En amont du 1ᵉʳ décembre, journée mondiale de lutte contre le sida, Santé publique France a communiqué, comme chaque année, les principaux chiffres concernant le VIH et les IST dans le pays. Des données importantes, qui soulignent de vraies avancées, mais qui nous permettent aussi de mieux comprendre pourquoi l’épidémie perdure en France et qui dessinent les réponses, politiques et sanitaires, à apporter pour espérer l’endiguer.
Selon Santé publique France, on constate une augmentation du nombres de dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes, ce qui s’accompagne d’une augmentation du nombre de personnes diagnostiquées.
Le ministère chargé de la Santé et de la Prévention a annoncé la mise en œuvre d’un nouveau dispositif de dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) à partir du 1ᵉʳ septembre: «Mon test IST», le dépistage à la demande et sans ordonnance.
En attendant les recommandations officielles de la Haute autorité de santé (HAS) sur le suivi des infections sexuellement transmissibles (IST) chez les PvVIH et les usagers de PrEP VIH, que peut-on dire, notamment suite aux récents travaux belges menées au CHU Saint-Pierre de Bruxelles, sur ce sujet d’actualité? Une analyse de Charles Cazanave (CHU Bordeaux), accompagnée des réactions de médecins suivant des PrEPeurs en France.
Lors des dernières journées Santé sexuelle de la SFLS, en mai 2024, l’une des présentations les plus discutées a été celle de Jonathan Krygier (CHU Saint-Pierre/CHU Brugmann). Le médecin bruxellois est venu présenter les résultats de l’étude Gonoscreen et expliquer pourquoi, dans sa pratique, il a mis fin au dépistage systématique des gonocoques et des chlamydias dans le cadre du suivi des HSH prenant la PrEP qui sont dans une relation exclusive. À l’heure de la Doxy en Pep et en PrEP, son expérience présente une autre approche face aux IST bactériennes.