Attente des HSH vis-à-vis des autotests VIH sur Internet : Résultats de l’étude Webtest

La question des «home test» VIH dans l’arsenal d’offres de dépistage a été récemment réactivée par l’autorisation de la Food and Drug Administration (FDA) pour un test salivaire pourtant non autorisé en France. L’occasion de revenir sur les données issues de l’enquête1Greacen T., Friboulet D., Fugon L., Hefez S., Lorente N., Spire B. “Access to and use of unauthorised online HIV self-tests by Internet-using French-speaking men who have sex with men”. Sex Transm Infect, 88:368-374, 2012,2Greacen T., Friboulet D., Blachier A., Fugon L., Hefez S., Lorente N., Spire B. “Internet-using Men who have Sex with Men would be interested in accessing authorised online HIV Self-tests”. Aids Care, 2012 menée par Aides, le SNEG (Syndicat national des entreprises gaies) avec le soutien de l’ANRS, avec l’intervention faite dans le cadre du symposium Sidaction de la conférence.

Le retour du politique dans la lutte contre le sida ?

La Conférence mondiale reste un une conférence particulière. D’une part par sa taille, et d’autre part, surtout, par sa vision globale, multidisciplinaire et sociétale, permettant aux malades de s’exprimer au même titre que les soignants, les chercheurs en sciences fondamentales, cliniques ou sociales. Cette mobilisation hors du commun donne ainsi l’occasion aux associations et aux chercheurs de bénéficier du soutien des gouvernements, des institutions publiques ou privées et de différents donateurs. On entend trop souvent des reproches vis-à-vis de cette conférence, elle serait de trop grande taille ou encore la qualité des résultats présentés ne serait pas au top de l’innovation.

Nouvelles molécules, nouvelles stratégies

Difficile, après le symposium préliminaire à la conférence consacré à «cure», de distinguer le futur possible des réalités scientifiques d’aujourd’hui. A ce titre, les résultats de l’utilisation du Vorinostat chez les Rhésus Macaques ont été largement commentés. La conclusion qui s’en dégage est que ce n’est pas cette molécule qui devrait constituer le fond baptismal de l’éradication, mais que l’on va vers la nécessité d’une combinaison de concepts et d’approches pour pouvoir purger efficacement les réservoirs. Reste le point à faire sur les résistances et les spectaculaires données de la cohorte ANRS Visconti.

Les mots pour le dire

Les conférences internationales sur le sida ont souvent tendance à partir en fanfare avant d’être tempérées au fil de leur déroulement, notamment lorsque l’on passe des proclamations et déclarations d’intention à l’analyse de ce qui se passe sur le terrain. La 19e conférence internationale sur le sida à Washington (22-27 juillet 2012) s’est ainsi ouverte sous un double signe, dans les deux cas, triomphaliste : l’Amérique est de retour comme leader mondial de la lutte contre le VIH, et la fin du sida est une perspective crédible.

Mieux dépister pour une meilleure prévention

Comment mieux dépister ? C’est l’une des questions auxquelles la Confé­rence de Washington a essayé de répondre. L’enjeu est de taille : mieux dépister c’est, au niveau individuel, favoriser l’instauration rapide d’un traitement antirétroviral (ARV) qui réduit morbidité et mortalité. C’est aussi, au niveau collectif, agir sur le propagation du virus, en réduisant les risques de transmission : une personne qui se sait séropositive protège davantage ses partenaires qu’une personne qui ignore son statut sérologique, et les effets du «traitement comme prévention» (TasP) font l’objet d’un consensus scientifique de plus en plus large.