Amsterdam : Choices, par Jason Farrell

Jason Farrell est à l’origine du premier programme d’échange de seringues à New York où il a vu les premiers gays s’injecter des méthamphétamines… Pionnier de la RdR communautaire, correspondant EMCDDA, il réside aux Pays-Bas depuis une quinzaine d’années et a imaginé des services pour répondre aux besoins des usagers de drogues, des gays, des migrants et des chemsexeurs.

Amsterdam à l’avant-garde

Au nord d’Amsterdam, dans une ancienne école, puis un ancien squat aujourd’hui occupé par des associations de solidarité, Mainline dispose de locaux d’une belle hauteur sous plafond, envahis par des plantes quasi tropicales et de hautes armoires vitrées. Là, tout le matériel de RdR imaginable est à disposition, ou presque. Léon Knoops, qui travaille à Mainline depuis 2006, évoque les outils qu’il a contribué à élaborer pour prendre en charge la question du chemsex.

Analyser la 3-MMC, une nécessité de RdRD et de veille sanitaire

L’association Analyse Ton Prod Île-de-France (ATPidf) qui analyse entre autres les produits consommés par les chemsexeurs en lien avec le Spot de Aides, constate que la 3-MMC contient… de moins en moins de 3-MMC ! Si l’apport de l’analyse de drogues à la réduction des risques est bien reconnu par certains usagers, reste à la rendre encore plus accessible aux chemsexeurs.

Les particularités du chemsex en addictologie

Benjamin Rolland, PU-PH au Service universitaire d’addictologie de Lyon (SUAL), assisté de Véronique Fonteille (SUAL), Fred Bladou (AIDES), Frédéric Buathier (CSAPA de la Croix-Rousse), et Isabelle Massonnat-Modolo (Service des maladies infectieuses des Hôpitaux civils de Lyon) décryptent les particularités du chemsex pour la prise en charge en addictologie.

Une autre perspective sur le chemsex est-elle possible ?

Élargir la focale sur le phénomène du chemsex, tel est l’objectif de cet article confié à Soel Real Molina et Gabriel Girard, chercheurs sur les questions de santé LGBTI+. Ce regard des sciences sociales permet d’envisager la diversité des défis associés au chemsex, pour élargir l’éventail des réponses possibles, individuelles, communautaires comme institutionnelles.

Chemsex : de la nécessité d’adapter les réponses

Anglicisme issu de la fusion des mots chemicals (produits chimiques) et sex, le chemsex désigne la consommation de substances psychoactives en contexte de sexualité. Le terme s’est vulgarisé dans la communauté gay à partir de la fin des années 2000 au Royaume-Uni notamment et aux États-Unis, et prend son essor en France vers 2010. Est accolée à l’émergence du chemsex une pratique, minoritaire mais sanitairement impliquante, le slam ou l’injection de produits dans ce même contexte sexuel. Tour d’horizon non exhaustif des données historiques et scientifiques existantes et des questions de recherche en suspens.

Marseille, capitale du futur ?

L’année 2023 s’annonce à Marseille comme l’année la plus meurtrière de l’histoire en matière de règlements de comptes liés aux trafics de drogues. Pas un jour, ou presque, sans que retentisse le bruit des rafales des pistolets automatiques et des armes de guerre qui scandent les rivalités et les vendettas dont l’enjeu apparent est le contrôle des points de revente des drogues.