Vieillir avec le VIH était une notion inimaginable il y a quinze ans. Elle est heureusement maintenant réalité pour beaucoup de personnes vivant avec le VIH, mais pose néanmoins un ensemble de problèmes, de questions non résolues.
Une étude américaine issue des études ACTG rapproche pour la première fois risque de suicide chez les personnes vivant avec le VIH et prise d’efavirenz. Au moment où la version générique de cette molécule est disponible, doit-on pour autant être alarmiste?
Les récentes recommandations du groupe d’experts dirigé par le Professeur Philippe Morlat, éclairées des données épidémiologiques livrées à l’occasion de la Journée mondiale de Lutte contre le sida du 1er décembre, permettent de dessiner le nouveau paysage de la prise en charge du VIH en France en 2014, mais aussi de soulever un certain nombre d’interrogations.
En France, en 2012, environ 6400 personnes ont découvert leur séropositivité au VIH. Ce nombre est à peu près constant depuis 2007, sauf chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) où il augmente.
Depuis plus de vingt ans, et une première édition de rapport d’experts VIH/sida en 1990, suivie par des publications successives en 1993, 1996, 1999…. jusqu’en 2010, année de la dernière édition, le rapport d’experts sur la «prise en charge des personnes vivant avec le VIH» prend le nom de celui qui le dirige (rapport Dormont, puis rapport Delfraissy, puis rapport Yeni). L’attente des rapports d’experts était donc ancrée solidement quant à la prise en charge des personnes vivant avec le VIH en France.