Nombreuses sont les personnes condamnées pour des faits directement ou indirectement liés à leur situation d’addiction. La prise en charge addictologique des personnes incarcérées s’est améliorée au fil des années mais de nombreux obstacles se présentent encore au moment de la sortie. Le travailleur social du CSAPA référent se trouve à la croisée des temps judiciaires, pénitentiaires et sanitaires (intra et extra muros) et tente de favoriser une bonne coordination entre chacun des acteurs.
Le Palfium®, médicament commercialisé mais soumis à la législation sur les stupéfiants, devient un objet de convoitise pour les usagers d’opiacés et, pendant un temps, l’un des outils de la substitution informelle pratiquée par les médecins généralistes. C’est donc plusieurs pans de l’histoire de la toxicomanie et de sa prise en charge thérapeutique qui se reflètent dans l’histoire de ce produit.
Du 23 au 26 juin 2015, s’est tenue, à Copenhague, la consultation régionale sur les stratégies de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le secteur de santé VIH, hépatites et infections sexuellement transmissibles (IST) sous le thème principal de la couverture sanitaire universelle. Les stratégies proposées ont pour objectif la lutte contre les épidémies de VIH, d’hépatites et d’IST au cours de la période 2016-2021. Elles seront soumises à l’approbation de la 69e assemblée mondiale de l’OMS en 2016.
Le matériel stérile mis à la disposition des usagers de drogues n’est plus adapté aux nouvelles pratiques et peut être amélioré pour contrer les infections virales, bactériennes ou mycosiques et pour se protéger de certains excipients provenant de médicaments détournés et souvent injectés.
Dans les années 1980, la réduction des risques (RdR) est née en réponse aux risques de transmission du VIH/sida chez les usagers héroïnomanes: sa conception doit aujourd’hui être largement renouvelée. En effet, l’évolution des pratiques des usagers de drogues, celle des produits consommés et des connaissances scientifiques imposent de revoir la nature des outils de RdR distribués pour en améliorer la qualité et l’efficacité. Il s’agit de prendre en compte les risques d’infection par le virus de l’hépatite C, mais aussi les risques infectieux liés aux bactéries, aux champignons, dont les levures, ou encore ceux liés aux excipients présents dans des médicaments injectés.