage anonymisé recueilli pour le numéro double de Swaps été 2024, consacré au chemsex dans huit villes d’Europe.
Témoignage anonymisé recueilli pour le numéro double de Swaps été 2024, consacré au chemsex dans huit villes d’Europe.
Témoignage anonymisé recueilli pour le numéro double de Swaps été 2024, consacré au chemsex dans huit villes d’Europe.
L’équipe d’addictologie de Fernand-Widal a développé et expérimenté un programme de thérapie comportementale cognitive, à destination des usagers du chemsex. Premiers éléments de connaissances et pistes pour améliorer la prise en charge de ces usagers.
L’association Analyse Ton Prod Île-de-France (ATPidf) qui analyse entre autres les produits consommés par les chemsexeurs en lien avec le Spot de Aides, constate que la 3-MMC contient… de moins en moins de 3-MMC ! Si l’apport de l’analyse de drogues à la réduction des risques est bien reconnu par certains usagers, reste à la rendre encore plus accessible aux chemsexeurs.
Benjamin Rolland, PU-PH au Service universitaire d’addictologie de Lyon (SUAL), assisté de Véronique Fonteille (SUAL), Fred Bladou (AIDES), Frédéric Buathier (CSAPA de la Croix-Rousse), et Isabelle Massonnat-Modolo (Service des maladies infectieuses des Hôpitaux civils de Lyon) décryptent les particularités du chemsex pour la prise en charge en addictologie.
Élargir la focale sur le phénomène du chemsex, tel est l’objectif de cet article confié à Soel Real Molina et Gabriel Girard, chercheurs sur les questions de santé LGBTI+. Ce regard des sciences sociales permet d’envisager la diversité des défis associés au chemsex, pour élargir l’éventail des réponses possibles, individuelles, communautaires comme institutionnelles.
Anglicisme issu de la fusion des mots chemicals (produits chimiques) et sex, le chemsex désigne la consommation de substances psychoactives en contexte de sexualité. Le terme s’est vulgarisé dans la communauté gay à partir de la fin des années 2000 au Royaume-Uni notamment et aux États-Unis, et prend son essor en France vers 2010. Est accolée à l’émergence du chemsex une pratique, minoritaire mais sanitairement impliquante, le slam ou l’injection de produits dans ce même contexte sexuel. Tour d’horizon non exhaustif des données historiques et scientifiques existantes et des questions de recherche en suspens.
Un projet de recherche du Sesstim de Marseille cherche à décrire l’impact de l’analyse de drogues sur les connaissances et compétences des usagers, et de comprendre les bénéfices de l’analyse de drogues auprès des professionnels.
Le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens et le Conseil national de l’Ordre des médecins ont actualisé leurs recommandations communes relatives à la prescription et à la dispensation des traitements de substitution aux opiacés, indiquent-ils dans un communiqué commun le 9 juillet.
La prochaine séance du séminaire « Politiques des drogues » du Conservatoire national des arts et métiers aura lieu le mercredi 3 juillet 2024 à 14h, en format webinaire. Son thème : le rôle des savoirs expérientiels : quelle professionnalisation pour les usagers de drogues ?
La Global Drug Survey cherche des volontaires, notamment LGBTQ+, pour répondre à son enquête annuelle.
Le Cnam organise son séminaire « Politiques des drogues » le 3 avril à partir de 14h, en ligne. Son thème ; l’Afrique, continent qui reste à l’écart des études sur ces questions.