Dépistage des IST asymptomatiques chez les HSH en 2024 : Le point de vue des médecins en France

En attendant les recommandations officielles de la Haute autorité de santé (HAS) sur le suivi des infections sexuellement transmissibles (IST) chez les PvVIH et les usagers de PrEP VIH, que peut-on dire, notamment suite aux récents travaux belges menées au CHU Saint-Pierre de Bruxelles, sur ce sujet d’actualité? Une analyse de Charles Cazanave (CHU Bordeaux), accompagnée des réactions de médecins suivant des PrEPeurs en France.

Bénéfices et risques du dépistage des IST asymptomatiques chez les HSH: l’approche belge

Lors des dernières journées Santé sexuelle de la SFLS, en mai 2024, l’une des présentations les plus discutées a été celle de Jonathan Krygier (CHU Saint-Pierre/CHU Brugmann). Le médecin bruxellois est venu présenter les résultats de l’étude Gonoscreen et expliquer pourquoi, dans sa pratique, il a mis fin au dépistage systématique des gonocoques et des chlamydias dans le cadre du suivi des HSH prenant la PrEP qui sont dans une relation exclusive. À l’heure de la Doxy en Pep et en PrEP, son expérience présente une autre approche face aux IST bactériennes.

VIH: Pas de réduction du risque de décès chez les personnes dépistées tardivement

Le dépistage tardif a encore un impact négatif sur la survie des personnes vivant avec le VIH, confirme une étude française présentée à la CROI, et ce, en dépit des avancées thérapeutiques. Le dépistage tardif reste élevé en France: entre 2002 et 2016, près de 29% des personnes se présentent à l’hôpital avec une infection avancée.

IST bactériennes : dépistage et taux de positivité en hausse en 2022

Les diagnostics d’IST bactériennes sont en progression en médecine générale depuis 2020, selon Santé publique France. Les dépistages proposés en routine aux jeunes femmes touchent leur cible, mais devraient être davantage proposés aux HSH : en effet, la fréquence des trois IST surveillées (Chlamydia trachomatis, gonocoque et syphilis) est plus importante chez les hommes, or entre les deux tiers et les trois quarts des dépistages remboursés concernent des femmes.